Fondée en 2019 à Rennes, Agriodor (Rennes) annonce la clôture d’un tour de table de 5 millions d’euros mené auprès de Capagro, Cap Horn, BNP Paribas Développement, SWEN Capital Partners et Breizh Up. L’agritech développe des parfums à base de molécules odorantes produites naturellement par les plantes qui modifient le comportement des insectes ravageurs.
Sous la direction des trois fondateurs Ené Leppik (CTO), Camille Delpoux et Alain Thibault, Agriodor rassemble aujourd’hui une équipe pluridisciplinaire de 15 collaborateurs de 5 nationalités différentes. Au sein d’un laboratoire de pointe basé à Rennes, celle-ci développe des parfums à base de kairomones et d’allomones qui modifient le comportement des insectes ravageurs et réduit les dégâts causés sur les cultures.
La technologie de biocontrôle développée vise dans un premier temps les pucerons verts des betteraves sucrières. Il s’agit de trouver une alternative aux insecticides utilisés par les agriculteurs. « Notre application présente déjà des résultats avancés », indique l’entreprise. Elle pourrait ni plus ni moins sauver la filière de la betterave en France et en Europe alors que les néonicotinoïdes sont désormais interdits en traitement des semences. La levée de fonds de 5 millions d’euros va doit permettre à Agriodor de finaliser sa solution naturelle courant 2023 et la déployer dans toute l’Europe soit 1,5 million d’hectares ciblés.
Au de-là du puceron vert, cette solution présente un large rayon d’action et peut-être utilisée sur toutes les cultures et toutes les familles d’insectes ravageurs promettant un potentiel de déploiement mondial. L’autre culture sur laquelle travaille Agriodor est le colza. « Nous souhaitons avoir un impact sur le territoire français mais également européen et américain. », conclut Ené Leppik .
Bpifrance soutient l’agritech depuis sa création en 2019. Agriodor a reçu 190 000 euros en subvention via la Bourse French Tech Emergence et Innov’up Expérimentation. Elle a également été labellisée AgriO en 2020 et listée dans les pépites des startups agritech puis agréée Protein Connect en 2021. Aujourd’hui, elle fait entrer à son capital Capagro, Cap Horn, BNP Paribas Développement, SWEN Capital Partners et Breizh Up, à hauteur de 5 millions d’euros.
