o2o studio : porté par une production européenne, le malouin a multiplié par trois son chiffre d’affaires

Installé à la pépinière de Saint-Malo, le studio o2o est spécialisé dans la fabrication de dessins animés. Depuis sa création en mai 2015, la jeune entreprise engrange les commandes pour la télévision. En début d’année 2018 elle est passée au grand écran avec la réalisation de Bayala. Rien de tout ça ne serait arrivé sans le soutien des collectivités et des acteurs économiques locaux.

C’est un Malouin qui est à l’origine du studio o2o. Laurent Paqueteau, un ancien élève du lycée Maupertuis, a fait ses premières armes chez Pixibox, studio d’animation malouin dont l’activité a cessé en 1996. Après avoir mené plusieurs expériences  à l’étranger, il est revenu  en terre malouine : « Je voulais faire vivre le territoire et créer des emplois. Je ne fais pas ce métier pour gagner de l’argent mais par passion ». Pour ce faire, il s’est associé à Christophe Caous, aujourd’hui directeur d’o2o. Les deux hommes se connaissent depuis la cinquième. « Etant sur place une seule semaine par mois j’avais besoin d’une personne de confiance, explique Laurent Paqueteau, détenteur de 60 % du capital de l’entreprise, 20% revenant à Christophe Caous et le reste à la Fabrique d’Images, un studio basé au Luxembourg.

 

Une équipe d’une trentaine de collaborateurs

« Lorsque je suis arrivé en 2015 avec mon projet de studio d’animation sous le bras, Saint-Malo Agglomération a tout de suite accroché ». Laurent Paqueteau et ses équipes ont alors bénéficié de nombreux accompagnements de tout l’écosystème malouin dont un hébergement à  l’Odyssée, la nouvelle pépinière technologique située à l’entrée de la ville. Si Saint-Malo héberge déjà une pépinière (Le Cap), l’Odyssée a davantage vocation à accueillir des porteurs de projets dans le domaine de l’innovation. « Nous disposons de 180 m² pour un loyer très raisonnable». En 2016, la Région et le CNC se sont joints à l’agglomération  pour attribuer à o2o une avance remboursable de 300 000 euros. Le résultat ne s’est pas fait attendre : l’entreprise emploie aujourd’hui 27 ETP.  Son chiffre d’affaires a atteint 1,05 million d’euros en 2017, soit le triple de celui de 2016. « En 2018, nous tablons sur une croissance de 10%, avec trois projets en cours ».

 

Première réalisation pour le grand écran

Dès 2016, o2o s’est fait connaître à travers la réalisation de 22 épisodes en 2D de la série Polo, des dessins animés destinés aux 2-5 ans. Le projet est alors financé par le studio Fabrique d’Images, Bayard Jeunesse Animation et Piwi +, chaîne du groupe Canal +. Un peu plus tard o2o produit également la série Petit Ours Brun en 3D. « Nous avons réalisé 39 épisodes sur 52 en collaboration avec les équipes de la  Fabrique d’Images ». Aujourd’hui le studio démarre la réalisation de Bayala, un film d’animation en 3D stéréoscopique de 78 minutes destiné au grand écran. L’histoire met en scène des dragons et des elfes. Le long-métrage est une coproduction entre l’Allemagne, le Luxembourg et la France. La fabrication est répartie dans les trois pays. Le studio malouin anime 26 minutes du film. Bayala n’a pas encore de distributeur en France mais il sera diffusé sur les cinq continents. Il doit sortir en Allemagne à l’automne 2019. Pour les équipes c’est un projet d’envergure. « Nous travaillons pour la première fois pour le cinéma », souligne Christophe Caous. L’entreprise a investi 200 000 € sur ses fonds propres dans le film. Parmi les autres créations en cours, l’animation de 10 chansons enfantines de Petit Ours Brun, destinées au web. En fabrication également, la série Millie pour la télévision allemande. On y suit les aventures d’une vache qui distribue le courrier avec son ami facteur. o2o est aussi engagé sur un projet plus local : l’animation d’une BD de Spirou. Les images seront projetées lors du prochain festival Quai des Bulles à Saint-Malo.

 

« Les films d’animation sont un secteur en plein développement, poursuit Laurent Paqueteau. Ils réalisent 20% de croissance chaque année. Désormais, il y a du travail pour tout le monde ». Cette situation est particulièrement vraie depuis 2015, année où la réglementation du crédit d’impôt international a évolué. Elle permet d’appliquer une remise de taxes de 30% sur les dépenses des «films d’initiative étrangère» tournés tout ou partie en France. « Conséquences directes : nous sommes devenus beaucoup plus compétitifs », assure le fondateur d’o2o qui espère que le dispositif  se pérennise.

 

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