Après 22 années à la barre de Kerhis, son fondateur Jo Dréau prend sa retraite. Laurent Berepion lui succède à la direction de l’entreprise châteaulinoise implantée sur le marché des éditeurs de logiciel pour les filières agricoles et agro-industrielles.
C’est une page qui se tourne, un nouveau chapitre qui s’amorce. En avril 2000, Jo Dréau créa Kerhis, en association avec Jean-Marie Savalle, alors Pdg d’Isagri, une TPE basée à Beauvais et spécialisée dans l’informatisation des exploitations agricoles, notamment dans le domaine de la gestion. Originaire de Châteauneuf-du-Faou, Jo Dréau qui a été exploitant agricole jusqu’au début des années 80, s’était alors reconverti en directeur commercial de cette petite société devenu un groupe puissant, classé aujourd’hui 9ème éditeur de logiciels en France, selon Truffle. « On est passé de 4 à 150 salariés en moins de dix ans« , se rappelle Jo Dréau qui a ensuite racheté la société SCIA Bretagne à Quimper (fin 90′) avant de créer l’entreprise Kerhis, toujours attachée au groupe Isagri.
Croissance rapide
Spécialisée dans l’édition de logiciels pour les filières agricoles et agro-industrielles, l’activité de Kerhis se déploie rapidement. « Si la filière historique de Kerhis est la filière porcine, l’entreprise s’est rapidement ouvert à toutes les filières agricoles : bovins, volailles, distribution agricole, céréales… Actuellement, Kerhis est la seule entreprise française dans son domaine à intervenir dans toutes les filières agricoles, hormis la viticulture », souligne Jo Dréau.
En 2008, le rachat de l’exploitation du logiciel Ceres, auxiliaire de gestion du négoce agricole propulse Kerhis sur le marché de la production végétale. En 2017 et 2018, l’entreprise croit en rachetant la société Gicasa puis le Pôle agricole de Cogeser, bien implantés sur la filière céréales et la distribution agricole et grand public. Kerhis compte désormais deux sites : son siège social à Châteaulin et un site à Balma, en région toulousaine, sur lesquels se répartissent les 150 collaborateurs. En 2020, le siège social déménage sur la zone de Penn ar Roz, toujours à Châteaulin mais dans de nouveaux locaux plus spacieux et fonctionnels pour s’adapter à la croissance de l’entreprise et mieux accueillir clients et collaborateurs.
Attaches locales
« Je suis aussi heureux d’avoir été capable grâce au travail des équipes Kerhis d’apporter des outils modernes à tous types de structure (coopérative, négoce, agro-industrie) et ce quelle que soit sa taille. Le GAL (Groupement des Agriculteurs de Loudéac) ou encore la CEVAP sont des petits négoces ou groupements d’éleveurs à qui nos outils ont permis de rester indépendants sur un marché pourtant très intégré par les groupes et très concurrencé. Nous sommes en mesure d’aider à la fois les petites structures à être très performantes, et de répondre à des grands comptes de l’agro-industrie. La signature de la SVA et d’Euralis en 2008/2009 a marqué un virage dans la vie de l’entreprise en ce sens », se réjouit Jo Dréau, le fondateur de Kerhis, à l’heure de partir en retraite.
Structurer davantage
Laurent Berepion reprend les rênes de Kerhis, après une période de transmission bien établie. Directeur de Business Unit au sein de grands groupes (Atos, Cap Gemini, Manpower), Laurent Berepion a dans ses bagages une riche expérience de gestion d’entreprise de services numériques, et la culture managériale. « Le positionnement de Kerhis sur son marché est exceptionnel et son expertise métier est une vraie valeur ajoutée. Aujourd’hui, l’entreprise évolue sur un marché en pleine mutation. J’ambitionne donc de continuer à faire grandir Kerhis en conservant nos valeurs et en nous structurant davantage. Je souhaite ainsi renforcer la synergie avec le groupe Isagri, en intensifiant les échanges afin de bénéficier des bonnes pratiques de la maison mère. Cela devrait nous permettre d’évoluer plus rapidement et de fournir un service performant à nos clients« , explique le nouveau directeur général.
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