MMO+ (35). Le fabricant français de lits médicalisés renoue avec les bénéfices

Reprise par le fonds Alian Industries en avril 2019, MMO + affiche, depuis, des résultats positifs. La PME installée à Vitré en Ille-et-Vilaine, conçoit, fabrique et distribue des lits médicalisés et du mobilier à destination des établissements sanitaires et médico-sociaux (EHPAD, SSR, USLD, hôpitaux…). Avec 74 salariés et un chiffre d’affaires attendu de 9,8 millions d’euros en 2021, MMO+ produira environ 6 000 lits cette année.

Entité du Family Office de Daniel Gautier, le fonds Alian Industries, basé à Rennes, investit prioritairement en Bretagne, dans des PME en phase de retournement (80 % des participations) ou de croissance. Lorsqu’il reprend MMO+ en avril 2019, celle-ci en est en redressement judiciaire. « En France, un dispositif médical sur deux provient d’une société étrangère. Les repreneurs croient en l’avenir d’un acteur français sur ce marché très concurrentiel », explique Tristan Debry, directeur général depuis septembre 2020.  Après avoir atteint un chiffre d’affaires de 8,6 millions d’euros en 2020, MMO + retrouve une dynamique commerciale et clôturera l’année 2021 à 9,8 millions d’euros dont 20 % à l’export. Avant cela elle aura fait évoluer sa stratégie et recentré l’activité sur son savoir-faire en mobilier médical.  MMO+ ne fabrique plus de mobilier pour les collectivités.

 

Un objectif de 7 000 à 8 000 lits médicalisés par an

La PME propose différentes gammes de lits destinées aux longs séjours (Ehpad, maisons de retraite…) aux services psychiatriques ou aux personnes souffrant d’obésité. « Ils sont tous garantis origine France, notre sourcing s’opérant majoritairement ici» Fort de cet engagement, MMO+ bénéficie du soutien de Bpifrance à travers France Relance. « Nous devrions recevoir une subvention d’environ 250 K€. » Dans les prochaines années, MMO+ table sur une production de 7 000 à 8 000 lits médicalisées par an, contre 6 000 aujourd’hui. L’autre objectif que s’est fixée l’équipe dirigeante est l’accroissement de la part de marché en milieu hospitalier. « Aujourd’hui, elle ne représente que 15% de notre activité. Il ne s’agit pas de se lancer dans la fabrication de lit de réanimation mais de lits hospitaliers polyvalents. Cela passe par le renouvellement de l’ensemble de nos gammes à hauteur de 50%. C’est un des autres enjeux de l’année à venir ».

 

Un nouveau management

Pour réussir cette transformation, Tristan Debry revisite le mode de management en place depuis des années. « Quel que soit le poste occupé, chaque personne doit pouvoir participer à l’innovation. Je veux casser les barrières entre les équipes, décloisonner. Nous sortons d’une longue période industrielle où chacun était centré sur sa tâche. Ce temps-là est révolu. Il est indispensable que les collaborateurs se fassent confiance. Cela passe par l’instauration d’un cadre bienveillant », explique-t-il.

Pour l’accompagner dans cette démarche, il a fait appel à la CCI Bretagne.  Un premier atelier participatif, basé sur le design thinking, a permis aux collaborateurs volontaires d’imaginer collectivement un lit médicalisé avec un coût matière réduit. « Nous sommes dans l’innovation frugale ou chacun cherche à faire mieux avec moins. La démarche design thinking, basée sur le jeu, est aussi une formidable occasion de s’ouvrir aux autres, d’apprendre, à se connaître, bref de casser les codes. L’idée est de s’approprier cette méthode pour qu’ensuite, en toute autonomie, nous puissions continuer à innover. Nous sommes au début d’un projet d’entreprise qui s’inscrit sur le long terme. Il fera l’objet d’une évaluation régulière. L’objectif final est de faire prospérer l’entreprise, qu’elle devienne un acteur majeur de son marché », conclut Tristan Debry.

Innovation frugale. MMO+ (Vitré-35) veut casser les codes

 

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