Roc Saint-André (56). La Brasserie Lancelot compte doubler sa production d’ici 2024

Un an après le rachat de la brasserie Lancelot par la coopérative Agrial, la branche "boissons" qui réunit les marques Lancelot (bières), Kerisac (cidres) et Breizh Cola (soft) est en ordre de marche et mobilisée pour gagner de nouvelles parts de marché. Pour répondre à la demande grandissante, brasserie et cidrerie programment un plan d'investissement et de recrutement afin de doubler la production et étendre la commercialisation hors de Bretagne.

Les pierres séculaires de la mine d’étain de la Villeder se reflètent sur les parois en inox des cuves de brassage voisines. Le décor est théâtral et le défi de la Brasserie Lancelot, hôte des lieux depuis 1990, tout aussi magistral, puisqu’il s’agit pour cette entreprise en pleine expansion de « doubler sa capacité de production tout en gardant la superficie du site et son caractère historique et patrimonial« , synthétise Laurent Guillet, directeur du tout nouveau pôle régional breton de la branche « boisson » de la coopérative agricole Agrial, lequel réunit les marques Lancelot, Breizh Cola et Kerisac. « La réunion de ces trois marques est une force pour nous qui induit de nouvelles synergies porteuses d’ambitions et d’innovation« , se réjouit le nouveau directeur d’un triptyque qui a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 34 millions d’euros*. 

Un plan d’investissement de 3 millions d’euros

Rachetée par la coopérative normande en janvier 2021, la Brasserie Lancelot (qui comprend la fabrication des bières éponymes et de boissons soft sous la marque Breizh Cola) a produit 65 000 hectolitres de bières en 2021 (les soft – 130 000 hectolitres en 2021- sont produits sur le site de Domagné, en Ille-et-Vilaine). Pour répondre aux demandes croissantes, la seule brasserie prévoit de doubler sa production et sortir 140 000 hectolitres par an à compter de 2024.

Un plan d’investissement de plus de 3 millions d’euros est engagé pour générer cette capacité, avec l’installation de nouvelles cuves et d’une ligne de conditionnement plus performante. « En 2022, nous allons passer de 8 à 12 cuves de brassage. Nous avons également modernisé notre système de filtrage en installant une machine spécialisée qui fait gagner près de deux heures sur le process de fabrication. Enfin, nous avons installé une nouvelle ligne de conditionnement plus performante, avec contrôle automatique et déplacé le site de stockage à Guégon, à quelques kilomètres de la brasserie« , détaille Marc Vaitilingom, maître brasseur et directeur depuis un an de la brasserie Lancelot. Tel un expert du jeu Tétris, c’est à lui que revient la délicate tâche de réorganiser, développer, optimiser et rationaliser la chaîne de production dans un espace bâti contraint de quelque 7000 m2.

Se développer sur le marché national

En aval, la force commerciale a aussi été musclée. L’équipe compte 13 personnes réparties selon les marchés GMS (7 commerciaux) et cafés-hôtels-restaurants (6 commerciaux). Depuis le début, les bistrots représentent le coeur de métier et de la distribution Lancelot. « Il est bu 50 demis Lancelot par minute et une bouteille de Cola sur trois vendues en Bretagne est un Breizh Cola« , précise Yoann Emery, commercial historique de la brasserie Lancelot, devenu responsable commercial GMS des marques régionales bretonnes branche boissons de la coopérative Agrial. 

Cantonnée jusque-là au seul marché breton, la stratégie commerciale entend déployer ses forces et viser deux objectifs : « honorer prioritairement 100% de la demande bretonne et se développer sur le marché national, là où la demande est forte en Ile de France principalement et dans les régions où il n’y a pas de cola régional », explique Yoann Emery. 

Ces ambitions s’accompagnent d’une campagne de recrutements : 15 nouveaux talents rejoindront l’équipe de la brasserie d’ici à 2024. Aujourd’hui, 56 personnes travaillent sur le site de la Mine d’or au Roc Saint-André (56) et 38 autres à la cidrerie Kerisac créée en 1920 à Guenrouët (44).

*En 2021, Brasserie Lancelot a réalisé 14 millions d’euros de chiffre d’affaires, la marque Breizh Cola 10 millions et la cidrerie Kerisac 10 millions.

 

ECONOMIE D’EAU : la Brasserie Lancelot sélectionnée dans le programme Ecod’o

Après une première expérimenttaion satisfaisante, le programme Ecod’o qui vise à identifier le leviers d’économie d’eau dans les entreprises industrielles et de tourisme, a été reconduit dans le Mobihan. Piloté par la CCI du Morbihan, Ecod’o 2 se déploie jusqu’en avril 2022.

La Brasserie Lancelot compte parmi les 30 entreprises bénéficiant d’un diagnostic gratuit. L’entreprie consomme beaucoup d’eau : « Le process de fabrication de 1 litre de bière nécessite de consommer 3,5 litres d’eau pour en rejeter 2,5 litres« , explique Marc Vaitilingom, maître brasseur et directeur depuis un an de la brasserie Lancelot.

L’objectif du diagnostic Ecod’o consiste à valoriser les eaux rejetées ou usées afin de les réinjecter dans le process de l’usine. « L’entreprise prossède sa propre station d’épuration. Nous étudions la possibilité de réutiliser les eaux usées traitées (REUT). Travailler sur ce sujet avec la CCI et les services de l’Etat permet aussi de passer au crible les réglementations et leurs blocages« , précise le maître brasseur, enthousiaste sur le sujet.

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