Le chat de Pallas fait son entrée au Zooparc de Trégomeur où près de 100 000 visiteurs sont attendus

La saison 2024 démarre pour le Zooparc de Trégomeur dans les Côtes d’Armor, propriété depuis un an de la holding familiale Bourbansais. Une soixantaine d’espèces venues principalement d’Asie se côtoient dans ce parc de 14 hectares . Elles invitent le visiteur à un voyage à l'autre bout du monde. À la découverte d'espèces souvent menacées. Parmi elles, le chat de Pallas. Arrivé en 2024, ce félin au regard persan va assurément devenir au fil de la saison la vedette du parc zoologique. Il est un des rares parcs animaliers en France et en Europe à présenter cette espèce en danger. L’équipe de soigneurs et d’animateurs, 26 personnes en haute saison, est sur le pont ! Une démarche de progrès est en cours de manière à mieux accueillir les personnes en situation de handicap.

2023 aura été une année charnière pour le parc zoologique de Trégomeur. Propriété depuis 18 ans du Conseil départemental des Côtes d’Armor, celui-ci a décidé de le vendre au délégataire et gérant de l’époque, Olivier de Lorgeril, par ailleurs propriétaire du zoo du château de la Bourbansais. « Nous ne pouvions pas laisser tomber une équipe investie et passionnée. Sans compter que le parc reste un site majeur pour l’attractivité économique et touristique. Alors, nous avons négocié les conditions de la reprise et franchi le pas en investissant 2,3 millions d’euros. C’était en juin 2023.»

Le Chat de Pallas, l’un des plus petits chasseurs au monde

Le parc, paysager, au bord de l’eau, avec de vastes enclos, abrite plus de 350 animaux, représentants une soixantaine d’espèces différentes d’Asie et de Madagascar. 55% d’entre elles font partie d’un programme scientifique EEP. « C’est un programme de suivi et de reproduction d’espèces menacées, géré par un coordinateur européen ou international. Au-delà de veiller au bien-être animal, nous collaborons à des programmes d’élevage pour la survie des espèces hors de leur milieu naturel. Via l’Association européenne des zoos et aquarium (EAZA), nous luttons contre le trafic des espèces rares. Entre nous, il n’y a aucun acte marchand. La France est d’ailleurs en train de rattraper ses voisins européens en matière de préservation des espèces. »

C’est dans ce cadre que le Zooparc de Trégomeur a acquis début 2024 deux chats de Pallas, des félins de petites tailles, autrement appelés Manul. « Seuls trois parcs en France accueille cet espèce en danger. Nous avons investi 150 000 euros pour transformer un ancien habitat et permettre aux visiteurs d’admirer ces animaux fascinants sans les perturber. » Une nouveauté qui devrait aussi booster le taux de revisite, un élément indispensable à l’équilibre économique du site.

 

Un modèle économique très météo dépendant

« La météo pluvieuse de 2023, nous a fait perdre entre 6 000 et 7 000 visiteurs. Depuis trois ans, le changement climatique est bien visible. L’arrivée du printemps avant l’heure et l’allongement de la période estivale parfois jusque fin octobre, nous oblige à modifier nos plages d’ouverture et par la même, la durée de nos contrats saisonniers. » Cette année le Zooparc doit dépasser les 90 000 entrées pour entrer dans ses frais. « Nous restons le parc zoologique le moins cher du Grand-Ouest », souligne Olivier de Lorgeril. Grâce au restaurant et à la boutique, le site génère, en sus du prix d’entrée à 20 euros, environ 5 euros par visiteur. Ces différentes recettes payent les soigneurs et la nourriture (100 000 euros par an pour 65 tonnes de foin et luzerne et 58 tonnes de nourriture). Ouvert de 10 h à 19 h du 1er avril au 30 septembre le parc est dirigé depuis 2007 par Solenn Marzin.

Elle encadre à l’année une équipe de 10 personnes, 26 en très haute saison : « nous avons toujours de nouvelles espèces avec, chaque année plusieurs arrivées et naissances. Les pandas roux, panthères, tigres et ours attirent beaucoup, indique-t-elle. Nous proposons de nombreuses activités, parmi lesquelles un parcours ludo-pédagogique sur les enjeux de la biodiversité, une mini-ferme où les plus jeunes peuvent caresser les animaux ou apprendre à les nourrir, un escape-game, une aire de jeux, etc. On leur apprend aussi pourquoi telle espèce est en voie de disparition, les conséquences de la déforestation… » Le zoo est à la fois un lieu de découverte de la biodiversité et de divertissement. De manière générale, les visiteurs arrivent vers 11h, déjeunent sur place et restent tout l’après-midi. Le site offre 3 km de promenade.

 

Mieux accueillir les personnes en situation de handicap

Récemment, la directrice du site a fait appel à la CCI Côtes d’Armor pour réaliser un pré-diagnostic Tourisme et Handicap. « Nous sommes sur un site très difficile à remodeler. En termes d’investissement, la marche est donc très haute pour obtenir la labellisation. Toutefois, comme nous souhaitons depuis longtemps améliorer l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, nous allons nous engager dans une démarche de progrès. » Le pré-diagnostic établi par la CCI est exhaustif. Il conseille, par exemple, de mettre en place un parcours confort, réviser la signalétique, prévoir des assises tous les 200 m, revoir le marquage des places de stationnement adaptées, améliorer le site web, etc. « Tous ces points et d’autres encore sont décrits de façon précise par la conseillère entreprise dans son rapport. Ils sont essentiels pour progresser et améliorer notre démarche RSE. »

 

Une démarche RSE qui porte ses fruits

Cette dernière passe aussi par la réduction des émissions des gaz à effet de serre. En 2023, le Zooparc a remis à plat tout son mode fonctionnement. « Nous avons révisé l’ensemble du système de chauffage, baissé d’un degré la température de nos enclos, étudié tous les allers et-venus des animaux, leurs besoins, tout ceci bien sûr sans interférer sur leur bien-être. » Résultat : au lieu d’augmenter de 80%, notre facture d’énergie, celle-ci a « seulement » grimpé de 20%. On essaye de faire la même chose avec l’eau. En une saison, on a déjà économisé de 15% à 20% d’eau. Toutes ces initiatives réduisent notre empreinte carbone. Elles vont de pair avec nos engagements dans les différentes associations de préservation des espèces animales et de leur écosystème naturel », conclut Olivier de Lorgeril.

 

Toutes les informations sur le Zooparc de Trégomeur


Les conseillers des CCI de Bretagne accompagnent les commerces, hôtels et sites touristiques dans leur démarche d’accessibilité aux personnes en situation de handicap

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