Conserverie Furic (29) : la PME va se déployer dans un nouvel outil industriel

Nouvelle génération à la barre de la conserverie familiale, Sten et Maria Furic viennent de finaliser un projet d’envergure qui va donner une nouvelle dimension à cette entreprise bien ancrée dans le sud-Finistère : la construction d’une nouvelle usine. un projet de 10 millions d’euros à la hauteur de ses ambitions.

Installée depuis 1998 sur le port de Saint-Guénolé, la Compagnie bretonne Jean-François Furic va déménager à quelques encablures, à Penmarc’h en janvier 2020. Pour le frère et la sœur, co-dirigeants de l’entreprise depuis 2012, il s’agit de continuer à développer l’activité et de “perpétuer un savoir-faire familial du travail du poisson issu de trois générations”.

Aujourd’hui, l’entreprise enregistre un chiffre d’affaires de 18,5 millions d’euros (2018) dont 65 % de son activité sont réalisés pour le secteur de la restauration hors domicile (RHD), un secteur investi dès l’an 2000, avec du gros boîtage. Sten et Maria Furic aimeraient pouvoir mettre au point de nouveaux produits à destination de la restauration commerciale, développer davantage le petit boîtage et travailler les gammes d’émiettés, de rillettes et de soupes. Le nouvel outil industriel devrait leur permettre d’atteindre leurs objectifs.

Une usine de 6 100 m²

“Dès 2009, il a été question de changer d’usine. Puis il y a eu le changement de direction, avec notre arrivée à Maria et moi en tant que dirigeants associés, respectivement comme responsable des ressources humaines et directeur général. Le projet a maturé, la stratégie commerciale aussi. Nous y retravaillons activement depuis 2014”, raconte Sten Furic.

Le projet des Finistériens prend place sur un terrain de 22 000 m², dans un bâtiment de 6 100 m², soit le double du bâti de Saint-Guénolé. L’investissement global atteint les 10 millions d’euros. Des cinq premiers projets soutenus par Breizh Immo (société d’investissements pilotée par la Région Bretagne), il est d’ailleurs le plus important. “Ce projet, c’est un investissement important au regard de la taille de l’entreprise et nous sommes ravis de rentrer dans le spectre des entreprises que la Région soutient”, commente le dirigeant finistérien.

1 500 tonnes de poisson utilisées par an

La conserverie, qui utilise 1 500 tonnes de poisson par an, mise aussi sur ce nouvel outil pour développer sa production. “On a une gamme de produit très diversifiée, ce qui nécessitait davantage d’automatisation. Notre outil devenait vieillissant et par rap- port à nos besoins, il y avait l’amélioration de l’ergonomie et des conditions de travail mais aussi le captage des données (pour pouvoir les analyser) et la maîtrise de la consomma tion électrique.” La jeune génération des Furic s’est aussi questionnée sur comment éviter de perdre trop de matière. “Quand on cuit le poisson, on perd de la graisse. Nous en récupérons une partie, revendue pour du carburant, et il y en a ainsi moins à traiter. Ce sont des actions à approfondir.”

La Compagnie bretonne Jean-François Furic emploie aujourd’hui 73 salariés. Elle prévoit d’en recruter entre 15 et 20 supplémentaires sur quatre ans. Pour l’usine, mais aussi pour ses magasins, qu’elle compte développer. Ils sont pour le moment au nombre de huit, entre Quimper, le Pays Bigouden, Vannes et Guérande. Autre axe de développement envisagé : booster l’accueil des autocaristes, nombreux en Cornouaille. Un nouvel espace d’accueil du public (déjà pratiqué sur le site de Saint-Guénolé) sera donc opérationnel dans la nouvelle usine de la conserverie, dès avril 2020. “A Haliotika, la Cité de la pêche, on apprend tout sur la pêche fraîche. Il y a aussi un centre d’interprétation en projet à l’ancienne conserverie Le Gall de Loctudy. Cela donne un parcours de visite cohérent”, conclut Sten Furic.

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