[Un trophée et après ?] Lauréat du prix Crisalide éco-activités 2022, l'entreprise vannetaise La Minette lingerie profite de cet éclairage bienvenu pour gonfler sa notoriété et faire la lumière sur ses projets de développement. Après un repos estival mérité, Teddy Cattiaux et Maëlla Vicaud envisagent d'initier une levée de fonds pour franchir un palier de croissance.
Ils surfent sur cette notoriété apportée par la remise du trophée Crisalide le 7 juin dernier, un coup de projecteur inattendu au su des pronostics, et pourtant ! Teddy Cattiaux et Maëlla Vicaud ont remporté le plébiscite du jury avec leur aventure entrepreneuriale qui allie écoresponsabilité et santé publique.
Un marché prometteur
En 2020 juste avant le confinement, le couple de jeunes baroudeurs crée La Minette lingerie, une entreprise dédiée à la confection locale de culottes menstruelles en coton bio. A l’époque (il n’y a que deux ans !), le sujet est confidentiel, presque tabou, et les qualités absorbantes de cette culotte très peu connues. Sans en être les précurseurs, Teddy et Maëlla participent à la démocratisation de cette protection féminine. Depuis, la culotte menstruelle est plus répandue et largement dupliquée. Dans ce marché grandissant, La Minette lingerie se forge une place, confortée par la qualité et l’authenticité de son produit.
La valeur ajoutée de La Minette lingerie réside dans son slogan : « Une culotte performante et efficace, sans compromis sur l’esthétisme« . Son image de marque : la culotte marinière à dentelle. A partir de matières premières biologiques certifiées (coton, dentelle, matière absorbante), la culotte La Minette est dessinée, confectionnée et fabriquée en France. Un triptyque incompressible pour ses créateurs. « Depuis cette année, les culottes sont assemblées et cousues à Plescop, dans le Morbihan. Nous travaillons avec l’entreprise Ergotech qui met à notre disposition une trentaine de couturières et autant de machines pour assurer une production locale », se réjouit Teddy Cattiaux.
Une capacité de production exponentielle
En phase de lancement, l’entreprise sort 15 000 unités par an, commercialisées principalement via le réseau de magasins bio, et le site internet de La Minette. La capacité de production est au moins cinq fois plus élevée, et la marge de progression d’autant importante. « Nous sommes en train de sonder de nouveaux marchés. Nous avons également finalisé de nouvelles gammes et pensé à de nouveaux produits, avec la griffe d’une modéliste. Il nous faut désormais un nouveau souffle pour développer notre force commerciale et renforcer notre communication », soulignent Teddy et Maëlla, entourés pour l’instant de deux apprenties.
Lancer une levée de fonds en septembre
La remise du Trophée Crisalide et le regain de notoriété que le prix a cristallisé ont regonflé d’espoir et de courage les jeunes entrepreneurs, un peu essoufflé, ils l’avouent, après les deux années passées entre le Covid, les élections, la guerre en Ukraine et désormais l’inflation. En 2021, première année d’exploitation, La Minette lingerie a dégagé un bilan positif avec un chiffre d’affaires supérieur à 400 000 euros. Teddy et Maëlla se fixent septembre pour remobiliser les troupes et initier une levée de fonds qu’ils calculent à 1 million d’euros pour soutenir tous leurs projets. A bons entendeurs…
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