
« Il faut serrer les rangs, être sérieux et aller de l’avant. Sérieux , c’est ce que nous sommes, nous, Bretons. C’est pourquoi, nous devons décider nous-mêmes des choix des actions qui nous permettrons de construire une Bretagne vivante où les actifs auront leur place. Notre problème majeur, c’est la démographie. On perd 1 000 élèves par an dans les lycées. Si on n’attire pas de nouveaux bretons, alors, on aura un problème. Le monde économique va être confronter à une pénurie d’emplois et donc le salaire va arriver au cœur du débat », prévient Loïg Chesnais -Girard, conscient que les élus « doivent être capables de répondre à la colère » et avant toute chose , « le politique être sérieux . « Cependant, la difficulté avec ce mouvement « « Bloquons tout »), « c’est qu’il n’y pas de leader.»
Performance économique et performance environnementale, un seul et même défi
Parce que le développement économique ne peut être envisagé que dans une région qui demeure attractive pour les salariés, la Région engage sur trois ans (2023-2024-2025) 26 millions d’euros pour accompagner des Industries agroalimentaires à travers une cinquantaine de projets sur tout le territoire : « Le développement de l’emploi va de pair avec la performance environnementale ». Autre secteur prioritaire : la Défense. « De la cyber à l’industrie navale, en passant par la Base Industrielle et de Technologie de Défense (BITD), nous allons flécher 7 millions d’euros de l’Europe, sur ce secteur. Je m’y suis engagé auprès du gouvernement. » Ce soutien aux entreprises, s’inscrit dans la logique du « nouveau pacte breton », fil rouge au FEB cette année.
Mobilité : un choc d’offres
Autre défi : la mobilité, avec la création, la semaine dernière, du syndicat mixte Bretagne mobilités au sein duquel sont réunis 54 intercommunalités pour coordonner et accroître les mobilités au quotidien. « Nous engageons un choc d’offres avec des trains et des cars supplémentaires. L’objectif est de faire économiser une voiture au sein de chaque ménage, soit environ 5 000 euros par an. » Pour financer ces nouveaux moyens de transport, la Région a fait le choix d’appliquer aux entreprises et structures ayant onze salariés et plus à partir du 1er janvier 2026, un versement mobilité régional et rural (VMRR) un taux modulable selon les territoires de 0,08 % à 0,15 %. Il devrait lui rapporter 40 millions d’euros. Une nouvelle recette que la collectivité estime indispensable pour financer les mobilités dont les dépenses pour développer les infrastructures de transport et le réseau BreizhGo (trains express régionaux, cars et bateaux bus) d’ici 2040 sont estimées à 2,5 milliards d’euros. « C’est le seul outil que j’ai à ma disposition pour développer l’offre de la mobilité dont la Bretagne a tant besoin pour attirer de nouveaux actifs. » Toutefois face à la fronde des patrons de PME , le président de la Région s’est engagé à supprimer cette taxe s’il obtient, en compensation la taxe de séjour.
Enfin, sur le ZAN, Loïg Chesnais-Girard reste inflexible : « On change de monde. Il faut oser le dire ! Respecter les limites planétaires est essentiel pour garantir la durabilité de notre environnement et la sécurité des générations futures. »
Retrouvez ici tout le programme du Forum Economique Breton, les 10 et 11 septembre 2025