Insignis donne toute la lumière à votre enseigne

Depuis 2004, Insignis est filiale à 100% du groupe Athéna (76). Basée au Rheu près de Rennes, la PME travaille avec les marques nationales déployant un réseau de 50 à 500 sites sur l'ensemble de la France. Patrick Floren, directeur général, mise sur le renforcement des services et l'acquisition de petites entités pour assurer sa croissance à moyen terme.

Insignis, que beaucoup de Bretons connaissent encore sous le nom de Bretagne Enseigne, fête ses 35 ans cette année. L’occasion pour Patrick Floren de rappeler que la PME doit son essor à deux clients d’envergure, les groupes Accor et Le Duff. « A chaque nouveau déploiement de leur réseau, nous fabriquons et installons la moitié de leurs enseignes. Nos clients, principalement des franchisés, sont historiquement issus de l’hôtellerie/restauration, un secteur qui depuis quelques années évolue moins vite que celui de la distribution spécialisée (comme Super sport, Fly, Cache-Cache, Thiriet, pour citer quelques unes de la vingtaine de références détenues dans ce secteur). Dans les années 2000, ce dernier a constitué un relais de croissance important et nous a permis, en 10 ans, de doubler notre CA : 14 millions d’euros en 2008 pour un effectif d’une centaine de personnes. Depuis 3 ans, ce rythme s’est ralenti mais il nous apporte souplesse et réactivité, deux qualités indispensables pour fidéliser les clients. A l’avenir, si l’entreprise devait se développer, elle le ferait par le biais d’acquisitions. Le secteur comporte un tas de petits acteurs.’
Les 7 000 m² de bureaux et d’atelier regroupent l’ensemble des métiers nécessaires à la réalisation complète d’une enseigne. « Chaque année, nous investissons en moyenne 200 000 euros dans le renouvellement de notre parc machines. Nous réalisons ce que j’appelle de l’unitaire répétitif qui permet, malgré la spécificité de chaque logo, d’industrialiser nos process. Ces derniers connaissent peu d’innovations, seul le métier de souffleur de verre tend à disparaître. Les tubes néon, soufflés pour épouser les courbes des lettres des logos, sont peu à peu remplacés par les leds, plus chers à l’achat (de 10 à 15%) mais beaucoup plus fiables et économes en énergie. » Insignis n’emploie plus que 2 souffleurs de verre au lieu de 5 il y a 3 ans.

Mouvements dans la grande distribution
_ D’une manière générale, la PME détient entre 30 et 70% des parts de marché des quelque 70 références qu’elle compte à son actif. Ces dernières sont classées en 6 grands secteurs : l’hôtellerie/restauration et la distribution spécialisée dont nous avons déjà parlé, mais aussi les services (PFG, Krys, Interflora…), l’automobile (Peugeot, Europcar…), la banque/assurance et la grande distribution :
‘Cette année, rien qu’avec le groupe Carrefour, nous avons décroché un marché de 1 000 magasins Champion à équiper sous l’enseigne Carrefour Market. Et ce n’est pas tout : Shopi et 8 à 8, les anciens concepts de proximité du groupe vont, en 2010, passer sous dénomination Carrefour City et Carrefour Contact. Intermarché a lui aussi annoncé son changement. « En effet, le logo du distributeur a d’ores et déjà été redessiné et 20 millions d’euros seraient budgétés par la holding pour rénover l’ensemble du réseau. Des changements de stratégie d’image de marque qui font les beaux jours de Patrick Floren, visiblement confiant dans l’avenir d’Insignis et des trois acquisitions bretonnes opérées par Athéna ces dernières années et dont il assure la direction.

Renforcer les services
_ « La durée de vie d’un logo est en moyenne de 10 ans, poursuit le dirigeant, mais ce cycle tend à se contracter, tout va plus vite et le changement d’image n’échappe pas à ce phénomène. S’il faut compter en moyenne 10 jours pour fabriquer une enseigne, la technique n’est plus un facteur concurrentiel. Pour fidéliser nos clients et accroître nos parts de marché, nous devons renforcer notre offre de services en amont (aide à la conception des visuels et du choix des emplacement via le service études qui compte 10 personnes) et en aval (maintenance des enseignes), obtenir la certification Iso 14 001 dès 2010, bref proposer un SAV performant, à la hauteur des exigences des clients. Ce n’est pas forcément très lucratif mais demain cela pourrait s’avérer être un critère éliminatoire dans la mesure où ces grands groupes externalisent de plus en plus ces fonctions’ conclut Patrick Floren.

Véronique Maignant
_ N° 195 septembre 2009

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