Quatre jeunes entreprises innovantes décrochent leur trophée Crisalide éco-activités

Chaque année depuis dix-sept ans, les partenaires de Crisalide éco-activités – événement porté par Bretagne compétitivité – sélectionnent, comparent et récompensent de jeunes entreprises régionales porteuses de solutions écoresponsables et durables.  Pour cette 16 édition, 63 dossiers ont été reçus, 21 présélectionnés pour la finale et quatre récompensés, ce jeudi 5 juin 2025, au Palais des congrès de Saint-Brieuc. Biohap, Durabl, Granulo et E-Servo sont les lauréats de la 17 édition des Trophées Crisalide éco-activités.

Pour cette dix-septième  édition de Crisalide éco-activité, les entreprises lauréates ont été célébrés sur la scène du palais des congrès à Saint-Brieuc devant un parterre de près de 400 acteurs issus de l’économie régionale. Avec optimisme et détermination, ces nouveaux entrepreneurs, engagés en faveur de l’équilibre planétaire, ont expliqué leur démarche et leur activité à l’impact maîtrisé. Les lauréats 2025 sont :

 

Trophée Territoires durables : Biohap (35)

Biohap, née en 2023 à Rennes, a inventé des granulés capables de filtrer les eaux industrielles usées. La start-up rennaise, qui a bouclé sa première levée de fonds (800 K€) en début d’année 2025, poursuit sa R&D. Installés à l’Institut Agro Rennes-Angers, les deux fondateurs Maxence Seillery et Gaston Delas ont déployés 4 premiers sites pilote, des usines du Nord, du Centre, de la région lyonnaise ainsi qu’en Andalousie. « Il s’agit d’entreprises qui ne parviennent pas à tenir les normes sur leurs rejets de polluants métalliques (plomb, cuivre, chrome, nickel…) ou qui cherchent à réutiliser leurs eaux, en réponse aux tensions sur la ressource

Ces industriels évoluent dans la métallurgie, le traitement de surface et l’agroalimentaire. Un 5e pilote est en cours d’installation, à la demande Rennes Métropole, cette fois « pour traiter les eaux urbaines, en sortie de station d’épuration. » La start-up discute aussi avec des laboratoires de recherche sur la valorisation des métaux captés par ses granulés ainsi qu’avec des acteurs du traitement de l’eau. Leur procédé a été breveté au niveau national. « On projette de l’élargir à l’échelle européenne. » Tous ces efforts visent à aboutir d’ici 2027, à la construction d’une usine pour produire leurs granulés à l’échelle industrielle.

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Trophée Consommation responsable : Durabl  (35)

Lancé en février 2021, à Vern-sur-Seiche (35), Durabl a été reprise il y a un an par Nicolas Perrin. Ce grossiste alimentaire livre des produits secs dans des contenants consignés à plus de 90  restaurants,  principalement en Ille-et-Vilaine et Pays-de-la-Loire. « On vise deux autres régions en 2026 ». L’équipe (4 personnes et un CA de 400 K€) propose beaucoup de produits d’épicerie sèche, en passant par les produits ménagers mais aussi une gamme asiatique. « Aujourd’hui, ce sont près de 500 articles référencés sur le site. Nos produit sont livrés dans des boites consignées ( 8 euros) empilables et étiquetées, ce qui permet aux restaurateurs d’avoir un accès facile à des produits de qualité et locaux en vrac et ainsi réduire leur empreinte carbone

La jeune société travaille avec une quarantaine de fournisseurs et de producteurs. Elle a choisi de livrer ses clients grâce à un partenariat robuste avec Log’issimo, filiale de la Poste. « La puissance logistique de la Poste fait qu’ils sont présents sur tout le territoire. On complète leur tournée et ainsi on utilise une mobilité déjà existante donc moins carbonée. Log’issimo récupère  les consignes chez les clients lorsqu’ils se font livrer leurs nouvelles commandes. » Les principaux défis à relever dans les mois à venir sont l’ouverture de nouveaux territoires afin d’obtenir de meilleurs prix auprès des fournisseurs et l’adoption de nouveaux outils pour la gestion de la consigne.

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Trophée Economie circulaire : Granulo (35)

Frédéric Bourgeon, Marion taupin et Yoann Boy ont lancé Granulo en avril 2024. Installée à Betton, près de Rennes, la jeune entreprise réunit des compétences pluridisciplinaires en architecture, ingénierie, thermique, structure et environnementale, ainsi qu’en maçonnerie à base de terre crue.  « Cette multi-compétences nous permet de mettre en œuvre nos chantiers, souligne Yoann Boy. Nous utilisons un matériau biosourcé à base de terre et de paille pour fabriquer nos briques destinées à des projets de construction neuve et de rénovation de bâtiment.  L’impact environnemental est divisé par 20. Ce matériau permet d’aborder un nouveau paradigme : comment accélérer la transition de la filière construction/rénovation vers l’éco-construction et la terre crue dans une démarche collective engagée ? »

 

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Trophée Nouveaux usages : E-Servo (61)

L’entreprise E-Servo, dirigée par Aurélien Lebreton, a été créée en octobre 2022. Installée à Saint-Ouen-sur-Iton dans l’Orne, elle est spécialisée dans l’échange standard de servomoteurs   reconditionnés en atelier. « Un servomoteur est un système motorisé électrique, avec de l’électronique intégrée, permettant de connaître la position et la vitesse du moteur. » Les servomoteurs sont utilisés en production dans l’industrie, dans les robots ou les centres d’usinage. E-Servo réalise l’assemblage de moteurs récupérés puis reconditionnés, en rachetant des lots. Avec une équipe de 6 personnes, elle réalise un chiffre d’affaires de 650 K€ dont 60% à l’export. « Les mentalités évoluent moins vite en France.  A l’international, on s’est fait connaître via  les réseaux sociaux .»

Les servomoteurs  sont modifiés à la demande des clients. « Nous sommes une entreprise qui vend du service, donc uniquement du savoir et de la main-d’œuvre, l’humain est donc au cœur de notre métier », indique Aurélien Lebreton. L’échange standard et la réparation des servomoteurs s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire.

 

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