Attractivité

Parc éolien en mer de Saint-Brieuc. La CCI Bretagne vote une motion de soutien en faveur du projet

Le 25 novembre dernier, à l’occasion de leur assemblée générale, les élus de la CCI Bretagne ont voté, à l’unanimité, une motion de soutien en faveur du projet éolien de la Baie de Saint-Brieuc. Objectif : permettre à la Bretagne d’accroître son autonomie énergétique et lui éviter tous risques de coupure de courant.

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Ailes Marines
Ailes Marines a retenu – après concertation en 2011 – une zone d’implantation du parc réduite à 75 km2 pour 62 éoliennes.

Ces dernières années, la cour administrative d’appel de Nantes et le Conseil d’État se sont penchés, à plusieurs reprises, sur le projet éolien de Saint-Brieuc, après des recours lancés par des associations. En cette fin d’année deux recours restent en suspens. L’un devant le Conseil d’État, qui concerne l’autorisation de travaux au titre de la Loi sur l’eau. La décision est attendue avant la fin de l’année 2020. L’autre, devant la Cour européenne de justice, concerne l’aide publique accordée à ce projet (4,7 milliards d’euros sur vingt ans) et approuvée par la Commission européenne. Ce dernier recours est porté par des associations de pêcheurs, il concerne tous les parcs éoliens du premier appel d’offres, lancé par l’État, en 2011.

Pour mémoire, la zone de 180 km² soumise à̀ appel d’offres en 2011 pour l’implantation d’un parc éolien en mer au large de la Baie de Saint-Brieuc a été́ définie par l’État​, à l’issue d’un processus de concertation avec l’ensemble des acteurs du territoires mené́ en 2010, sous l’égide de la Conférence Régionale Mer et Littoral, à laquelle ont participé les représentants des pêcheurs professionnels. Sur ce périmètre, Ailes Marines a retenu – après concertation en 2011 – une zone d’implantation du parc ​réduite à 75 km² pour 62 éoliennes.
 

Dans un communiqué de presse du 20 novembre dernier Ailes Marines souligne que le « projet a été conçu de manière à permettre le maintien de la navigation et des activités de pêche au sein du parc. En avril 2017, nous avons obtenu les trois autorisations administratives nécessaires à la construction et à l’exploitation du parc éolien en mer. L’obtention de ces autorisations est corrélée à la réalisation de 135 mesures, dont plus de 40 concernent des aspects environnementaux.
En plus de ces mesures incluses dans les autorisations préfectorales, Ailes Marines a fait réaliser plusieurs études complémentaires d’envergure​, comme par exemple des études sur l’impact du bruit sur la coquille St-Jacques et la seiche, menées par les scientifiques du CNRS, du Muséum National d’Histoire Naturelle et de l’Université de Barcelone ».

Ailes Marines confirme également son objectif d’ensouiller à 100% l’ensemble des câbles inter-éoliennes du parc de Saint-Brieuc. Cette opération représente une avancée majeure pour la sécurité de la navigation et un pas de plus vers un maintien des activités de pêche au sein du parc.

Par ailleurs, en 2019, dans son rapport sur l’aide d’État des 6 premiers parcs éoliens en mer développés en France, la Commission Européenne a rappelé qu’à l’issue des deux appels d’offres et des renégociations de 2018, ​le tarif d’achat varie de 131 à 155 EUR/MWh respectivement pour les six sites (Saint-Nazaire, Courseulles, Fécamp, Saint-Brieuc, Yeu-Noirmoutier, Dieppe le Tréport). Alors que des observateurs critiquent le tarif de rachat de l’énergie produite, Ailes Marines répond : « Le tarif de rachat de 155 EUR/MWh est lié aux caractéristiques du site de Saint-Brieuc, ​un des plus complexes au monde, du fait de la nature des fonds marins très et des conditions de mer ».

C’est dans ce contexte que les CCI de Bretagne apportent aujourd’hui leur plein soutien à ce projet. « Aujourd’hui, soit près de 10 ans après le lancement du projet, le parc n’est toujours pas en activité, ce qui est très regrettable alors que toutes les validations juridiques ont été obtenues.

En France, et singulièrement en Bretagne, les projets éoliens se voient opposer procédure sur procédure ; à chaque jugement est porté un recours, dans une spirale sans fin. Les mêmes argumentations peuvent être reprises devant les mêmes instances par différents lobbys. Ceux-ci dénient l’intérêt général qui a prévalu aux décisions de l’Etat en faveur de la création de ce parc éolien : la réduction des émissions carbonées pour la production d’énergie, la fin de la fragilité énergétique de la Bretagne, touchant ses habitants comme ses entreprises, la création d’emplois en Bretagne au sein d’une filière d’avenir.

Dans cette perspective, le port de Brest a bénéficié d’importants investissements publics pour accueillir des activités industrielles et logistiques qui serviront le projet de la baie de Saint Brieuc et ceux qui, posés ou flottants, émergeront par la suite en Manche et Atlantique nord. Sur le site portuaire, 250 emplois peuvent être créés pour produire les supports des éoliennes costarmoricaines. D’autres suivront pour la mise en place du parc. Des sessions de formation sont prévues pour faciliter l’embauche des personnels dédiés à la fabrication des éoliennes, leur assemblage, leur pose et leur maintenance. Encore actuellement, des voix réclament l’abandon du projet, sur des motifs erronés et au mépris des intérêts des Bretonnes et Bretons, de leurs emplois et de la transition environnementale de notre territoire.

Aussi, la CCI Bretagne exprime sans réserve son soutien au consortium Ailes Marines pour que se concrétise la réalisation du parc éolien en baie de Saint Brieuc et demande à l’Etat d’éclaircir définitivement les conditions de cet investissement contribuant au développement durable de la Bretagne ».

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