C’est un dispositif original que teste la Région Bretagne pour soutenir le patrimoine. Elle a récemment acquis cinq bornes de dons auprès de l'entreprise Heoh pour les confier à des collectivités ou associations gestionnaires d’un édifice ou site d’intérêt patrimonial. Récemment installés à Audierne, Brec’h, Lanvollon, Saint-Caradec et Redon, ces terminaux offrent dès à présent aux visiteurs estivaux un moyen pratique de soutenir des projets menés localement.
Heoh, startup française fondée en 2012, a développé des solutions de paiement pour collecter des dons. Parmi ces dernières des bornes de dons par paiement sans contact. En vue de soutenir le patrimoine breton, la collectivité régionale a récemment acquis cinq de ces bornes. Face à l’appareil, les visiteurs sont invités à sélectionner un montant prédéfini, entre 1 € et 10 €, ou à saisir la somme de leur choix avant d’apposer leur carte bancaire. Le terminal de paiement offre également la possibilité d’obtenir un reçu fiscal par email.
Installées directement sur le site concerné ou, à défaut, dans un lieu fréquenté par le public, les bornes prêtées par la Région accueillent le public avec une courte vidéo de présentation détaillant l’objectif du financement auquel ils aimeraient s’associer. Les visiteurs peuvent dès à présent les tester dans cinq localités bretonnes pendant une durée de 3 à 10 mois.
Les cinq sites pilotes
A Audierne (29), la Région souhaite contribuer à la rénovation du Mât-pilote, dit Mât Fénoux, qui accueille les navires à l’entrée du port. A Brec’h (56) , elle veut aider à la restauration des toits en chaume de seigle de l’écomusée du Pays d’Auray. Dans la commune de Saint-Caradec (22), les visiteurs pourront aider à la préservation des retables ornant l’autel de l’église paroissiale et à Lannebert (22), financer la poursuite des travaux de la nef de la chapelle Notre-Dame de Liscorno, après réfection de la charpente et de la voûte peinte. Enfin à Redon (35), la Région soutient la restauration du chœur gothique (13e siècle) de l’abbatiale Saint-Sauveur, dans le cadre des travaux déjà engagés plus largement sur l’édifice emblématique.
« La Région a souhaité favoriser des sites proposant notamment une large ouverture au public (200 jours /an minium) ainsi qu’un accès libre et gratuit à la borne de dons. L’intérêt du projet et la capacité l’animation et le valoriser auprès des publics a également été prise en compte. Par ailleurs, la collectivité a donné la priorité aux dossiers ayant déjà fait l’objet d’un soutien de la Région ou de l’Etat », précise le communiqué de presse.
