
Il vient de prendre ses fonctions à la tête de l’école de commerce et de management de Rennes et a déjà introduit l’IA générative au cœur du processus d’apprentissage des étudiants. Le franco-brésilien Adilson Borges, ancien directeur de la formation pour le groupe Carrefour l’assure : « je veux former des leaders innovants qui ont un impact positif. Ça passe par des expériences d’apprentissage uniques enrichis par la tech et par l’engagement auprès d’ONG, une centaine à l’horizon 2028 ». En quatre semaines, il a mis sur pied un ‘Tech Advisory Board » auquel participent Alix Boulnois, directrice générale digital du groupe Accor, Osvâneo Ferreira, CTO ou encore Miguel Angel Gonzalez Gisbert, directeur de la transformation digitale du groupe Carrefour. « Ils vont nous challenger. »
Le plan stratégique 2024-2028, bâti en étroite collaboration avec François Chatel, président de l’école de management de Rennes, prévoit aussi à la rentrée 2024-25 la mise en place d’un portefeuille de programmes innovants avec 8 masters dont 5 en alternance, l’ouverture du bachelor en management sur le campus de paris , « nous avons reçu l’agrément , nous attendons une centaine d’étudiants », le déploiement massif des savoirs liés aux transitions ainsi qu’un partenariat avec Microsoft portant sur la formation à l’IA générative pour tous les étudiants. Voilà pour l’essentiel.
Un bâtiment signature de 8 000 à 10 000 m² à l’horizon 2027
Beaucoup plus jeune que ses consœurs, Rennes School of Business a su se hisser en quelques années dans le top 10 avec un Programme Grande Ecole (PGE), 12e au classement français, et un Bachelor, classé 2e. « En 30 ans, nous avons réussi à trouver notre place naturelle à savoir 12e. C’est aussi le rang qu’occupe Rennes Métropole au regard du nombre de ses habitants. Notre stature constitue d’ailleurs un symbole fort de la capitale régionale et contribue à son attractivité. Nous devons aller au-delà de ce rang. Cela passe par l’accélération de la diversification des nationalités de nos étudiants étrangers (Inde, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Moyen-Orient) et l’agrandissement du campus de Rennes à l’horizon 2027 », explique François Chatel.
Avec un budget de 50 millions d’euros et 12 millions de réserves financières, Rennes School of business souhaite continuer à se développer et vise entre 6 000 et 7 000 étudiants à l’horizon 2030. Cela passe par un investissement entre 25 et 35 millions d’euros dans un bâtiment signature de 8 000 à 10 000 m². « Nous sommes en phase de finalisation avec la CCI Ille-et-Vilaine pour acquérir le terrain qu’elle occupe actuellement. Pour la grandeur de la métropole, Rennes a besoin d’un bâtiment symbole. En 1990, la chambre de commerce et d’industrie, à l’origine de la création de l’école, avait déjà eu cette ambition en construisant un bâtiment qui accueille aujourd’hui 2 000 étudiants, alors qu’ils n’étaient que 300 lors de son inauguration. » Ce futur bâtiment s’ajoutera aux quatre autres en location, représentant une surface de 21 000 m². « Garderons-nous tous ces mètres carrés ? Difficile à dire. Cela dépendra de la manière dont l’enseignement évoluera et de notre modèle économique. Depuis 2019, l’alternance est passé de 6% de notre chiffre d’affaires à 29%. En 2024, nous visons 1 000 alternants. »
Avant cela, la business school bretonne inaugurera en début d’année 2025, sa cité étudiante. « C’est un projet que nous avons coconstruit avec le groupe Réalités ». 520 logements du T1 au T2 seront proposés à la location. « Nous avons l’exclusivité pour nos étudiants « , conclut François Chatel.