Attractivité

Bretagne. La Région va mener des expérimentations en matière d’eau et de relocalisation

« La Bretagne est une solution pour la France, l’Europe et la planète car nous pouvons expérimenter. La cohésion sociale permet d’avancer », a déclaré Loïg Chesnais-Girard ce mardi 30 août à Saint-Malo, à la veille de l’ouverture du Forum économique breton. L’occasion pour le président de la Région de présenter sa feuille de route pour les mois à venir. Sur l’eau ou la relocalisation des expérimentations vont ainsi être menées sur le terrain avec les entreprises et l’ensemble des acteurs économiques.

A Saint-Malo, à l'occasion du lancement du FEB, Saint-Malo, Loïg Chesnais-Girard et Loïc Hénaff ont présenté les obejctifs des expérimentations en matière d'eau et de relocalisation.
A Saint-Malo, à l'occasion du lancement du FEB, Saint-Malo, Loïg Chesnais-Girard et Loïc Hénaff ont présenté les obejctifs des expérimentations en matière d'eau et de relocalisation.

Alors que les nuages s’accumulent sur l’économie mondiale, la Bretagne résiste bien. « En un an, 40 000 emplois ont été créés (+3,2 %), permettant de réduire le nombre de chômeurs de 18 %. Nous sommes dans une situation de quasi plein emploi. (5,8% de taux de chômage) », souligne Loïg Chesnais-Girard. Sur le plan touristique, les derniers indicateurs sont également positifs : « le taux de satisfaction des professionnels bretons s’élèvent à 83 %, c’est mieux qu’en 2019. » La région enregistre également une hausse de 6% des nuitées.

Malgré ce bilan satisfaisant, le président de la Région entend « anticiper pour ne pas souffrir et subir. » La sécurisation énergétique, la préservation de la ressource en eau, les relocalisations comptent parmi ses priorités L’emploi, aussi. Pour rester attractif, la Région a expérimenté cet été une offre de logements accessibles aux saisonniers à travers l’ouverture des internats de deux lycées. « Il faudra au moins multiplier l’opération par dix l’an prochain ». En matière d’emploi et de recrutement il relève également : « Les employeurs doivent se poser la question de leurs exigences. »

Muscler le « Triskel breton »

Face au choc énergétique et au risque de black-out, la Région entend renforcer le pacte électrique breton initier dès 2010 par Jean-Yves Le Drian. « Il faut continuer à développer le Triskel breton. » Celui-ci s’appuie sur la sécurisation de l’approvisionnement, notamment avec l’ouverture de la centrale à gaz de Landivisiau ; sur un travail à toutes les économies possibles ; et enfin sur le développement des énergies renouvelables :  solaire, éolien mais aussi la biomasse en utilisant toutes les matières vivantes d’origine animale ou végétale (déchets alimentaires des cantines, bois de haies…). L’impact de la hausse de l’énergie sur la rentabilité des entreprises est l’enjeu majeur de cette rentrée, tout comme leur impact carbone. « Celles qui ne basculeront pas dans les énergies non fossiles iront aux tas », prévient Loïg Chesnais-Girard.

 

Préserver la ressource en eau

Autre sujet prioritaire pour les entreprises :  la ressource en eau. Appliqué jusque-là à l’échelle du Morbihan, le programme d’économie d’eau dans les entreprises (Ecod’O) piloté par la CCI avec le concours financier de la Région, devrait s’étendre aux autres départements. « Il s’agit de massifier les économies d’eau sur tous les process industriels. L’expérience menée dans le Morbihan auprès de 10 entreprises révèle une économie équivalent 10 000 habitants. »

Ce nouveau volet élargira aussi le champ des possibles avec l’intégration d’expérimentations – définies par décret – sur la réutilisation des eaux usées traitées, un gisement d’économie d’eau peu exploité. « Les freins psychologiques et juridiques ainsi que les habitudes à utiliser de l’eau neuve restent fortes, relève Loïg Chesnais-Girard. Cependant, le préfet de région est motivé pour avancer sur ces sujets. »  La chasse aux fuites constitue une autre piste d’économie. Par ailleurs alors que la sécheresse pèse lourd sur l’agriculture en Bretagne, Loïg Chesnais-Girard promet d’ouvrir le débat « sur la sécurisation de certaines cultures légumières ». De même, face au changement climatique qui s’accélère, le président de la Région souligne l’importance des prairies. « La céréalisation de la Bretagne ne serait pas une bonne nouvelle pour l’environnement. Pour garder de la prairie, il faut garder de l’élevage ».

 

La relocalisation par les achats

Porté par Loïc Hénaff, le dossier des relocalisations lancé il y a trois ans avec Produit en Bretagne va bientôt faire l’objet d’une expérimentation à laquelle dix entreprises participeront. « Le sujet, c’est la relocalisation par les achats. Pour chacune d’entre elles nous allons reconstituer les chaînes de valeur et calculer le CTO de chaque achat, à savoir la prise en compte de tous les coûts indirects y compris l’impact carbone », souligne le conseiller régional délégué. Les entreprises choisies seront issues des secteurs de la mer, de l’agroalimentaire, de l’électronique et du tourisme. « Chacun d’entre eux représente environ 15 % du Pib breton », précise-t-il. « On ne va pas se payer une nouvelle usine. C’est fini ce modèle », indique pour sa part le président de la Région.

 

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