Croissance

Trois ans après leur création, 90% des entreprises bretonnes sont encore en activité

C’est un indicateur qui tend à démontrer une nouvelle fois la bonne santé de l’économie bretonne. Sur les 4 000 entreprises créées au premier semestre 2018, près de 90 % sont encore actives en 2021. Ces jeunes entreprises bretonnes ont, à leur démarrage, des profils assez spécifiques. Le secteur de la santé est davantage représenté et les moyens financiers mobilisés pour démarrer l’activité sont en moyenne plus élevés en Bretagne qu’en France. De même près de la moitié de ces entreprises reconnaissent avoir souffert de la crise sanitaire. C’est que qui ressort de la dernière enquête publiée ce jeudi 16 mai par l’Insee Bretagne.
V.Maignant

Sur les 4 000 entreprises créées lors du premier semestre 2018 en Bretagne, 62 % sont issues principalement de quatre secteurs d’activité, le commerce, la construction, les activités spécialisées, scientifiques et techniques et l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale. Concernant cette dernière, leur nombre est plus important en Bretagne que dans l’ensemble du pays.

A l’inverse, les parts des créations dans les secteurs du commerce, des transports et de l’information-communication sont moindres en Bretagne qu’en France. L’Insee rapporte également que 70 % sont des sociétés, tandis que 30 % sont des entreprises individuelles. Enfin, les femmes représentent près d’un tiers de l’ensemble des créateurs de ces nouvelles entreprises contre 29 % à l’échelle nationale.

Des moyens financiers au démarrage supérieurs à la moyenne nationale

Ces jeunes entreprises démarrent leur avec des moyens financiers plus élevés qu’au niveau national. Si un quart des entreprises bretonnes démarrent avec moins de 2 000 euros, 31 % commencent avec plus de 40 000 euros contre respectivement 30 % et 24 % en France.

Le niveau de financement est très dépendant du secteur d’activité. Les activités financières et d’assurance sont celles qui tirent le mieux leur épingle du jeu avec 160 000 euros ou plus pour commencer. Enfin, alors que 42 % des créateurs d’entreprise bretons ont souscrit des emprunts bancaires au titre de l’entreprise, ils sont seulement 27 % au niveau national. Il apparait que l’investissement de moyens financiers de départ joue un rôle important dans la longévité de l’entreprise.

Une longévité dépendant de plusieurs facteurs

Le statut juridique influence également le taux de pérennité à trois ans. Ainsi, 88,5 % des sociétés sont encore actives trois années après leur démarrage, contre 80 % des entreprises individuelles. Parmi ces dernières, 11 % cessent leur activité au cours de leur première année d’exercice, contre 1,5 % des sociétés. Par rapport à la génération des entreprises créées en 2014, la pérennité à trois ans des sociétés créées en 2018 augmente légèrement, de +2,7 points. Cette longévité des entreprises est également lié au secteur d’activité. Ainsi, les entreprises créées dans les activités financières et d’assurance, l’industrie et les activités de services administratifs et de soutien sont de loin les plus pérennes. A contrario, le secteur des transports et de l’entreposage et celui des autres activités de services aux ménages (coiffure, astrologie, blanchisserie, réparation d’appareils électroménagers, gestion d’installations sportives, etc.) ont des taux de pérennité moindres. Par ailleurs, à caractéristiques identiques, le niveau de diplôme et l’âge de l’entrepreneur au moment de la création ont également une influence sur la pérennité de l’activité.

 

La zone d’implantation influe sur la pérennité

Autre constat issu de cette étude de l’Insee : les chances de pérennité augmentent avec l’éloignement d’un pôle d’emploi et de population d’une aire d’attraction des villes (AAV). Les entreprises installées dans une commune hors AAV ont une probabilité d’être pérennes supérieure à celles qui se situent dans la commune centre d’un pôle. « Une plus grande concurrence dans les communes les plus densément peuplées pourrait expliquer ce phénomène. », souligne l’Insee. De même, les entreprises dont la clientèle est locale plutôt que régionale ont plus de chances d’être encore actives trois ans après leur création. En revanche, il n’y aurait pas de différence significative de pérennité à trois ans entre les entreprises dont la clientèle est majoritairement nationale ou internationale et celles dont la clientèle est principalement locale.

 

La moitié des entreprises affectées par la crise sanitaire

Parmi les entreprises encore actives en novembre 2021, 45 % déclarent que leur chiffre d’affaires a diminué durant la crise sanitaire (55 % en France). Pour faire face à ces difficultés, près des deux tiers d’entre elles ont eu recours à des dispositifs d’aide mis en place par l’État. Parmi ces derniers, le report des échéances fiscales ou sociales a été le plus activé. Les prêts garantis par l’État ont concerné plus de 30 % de l’ensemble des entreprises et près de 50 % des entreprises de l’industrie. Enfin, le chômage partiel a été mis en place par plus d’un quart des entreprises et plus de la moitié de celles de l’hébergement-restauration. Néanmoins, en 2022, suite à l’arrêt progressif de l’activation de ces dispositifs, le nombre des défaillances d’entreprises est en forte augmentation.

 

Retrouvez l’étude complète de l’Insee Bretagne

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