Sipena, entreprise créée en juin 2015 à Saint-Malo par David Descrot, démarre la commercialisation et la fabrication de ses produits obtenus par une opération industrielle originale aujourd’hui brevetée. Accompagnée au Space par Bretagne Développement Innovation, l’entreprise cible le marché national des fabricants d’aliments pour animaux : bovins, ovins, caprins, porcs…

Chimiste de formation, David Descrot a passé 15 ans dans des grands groupes de nutrition animale dont 5 ans chez Roullier, à la tête de la Timab. Primé lors du concours Etonnants créateurs 2015, dans la catégorie « Innovation Mer, Santé, Bio et bien-être », David Descrot a depuis poursuivi sa R&D et mis au point une gamme de produits particulièrement innovants : « Je suis dans l’agriculture de précision, expose le dirigeant. L’innovation porte sur la capacité de mes produits à libérer de manière contrôlée le nutriment ou principe actif d’intérêt dans le cycle de digestion de l’animal. Libérés en juste quantité, au bon endroit et au bon moment, ils deviennent plus efficaces ».
Sipur en phase de production et de commercialisation
Sipur, le premier produit de la gamme Sipena, est déjà en phase de production et de commercialisation. Il concerne l’urée à effet retard pour une libération au niveau du rumen des ruminants. L’urée est couramment utilisée comme une source d’azote pour les ruminants. Les micro-organismes du rumen sont capables de la transformer en protéines indispensables à l’animal. A ce titre, l’urée est économiquement intéressante par rapport à des protéines coûteuses comme le soja ou le colza. Toutefois, un surdosage peut provoquer des troubles parfois graves. D’où l’intérêt de pouvoir contrôler son ingestion et sa libération.
« Aujourd’hui, nous produisons une centaine de tonnes de Sipur. Avec notre futur site de production d’une surface totale de 700 m² à Saint-Malo , dans lequel j’ai investi 1,5 million d’euros , nous serons à même d’en produire entre 1 500 à 2 000 tonnes par an. En phase de construction, cette usine sera opérationnelle dès la fin de l’année 2017 », précise le dirigeant, bénéficiaire du programme régional Agretic, financé par la Région Bretagne.