Attractivité

Des créateurs d’entreprise face à la crise : « On ne lâche rien! »

Primo-entrepreneurs, ils ont lancé leur activité il y a quelques semaines... avant l’entrée en vigueur de la fermeture des commerces et du confinement. Nous les avions rencontrés avant la crise à l'heure où l’activité économique était encore pleine et entière. Oui mais voilà, le coronavirus est arrivé et a depuis figé la dynamique économique, freinant de ce fait l’élan de ces jeunes créateurs d'entreprise. Comment faire face à la crise dans leur situation ? Témoignages de Maëlla et Teddy de La Minette lingerie à Vannes, et de Brice et Mari Rohan de La marque Adreuz à Belle-Ile-en-Mer.

2020
BeGoog

A Vannes, Maëlla et Teddy lancent La Minette lingerie, une entreprise de conception, confection et commercialisation de culottes menstruelles. A Belle-Ile-en-Mer, Brice et Mari Rohan sont en pleine gestation des Begood, ces figurines Art Toys à l’effigie de la Bretagne. Pour chacun d’entre eux, les entreprise sont immatriculées depuis un mois environ, leur campagne de crowdfunding courent toujours sur les plateformes dédiées et la production des premières séries de leurs produits en phase d’être lancée… 
Mais depuis une semaine, l’évolution de l’activité ne suite plus le business plan établi. Tout s’est figé avec l’explosion de la pandémie. Les jeunes créateurs s’adaptent et ont réajusté leur projet. Que ce soit à Vannes ou à Belle-Ile, pour l’instant, ils ne lâchent rien. 

« Nous avons anticipé les commandes de matières premières »

« Pour nous, disons que les ventes ont bien chuté, mais il fallait s’y attendre… ». Maëlla et Teddy ont rencontré un véritable succès sur la plateforme Ulule, où ils mènent une campagne de financement participatif depuis plusieurs semaines pour initier la production de La Minette, une gamme de culottes menstruelles, bio et écolo. Juste avant que la crise ne se généralise, le couple de jeunes entrepreneurs enregistrait plus de 1500 pré-ventes de culottes menstruelles. De quoi apporter un peu de trésorerie pour le lancement de leur activité.

« Nous avons anticipé nos commandes et gonflé un peu le stock de matières premières afin de pouvoir tenir jusqu’a fin septembre en production. Certains de nos ateliers continuent de travailler et avancent pour garder le planning au mieux. Pour le moment ça se tient, tant qu’ils peuvent continuer à exercer leurs métiers. Mais ça se tend aussi : notre dentelier lui a fermé ses portes avant-hier. »

Dans cette situation, les globes-trotteurs gardent le cap sur l’optimisme et la conduite de leur projet. « Ce qu’il faut se dire, c’est que les femmes auront toujours leurs règles et que  l’environnement prend un grand bol d’air en attendant. On pense aussi que cette crise va conduire à une prise de conscience générale pour favoriser encore plus le local et les produits sains. On reste positifs même si notre envol s’est rapidement arrêté… On ne lâche rien en espérant, comme tout le monde, que la crise sanitaire va vite passer. »

La Marque Adreuz se concentre sur sa filière artisanale

A Belle-Ile-en-mer, Brice et Mari sont sur la même dynamique, basée sur l’optimisme et la bienveillance pour traverser cette période inédite. « On continue mais différemment. » Artiste-artisan, le couple travaille à la création de nouvelles figurines bretonnes, les BeGood, qui devraient dès cet été attirer le regard des passants sur les festivals, les événements et dans les boutiques où elles seront présentées. « Sauf que la crise liée au coronavirus nous oblige à diminuer la voilure et adapter notre lancement de produits à nos capacités. Aujourd’hui, on ne va lancer qu’une gamme sur les deux prévues : on se concentre, pour l’instant, sur la filière artisanale ; on lancera la production industrielle quand cela sera possible. »

Philosophes, Brice et Mari feront, d’abord, avec les moyens du bord : les premières séries seront réalisées à base de béton et peintes à la main. « On trouve des solutions alternatives pour pouvoir continuer l’aventure. Et puis, on a lâché la campagne de financement participatif, pour des raisons éthiques : on en se voyait pas demander des contributions aux gens pendant cette crise ! » En lieu et place, les créateurs animent leur page Facebook avec des anecdotes insulaires et des messages de soutien aux soignants.

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