France Relance. Dans les Côtes d’Armor, ST Industries décroche un demi-million d’euros pour accélérer sa transformation numérique

« Reconquérir notre potentiel industriel », c’est tout l’objet du volet compétitivité déployé par l’Etat dans le cadre de France Relance. Sur les 190 millions d’euros investis sur le territoire costarmoricain, 4 millions d’euros bénéficient à 11 PME ou ETI industrielles issues de filières stratégiques. Parmi elles, ST Industries dirigée par Thierry Troesch. Avec un effectif de 120 collaborateurs et un CA consolidé de 11 millions d’euros, le Groupe s'est imposé comme un spécialiste de l'usinage de mécanique de précision. Près de Lannion, à Cavan, chez U.C.N Méca, une des cinq sociétés que compte le Groupe, le Préfet des Côtes d’Amor Thierry Mosimann, est venu prendre la mesure du potentiel de l’entreprise aidée par l’État à hauteur de 526 000 euros.

Près de 20 ans après ses premiers pas, le groupe ST Industries semble avoir les reins solides. Thierry Troesch s’est donné les moyens d’en arriver là, en investissant sans cesse dans l’achat de machines neuves et dans la formation. « Nos équipes conçoivent et réalisent des ensembles mécaniques de précision. Notre volonté est d’offrir, à nos clients de chacune des 5 entreprises*, une proposition d’usinage complémentaire », explique-t-il.

Forte d’un parc de 57 machines à commandes numériques et du savoir-faire de ses fraiseurs, tourneurs, ajusteurs et autres soudeurs, ST Industries intervient auprès de trois grands secteurs d’activité : la R&D/industrie, l’Energie et l’Aéronautique/Défense/Spatial. Chacun représente 1/3 de l’activité et 80% du chiffre d’affaires provient d’une soixantaine d’entreprise. Parmi elles, Syrlinks à Rennes :  « Il y a six mois, l’équipe a embarqué nos premières pièces mécaniques sur un des nano-satellites qu’il équipe », indique Franck Troesch, dirigeant d’U.C.N Méca.  Le projet éolien offshore de la Baie de Saint-Brieuc, représente aussi une nouvelle opportunité. « Nous ciblons la réalisation des pièces mécaniques pour la maintenance des éoliennes.  Nous serons un des partenaires locaux d’Ailes Marines pour usiner des pièces lourdes et de grande dimension. »

 

Quatre années gagnées

Le projet « Open Digit », financé à hauteur de 526 000 euros par l’Etat dans le cadre de France Relance, soit 80% du budget total, a pour objectif « d’intégrer au sein de ses ateliers de production des nouvelles technologies du numérique dans une logique industrie du futur (robotisation, réalité augmentée, digitalisation des relations clients, cybersécurité) . « Le plan de relance est un formidable accélérateur pour l’ensemble du groupe, poursuit Thierry Troesch. Avec le soutien du Gifas**, nous allons mettre 18 à 24 mois pour déployer ce projet, au lieu de six ans si nous avions dû le prendre en charge tout seul. En contrepartie, nous nous sommes engagés à pérenniser les emplois et faire monter en compétence l’ensemble des équipes. L’arrivée des nouvelles technologies entraîne la transformation de tous les métiers.» Chaque entreprise bénéficiaire du plan de relance conventionne avec Bpifrance. 50% de l’aide octroyée est débloquée au démarrage du projet, les 50% restants, au moment de sa finalisation.

 

Recrutement d’un responsable des systèmes d’information

Pour mener à bien ce projet ambitieux, un responsable en charge du système d’information, Emmanuel Deroueck, a été recruté. « A l’échelle des 5 sites, il devra connecter tous nos outils avec le nouvel ERP, s’assurer qu’il n’y ait plus aucune rupture dans la chaîne numérique. L’implication de tous les collaborateurs est essentielle pour que la traçabilité et la sécurisation des données de nos clients soient sans faille. Tout l’enjeu consiste à croiser la technologie, la montée en compétences des collaborateurs et la performance de l’organisation », souligne Franck Troesch.

 

Reconquérir le potentiel industriel

De son côté, le Préfet des Côtes d’Amor, Thierry Mosimann a rappelé combien la riposte de l’Etat face à la crise sanitaire avait permis, depuis un an, d’éviter une vague massive de défaillance d’entreprises. « Tout d’abord, à l’échelle du département, le plan d’urgence débloqué par l’Etat représente près de 250 millions d’euros, dont 117 millions d’euros pour le chômage partiel et 115 millions d’euros pour le fonds de solidarité. A ces montants, il faut ajouter les 500 millions d’euros attribués dans le cadre du PGE aux entreprises costarmoricaines. » Autres chiffres avancés par le Préfet : « Quant au plan de relance, c’est 190 millions d’euros investis par l’Etat sur le territoire dont 85 millions d’euros pour le seul volet compétitivité ou encore 58 millions d’euros restitués à 5 800 entreprises sous forme de crédit d’impôt. Notre objectif est de reconquérir notre potentiel industriel et fixer les compétences sur le territoire. »

 

*UCN Méca, Amor précision méca, Breizh usinage services, Décarmor et ST Concept

**Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales

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