Triballat-Noyal. Bruno Le Maire en visite chez le leader du végétal et du bio pour son projet « ZymoFood »

En deux générations, Triballat-Noyal, 342 M€ de CA dont 17%, à l’international a révolutionné le secteur laitier et l’univers du bio. L’entreprise bretonne, codirigée par Olivier Clanchin (Président) et Solenn Douard (Directrice Générale), accueillait ce jour sur son site industriel de Sojasun à Chateaubourg (35), Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances.  Celui-ci a salué la démarche d’innovation permanente de l’entreprise.  Son dernier projet, « ZymoFood », initié depuis plus de 10 ans, vise à développer des sources alternatives de protéines. D’un montant d’1,7 million d’euros, il bénéficie d’une aide de l’Etat de 800 000 euros, dans le cadre de France Relance.

« Cette visite ministérielle récompense le travail mené par nos équipes depuis de nombreuses années, souligne Olivier Clanchin. Notre expérience sur les formidables propriétés du soja, du chanvre, de l’avoine… à travers tous les savoir-faire développés depuis près de 40 ans, nous permet aujourd’hui d’aller plus loin sur notre offre végétale en travaillant sur la fermentation solide des céréales et légumineuses. » C’est l’objet de ZymoFood, un projet initié dès 2009 par les équipe de Triballat au sein de son centre de Recherche et Innovation en Nutrition-Santé situé à Noyal-sur-Vilaine (près de Rennes), Nutrinov.

 

De nouvelles sources de protéines

 « Les premiers travaux de recherche ont démarré en 2009, explique Théo Efstathiou, Responsable de Nutrinov. En 2014, nous avons lancé, en partenariat avec cinq laboratoires publics et des entreprises privées (dont Roullier), un premier pilote de 80 Kg permettant, à partir de graines fermentées d’obtenir 1 m3 de jus de soja. En 2020, grâce aux technologiques issues de l’industrie 4.0 , nous avons mis au point un second fermenteur de 700 Kg. Nous en sommes encore au stade semi industriel mais dès son installation, fin 2021 ou début 2022, nous serons déjà en mesure de produire des petites séries de boissons ou de desserts à base de ces matières protéinées issus de la fermentation. La technologie est simple et robuste, plus que la fermentation liquide, moins consommatrice d’eau et plus performante en terme de rendement. En Europe, nous sommes les premiers à la développer. Elle est très difficilement copiable », prévient-il.  Le projet ZymoFood vise toutes les gammes de produits de Triballat-Noyal : Ultra-frais, boissons, fromages, céréales, produits traiteurs. A la clé 12 emplois devraient être créés.  « En soutenant des projets tels que celui de Triballat, l’objectif est de renforcer notre souveraineté alimentaire, indique Bruno Le Maire. En développant des sources alternatives de protéines grâce à la valorisation de graines végétales, l’entreprise diversifie ainsi notre production et réduit notre dépendance aux importations. »

 

Avoir une longueur d’avance

Avant cela, Triballat-Noyal avait fait le pari, dès 1975, de lancer les premiers produits issus de l’agriculture biologique. Ensuite l’entreprise bretonne avait également devancé tout le monde en se lançant dans les produits à base de soja à la fin des années 80. Parmi ses succès, le lancement des 1ers desserts végétaux avec la marque Sojasun en 1988, le lancement en GMS de Vrai en 1995, la première marque de yaourts bio, et plus récemment l’utilisation du chanvre en alimentaire en valorisant les graines de cette plante vertueuse dans des desserts, boissons et spécialités culinaires, sous la marque Sojade.

 

Des investissements à la pointe

Aujourd’hui, Triballat compte 1 344 collaborateurs répartis dans 18 sites dont les deux plus importants sont ceux de Noyal-sur Vilaine, siège de l’entreprise et Châteaubourg ou s’est rendu le Ministre de l’économie et de Finances, ce vendredi 22 avril. Ce dernier emploie une petite centaine des salariés et fabrique, chaque année, 120 000 tonnes de boissons à base de soja et 25 000 tonnes de desserts également à base de soja. L’ensemble de la production est robotisé. Dernier investissement en date : une conditionneuse pour desserts à 3 millions d’euros. « 40 000 pots à l’heure sortent de cette machine, explique Olivier Clanchin. La traçabilité est présente à tous les stades de la fabrication. Mais aussi en amont. On peut remonter jusqu’à l’origine de la graine présente dans le produit. Près de 95 % de nos matières premières sont françaises et sans OGM. Nous avons également opté pour un emballage entièrement en polystyrène, y compris l’opercule, pour faciliter le recyclage. » L’entreprise dispose des outils de production pour transformer les trois laits les plus courants (vache, brebis et chèvre). Plusieurs dizaines de produits différents ultra-frais sont confectionnés dans les usines de la PME bretonne. L’entreprise a par ailleurs été certifiée Iso 26 000.

 

À l’heure actuelle, Triballat-Noyal fonctionne sur la règle des 50% : 50% animal, 50% végétal ; 50% d’agriculture bio, 50% d’agriculture conventionnelle ; 50 % en GMS et 50% autres marchés. Un équilibre quasi parfait entre les différents domaines d’activité que Bruno Le Maire a tenu a félicité. « Nous sommes une terre d’initiative, d’entrepreneurs bien déterminés à retrouver le chemin de la croissance et la prospérité. Nous voulons montrer que la France et la Bretagne en ont sous le pied. La relance concerne aussi la vie quotidienne des Français, comme avec le dispositif Ma Prime Rénov. Elle va nous permettre de redémarrer très fort », conclut-il.

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