2,57 millions d’euros de subvention sont alloués aux ports de la façade Nord Atlantique Manche Ouest, en Bretagne et Pays de Loire : 1,2M€ pour le projet Eole de Nantes-Saint-Nazaire et 1,2 M€ pour le projet INFLOW du port de Brest (Société portuaire de Brest-Bretagne) et les ports de Lorient (port de commerce et SEM Keroman). C’est le résultat de l’appel à manifestation d’intérêts (AMI) sur les ports éoliens flottants, annoncé ce jour par l’Etat.
L’appel à manifestation d’intérêts Ports et Industrie de France 2030, vise le développement d’infrastructures portuaires de nouvelle génération à même d’accueillir les futures activités industrielles pour l’éolien flottant. L’objectif annoncé par le président de la République est de 40 GW en service en 2050.La façade Nord Atlantique Manche Ouest (NAMO) est particulièrement concernée par cette ambition de déploiement de l’éolien en mer. Un débat public est prévu en octobre prochain.
Dans le domaine des EMR, les régions Bretagne et Pays de Loire ont toujours misé sur la coopération entre les ports de Nantes-Saint-Nazaire, Brest, Lorient et La Turballe. « Une coopération indispensable saluée dans le cadre de l’AMI et qui doit permettre à nos deux régions d’être des actrices de premier plan de l’éolien en France et en Europe. », souligne la Région Bretagne dans un communiqué de presse. L’Ami vise l’ensemble de la chaîne de valeur de l’éolien flottant à savoir la fabrication et l’assemblage des flotteurs, l’intégration des éoliennes, la préparation des lignes de mouillage et des câbles et maintenance des parcs. Chacun des trois ports se spécialisant, selon ses spécificités techniques.
925 000 € pour Brest et 450 000 € pour Lorient
Cet appel à manifestation d’intérêt conforte la position pionnière de la Bretagne sur le marché. Depuis 2016, la Région et les collectivités locales ont investi plus de 220 millions d’euros dans l’aménagement du port de Brest pour y accueillir des activités liées aux énergies marines. Le polder, terminal industriel de 50 ha et 380 m de quai dédié à l’éolien offshore, abrite par exemple Haizea, qui fabrique une partie des fondations des 62 éoliennes du parc offshore posé Ailes Marines en baie de St-Brieuc. De fait, le port de Brest est plus adapté aux spécificités attendues d’un site de construction et de production de flotteurs.
Lorient, pour sa part, constitue la base portuaire la plus proche de la future ferme éolienne de Bretagne sud. Ses accès nautiques en eau profonde, ses infrastructures portuaires et ses réserves foncières de 3,5 ha, lui permettent aussi de se positionner pour prendre part au déploiement des câbles et ancrages, à la maintenance des futurs parcs éoliens offshore et offrir des services aux navires spécialisés (shipchandling, soutage, zone d’attente technique etc..).
« Le déploiement massif, réussi et accepté de l’éolien en mer passera par une nécessaire planification portuaire, organisée par l’Etat après accord avec les régions », préviennent Claire Hugues, Viceprésidente Région Pays de la Loire déléguée aux affaires maritimes, et Daniel Cueff, Vice-président Région Bretagne à la mer et au littoral. Elle doit s’organiser à l’échelle de toute la façade Nord Atlantique Manche Ouest et elle doit figurer dans la feuille de route stratégique fixant la trajectoire de mutation des ports pour l’éolien flottant ». Feuille de route que l’Etat doit formaliser prochainement.
