L'Association française de normalisation (Afnor) vient de mettre au point une solution d’enquête clé en main, pour aider les dirigeants et les DRH à cerner les craintes de leurs salariés. Elle leur propose également un pack de reprise d’activité. En quoi consiste ces deux offres de service ? Réponse avec Erwan Chagnot, délégué régional Bretagne du groupe Afnor.
Quels premiers enseignements tirez-vous de la crise sanitaire ?
Au titre d’Afnor nous avons par exemple réussi à maintenir 85% de nos réunions de commission de normalisation, permettant ainsi aux organisations de poursuivre la coconstruction de normes volontaires, à distance. On peut même penser que parfois, le confinement a favorisé le travail en urgence, comme cela a été le cas pour élaborer le modèle de masque barrière, avec 150 experts, en 7 jours. La crise a ainsi mis à rude épreuve notre capacité à revisiter nos activités régaliennes, pour maintenir l’emploi. C’est le cas pour beaucoup d’entreprises : certaines ont su saisir les opportunités qui se sont présentées, d’autres ont clairement subi et c’est maintenant l’heure de la reprise. Les questions sont nombreuses sur le « comment » car les changements opérés dans l’urgence ces deux derniers mois doivent maintenant entrer dans une forme de normalité.
Comment se passe la reprise d’activité dans les entreprises ?
Toutes les entreprises, comme les organismes publics d’ailleurs, sont en quête de confiance concernant leurs capacités à intégrer dans le quotidien des mesures sanitaires. Les équipes sont en première ligne, alors qu’elles ont clairement été bousculées pendant le confinement. Leurs parcours de crise ont été très variés et c’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il faut écouter les salariés pour réussir la reprise d’activités. Nous avons donc créé une solution d’enquête clé en main, nommée Afnor Impulse, pour aider les dirigeants et les DRH à cerner les craintes comme les réflexions de tous leurs salariés. Résolument tournée RSE, cette solution permet aux organisations de se questionner sur ce qu’il y a d’essentiel selon leurs collaborateurs dans leurs modèles de demain pour espérer les (re)mobiliser et les fidéliser.
Quels sont les pièges à éviter lors de cette reprise ?
Difficile de répondre car chaque entreprise à un contexte, des parties prenantes et des enjeux qui lui sont propres. Néanmoins, les conseils délivrés dans le guide réalisé par le Medef sur la reprise d’activité, disponible gratuitement est précieux. Il invite au questionnement sur tous les pans de l’activité d’une organisation, en vue d’opérer une revue et une évaluation des risques de propagation de virus en période de pandémie et être prêt à y faire face. On ne peut exclure une deuxième vague de la Covid-19, ou la survenue d’un nouveau virus dont les conséquences seraient similaires : nous devons tous et toutes nous y préparer.
Comment accompagnez-vous les entreprises dans cette phase critique de reprise d’activité ?
Nous avons tout dernièrement publié deux autres guides utiles à la reprise de deux métiers : les centres de beauté et de bien-être , avec la Confédération nationale de l’esthétique parfumerie, puis l’autre pour les services de médecin et de chirurgie non opératoire . Nous avons aussi créé des grilles d’autoévaluation gratuites pour aider les entrepreneurs à mesurer l’application de ces nouvelles mesures ainsi que des formations à distance. Enfin, puisqu’il y a un enjeu de confiance, des labels ont vu le jour. Ils permettent, suite à une vérification sur site, d’afficher que lentreprise est effectivement bien organisée sur ces questions. Cet ensemble de services forme un pack sur la reprise d’activités que nous allons faire évoluer dans le temps. La confiance est une valeur qui nous est chère et c’est pourquoi nous serons très attentifs aux retours d’expériences de celles et ceux qui solliciteront notre aide pour passer dans le monde d’après.
Centre Associé Afnor, la CCI Bretagne répond aux questions des entreprises portant sur les normes et les réglementations.
