
« 101 femmes entrepreneures issues de 101 départements français : c’est bien la preuve que le talent n’est pas plus urbain que rural, pas plus parisien que territorial, pas plus métropolitain qu’ultramarin », a déclaré le Premier Ministre, Fançois Bayrou, en recevant, ce 17 juin 2025 à l’Hôtel de Matignon, les 101 entrepreneuses lauréates issues de tout le territoire. Parmi elles, figurent quatre bretonnes.
Gwendoline Hernot . Unda (35), un navire autonome qui récupère l’énergie des vagues
Elle avait déjà fait rayonner la Bretagne, fin 2024, à l’occasion du prix Pépite France. Gwendoline Hernot, étudiante en master 2 Sciences de l’Eau à l’Université de Rennes, s’est lancée dans l’entrepreneuriat avec un projet de récupération de l’énergie des vagues pour la transformer en énergie électrique. « Unda, est un navire houlogénérateur autonome et sans pilote, dirigé par une IA. Cette technologie peut apporter de l’électricité 100% renouvelable dans des zones isolées telles que les îles. Ce navire permet de récupérer de l’énergie sans occuper l’espace marin ni terrestre et donc sans perturber les activités humaines, ni l’écosystème marins. Sans atteinte à la biodiversité, car il n’y a pas d’ancrage dans les fonds marins. Sans besoin de gisement de matière première et enfin avec un coût de maintenance réduit. » Gwendoline qui a déposé un brevet fin 2023 est actuellement en train de développer un prototype et de chercher des financements.
Fanny Callac. La Ferme de Kerya(29), un modèle de RSE
Agricultrice à Ploumoguer (Finistère), Fanny Callac élève un cheptel de 30 vaches allaitantes (highlands, pie noire et armoricaine) ainsi qu’une race porcine Duroc (8 truies désormais). Afin de valoriser les zones humides et en friche, les vaches sont gérées en écopâturage sur plusieurs parcelles de la commune de Ploumoguer. En évitant ainsi le gaspillage alimentaire, un tissu de commerces locaux s’est associé à La Ferme de Kerya pour alimenter en invendus fruits/légumes/pain) et subvenir à l’alimentation des porcs. Les produits de la ferme sont vendus sur place en fin de semaine ou sur les marchés des environs (Ploumoguer, Plouarzel et Lampaul-Plouarzel). Ce circuit court évite les intermédiaires et limite l’empreinte carbone du transport.
Fanny Callac vient également de recevoir le label Initiative remarquable décerné par l’association Initiative pays de Brest.
Léa Séguin. Hello Waste (22) , des objets en plastique recyclé
À 25 ans, Léa Séguin dirige Hello Waste, une entreprise qu’elle a fondée en 2020, spécialisée dans la production d’objets en plastique recyclé. « Ici, on imagine les objets de demain avec les déchets d’aujourd’hui », peut-on lire sur son site. Le projet est né d’une prise de conscience. Forcée de constater l’accumulation de ses déchets, la jeune femme a décidé de faire des efforts sur le plan personnel. Cependant, ce n’était pas suffisant. « Il était temps de trouver une solution pour lutter contre la culture du déchet. D’une recherche à une autre, elle a découvert un projet de recyclage en open-source : Precious Plastic. L’idée est simple : rendre accessible l’éco-conception en France et proposer une alternative au recyclage. L’atelier voit le jour en Bretagne à Saint-Brieuc et propose de nombreux objets à découvrir sur le site.
Solène Saclier. Sailiz (56), des vêtements cocréés avec les navigatrices
Après un parcours professionnel dans le textile et l’économie circulaire, Solène Saclier, passionnée par la voile et l’univers du nautisme, crée Sailiz, en 2023, à Lorient. A travers sa sa marque de vêtement, elle propose de cocréer avec les navigatrices, plaisancières et professionnelles des vêtements pratiques, confortables, et performants, qui répondent à leurs besoins : salopette et veste offshore, sweat, bonnet, etc. Grâce à sa présence dans les courses au large et à des collaborations avec des navigatrices, Sailiz bénéficie d’une visibilité importante dans les médias spécialisés et grand public.
« Nous nous efforçons de nous approvisionner à partir de stocks dormants. De plus, nous produisons en petites séries, ce qui nous permet d’éviter la surproduction et de nous inscrire dans une démarche d’amélioration continue. Ces efforts se traduisent par une réduction des coûts et une meilleure gestion de nos stocks, et d’améliorer notre impact carbone », indique l’entrepreneuse qui cerise sur le gâteau a reçu le coup de coeur régional par la Préfecture de région.