Pont-Scorff (56). Le parc animalier Les Terres de Nataé se refait une beauté pour ouvrir en juin

Grues, pelles et truelles mènent pour l'instant la danse au sein du parc animalier, en chantier, à Pont-Scorff (56). Repris par Sébastien Musset, le zoo historique du sud Morbihan fait peau neuve pour devenir Les Terres de Nataé, l'antre ressourçant des espèces animales les plus menacées à l'échelle de la planète ; un havre de paix et de préservation de la biodiversité mondiale que le public pourra visiter, à compter de juin 2022.

C’est son rêve de gosse qui se réalise. A coup de stress et de prouesses certes, mais aussi et surtout avec des étoiles plein les yeux, quand Sébastien Musset raconte cette incroyable aventure qu’il vit et dirige depuis deux ans maintenant. Tout a commencé un soir d’hiver 2021, le 26 février exactement, alors que le Costarmoricain était cloué au lit à cause du Covid. « J’ai repris toutes les péripéties du zoo de Pont-Scorff dont l’avenir dépendait de la décision du tribunal de commerce de Lorient.«  A l’époque le zoo est en difficulté. Rachetée un an auparavant par un collectif associatif baptisé Rewild dont l’objectif était de ré-ensauvager les animaux présents, la structure est mise en péril par des manquements de gestion et de fonctionnement soulignés par la Préfecture du Morbihan. En septembre 2020, le préfet du Morbihan suspendait l’ouverture du site au public ; en mars 2021, le zoo était placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lorient, qui lança alors un appel à sa reprise. 

« Tous les signaux sont passés au vert »

Dans la tête de Sébastien Musset, cette notification déclenche la gestation d’un projet qu’il nourrit depuis sa tendre adolescence : gérer un parc animalier. Cet ancien banquier, qui a dirigé pendant plusieurs années le Crédit Mutuel Arkéa des Côtes d’Armor puis le groupe européen de services numériques Econocom, est depuis toujours passionné par les animaux, les soins à leur apporter et leur évolution. L’opportunité de reprendre la gestion du zoo de Pont-Scorff devient une nécessité. Avant de la confirmer, Sébastien Musset interroge l’écosystème morbihannais pour sonder l’intérêt de son projet qu’il veut résolument tourné vers la cause animale et la création d’un espace de préservation des espèces les plus menacées. « Tous les signaux sont passés au vert ! On a alors pu se pencher sur la constitution du dossier de reprise. »

Le tribunal de commerce valide, le rêve devient réalité : le domaine de Pont-Scorff va renaître sous le nom Les terres de Nataé. Le compte-à-rebours est désormais lancé. Il faut boucler le plan de financement, lancer des recrutements pour soigner les animaux toujours présents et, surtout, s’attaquer aux travaux de rénovation pour remettre à flot un équipement fatigué et dégradé. Plus de trente entreprises sont à la manœuvre. « J’avais prévu 1 million d’euros de travaux avant la visite du site. L’enveloppe atteint 4,5 millions à cause de la vétusté des installations et aussi de l’emballement des prix des matériaux depuis plusieurs mois », souligne Sébastien Musset qui a dû intégrer, entre autres et en cours de route, la rénovation complète du réseau d’assainissement. « C’est en cours« , précise-t-il. Tout comme la volière, une construction spectaculaire et adaptée à la cohabitation de plusieurs espèces d’oiseaux. L’enclos des lynx et des loups est, lui, en cours de finition. Tout comme celui qui abritera bientôt les castors et les loutres. 

Un rôle écologique et pédagogique

Dans sa vocation, le parc animalier Les terres de Nataé ne sera pas un zoo comme on l’entend et comme on le connait. Ici, pas de spectacle ni de démonstration particulière, si ce ne sont les séquences de nourrissage et de soins apportées aux animaux. « Elles sont un spectacle à part entière« , souligne l’entrepreneur et fervent défenseur de la nature.

Sébastien Musset a choisi Nataé comme symbole et « ange gardienne » de son entreprise, car la divinité celte représente le renouveau et la protection. « Notre volonté est d’accueillir des espèces menacées d’extinction. Nous avons intégré pour cela avec l’EAZA, l‘Association européenne des zoos et aquariums qui est une association des parcs zoologiques européens ayant pour objectif de promouvoir la coopération entre établissements  dans le but de préserver les espèces animales. Notre raison d’être est donc de les nourrir, les soigner, les observer pour, au final, enrichir nos connaissances et l’évolution de ces espèces », explique Sébastien Musset, en annonçant l’arrivée récente d’un tatoo.

« Notre rôle est à la fois écologique, avec l’objectif affiché de favoriser la reproduction de ces espèces menacées en vue de les réintroduire dans leur environnement naturel, et pédagogique en sensibilisant le public au bien-être animal et à la biodiversité vitale. »

 

Et aussi : un centre de sauvegarde de la faune sauvage de Bretagne

En parallèle de ce parc animalier, l’entreprise Nataé – qui sera chapeautée par un fonds de dotation éponyme – va également gérer un centre de soins pour la faune sauvage de Bretagne. « Nous nous sommes pour cela rapprochés de l’association morbihannaise Trisk’ailes (ex Volée de piafs) pour ouvrir un centre de sauvegarde de référence en Bretagne, un lieu adapté et équipé pour recevoir les animaux blessés que tout un chacun peut récupérer. L’idée est aussi de structurer un réseau régional de structures analogues engagées en faveur de la cause animale« , détaille Sébastien Musset.

Pour concrétiser ce projet, Nataé lance un appel aux donateurs, collectivités et particuliers, « qui souhaitent rejoindre l’aventure« . Les entreprises sont également sollicitées à titre de soutiens ou de mécènes pour conforter l’ouverture prochaine du parc animalier. « Cette action est RSE compatible », souligne l’ex-banquier reconverti chef d’entreprise. Les tickets d’entrée sont en prévente. Sébastien Musset espère convaincre 120 000 visiteurs pour sa première saison.

Voir le site Les terres de Nataé

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