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Le consortium breton ZEPH2 aux portes de la fabrication en série d’un navire de service décarboné

Lauréat de l’appel à projets "croisement de filières" lancé par la Région Bretagne en juin 2022, le consortium ZEPH2 composé des entreprises Zéphyr et Borée (56), Piriou (29), Sofresid Engineering (44), Entech (29) et ComposiTIC (56), vient de remettre son étude de conception en vue de l’industrialisation d’un navire de maintenance en mer à faible empreinte carbone.
Piriou
Projet ZEPH2, navire de service à propulsion hydrogène

Le navire sera décarboné de l’ordre de 50% à 70% par rapport à un navire à moteur diesel. La transition tient dans l’utilisation d’hydrogène pour hybrider la propulsion et alimenter la consommation du bord. Cette hybridation représente 30% de la puissance du bateau, selon ses concepteurs, le consortium d’entreprises bretonnes composé de Zéphyr et Borée (armateur et porteur du projet), Piriou (architecte naval et chantier constructeur), Sofresid (société d’ingénierie), Entech (société spécialisée dans la conversion d’énergie) et ComposiTIC (institut de recherche).

Le marché des parcs éoliens

Ce consortium, baptisé Zeph2 a remporté un appel à projets lancé en juin 2022 par la Région Bretagne, et vient de remettre son étude pour la conception d’un navire de service ou CTV (pour Crew Transfer Vessels) de 28,10 de long, qui reliera la terre aux parcs éoliens offshore afin de transférer des techniciens et des équipements à des fins d’installation et de maintenance.

Le CTV conçu par le projet ZEPH2 peut économiser jusqu’à 670 tonnes de CO2 équivalent maritime par navire et par an. Ce navire nouvelle génération pourra produire 800 KW par des piles à combustible fonctionnant à l’H2 gazeux et stocker 350 kg d’hydrogène sous pression, « soit une puissance inégalée dans le domaine maritime« , souligne le consortium qui vient de remettre son étude « constituée d’une offre technique et économique suffisamment aboutie pour proposer un navire décarboné aux opérateurs de parcs éoliens en mer« . Le marché cible du projet ZEPH2 est en effet celui de la maintenance des parcs éoliens, en France et en Europe, avec des contrats d’une durée de 5 à 10 ans.

L’hydrogène comme carburant marin

« L’étude technique de mise en œuvre a permis de lever des contraintes d’intégration et de sécurité liées à l’utilisation de l’hydrogène à bord du navire et d’optimiser le fonctionnement de l’architecture propulsive dans son ensemble. D’autres innovations comme l’ajout de profils portants (foils) et l’utilisation de matériaux composites ont également été étudiées pour améliorer l’efficacité globale du navire et réduire la consommation d’hydrogène. Le design évolutif proposé permettra d’atteindre 70% de décarbonation des phases d’exploitation du navire en fonction de la distance des parcs éoliens et du profil opérationnel envisagé« , détaille le communiqué.

Une fois contractualisé, le projet ZEPH2 entrera dans la phase d’études de détail puis de construction, et enfin de mise en service d’un premier navire. Aucune date n’est pour l’instant arrêtée.

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