Attractivité

Les startups à l’épreuve de la crise : « une leçon de maturité » selon Sébastien Le Corfec

Jeunes pousses, elles sont agiles mais restent fragiles. Les startups résisteront-elles à la crise économique qui s'étend désormais mondialement ? Pour Sébastien Le Corfec, fondateur de la West Web Valley, le fonds de 4 milliards débloqué par le gouvernement français arrive à point nommé pour aider cet écosystème économique singulier.  

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Agiles ou Fragiles ? Les deux, sans doute. Plongées dans la crise économique qui paralyse désormais l’économie mondiale, les startups doivent faire preuve d’adaptation et d’innovation pour parer les difficultés. 
« Certaines vont se révéler pendant cette crise« , constate Sébastien Le Gorfec, co-fondateur de la West Web Valley qui accompagne l’accélération d’une vingtaine de jeunes entreprises basées dans le Grand ouest. « D’autres qui n’avaient pas trouvé leur marché vont pouvoir rebondir en adaptant leur offre. En revanche, la période va être plus plus compliquée pour les startups qui n’avaient pas les bonnes fondations ni assez de fonds », analyse-t-il. 

Depuis le début de la crise, Sébastien Le Corfec et les autres représentants de la West Web Valley font un point quotidien avec les chefs d’entreprise accompagnés, « pour sonder leur moral et la santé de leur entreprise. » Pour l’instant, aucune ne se trouve en difficulté majeure. « Pour certaines, il est juste impossible de faire du business. »

Un plan d’aide de 4 milliards d’euros

Annoncée la semaine dernière par le gouvernement, le plan d’aide de 4 milliards d’euros pour soutenir les startups devrait pallier, en partie, ces difficultés. « C’est une excellente nouvelle pour la jeune French Tach. Sinon, cela aurait pu être la fin de la récréation si l’Etat n’était pas intervenu avec BpiFrance », souligne l’expert de l’écosystème startups qui salue l’attitude proactive du gouvernment en la matière. Dans les faits, le gouvernement prévoit le versement anticipé de certaines aides ou crédits d’impôts. A cela s’ajouteront des prêts de trésorerie garantis par l’Etat, notamment pour les entreprises qui avaient entamé une levée de fonds.

La crainte, partagée par plusieurs acteurs de l’écosystème est le retrait des donneurs d’ordre et des investisseurs qui alimentaient jusque-là et en grande partie l’économie de l’innovation. « Si les bailleurs de fonds et les grands groupes changent leur stratégie, c’est tout l’écosystème qui sera perturbé », préssent Guillaume Le Nilliot, fondateur de Breizhacking.

Vers la relance économique

Mais tous espèrent en la capacité de résilience qui caratérise aussi ces jeunes pousses. « C’est à l’épreuve d’une crise que l’on peut voir surgir les entreprises les plus performantes. On le voit bien, des secteurs émergent comme la télémédecine, le télétravail, l’enseignement à distance », énumère Guillaume Le Nilliot. 

Pour lui comme pour Sébastien Le Corfec, les startups continueront de grandir, de faire bouger les lignes et seront partie prenante à la relance économique. 

Ils en veulent pour preuve l’appel à projets lancé par le ministère des Armées, via l’Agence de l’Innovation de Défense (AID), pour trouver des solutions innovantes de lutte contre le Covid-19. 

 

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