E-loft à Ploufragan : 200 maisons en bois sortiront des lignes de production en 2020, une par jour en 2021

La construction de maisons individuelles quitte lentement mais sûrement le monde de l’artisanat pour celui de l’industrie. Qu’ils travaillent avec le béton ou le bois comme matériau principal, ces nouveaux acteurs intègrent en amont tous les corps de métiers. C’est le cas d’e-loft à Ploufragan dans les Côtes d’Armor. Ce constructeur de maisons en bois a sorti en 2019, 120 unités de ses chaînes de fabrication. Installé sur les anciennes friches industrielles de Chaffoteaux et Maury, sa capacité de production s’élève à 1 000 maisons/an.

Comme sur une chaîne automobile, les maisons prennent forment au fur et à mesure de leur avancement sur la ligne de production.  Ici, elle mesure 200 mètres de long et comporte 7 postes de travail sur lequel chaque maison reste en moyenne deux jours. « Il faut compter deux semaines pour fabriquer une maison », indique Philippe Roué, co-dirigeant avec Edouard Lefébure d’Ekko-Pincemin, à l’origine d’e-loft. Murs, huisseries, cloisons, parquets, électricité, plomberie, arrivée en bout de chaîne, la maison sort sur des rails pour être transportée par convoi exceptionnel chez le client. Elle est prête à être habitée. « Nous avons deux chaînes de montage dont une organisée en 2 x 8 heures. Dans les mois à venir, nous allons en installer une troisième. » Il faut dire qu’avec 12 000 m² de surface industrielle, il y a de quoi voir venir. « Nous sommes le deuxième plus gros site industriel de fabrication de maisons individuelles en France. Notre potentiel s’élève à 1 000 maisons/an. En 2021, nous serons en capacité d’en sortir une par jour ». Le chiffre d’affaires 2019 s’est élevé à 12 millions d’euros. Au vu du carnet de commande, Il sera de 20 millions d’euros en 2020.

 

Un coût moyen de 1 200 euros/m²

En juillet 2019, l’entreprise a vendu ses sites de Pommeret et Yffiniac et regrouper tous ses salariés à Ploufragan. Aujourd’hui, ils sont 130 dont 90 dédiés à la production. L’activité charpente ossature bois Ekko Pincemin, reprise en 2012 par les deux associés, est désormais intégrée à celle d’e-loft. C’est en 2015 que le « Catamaran », premier modèle de maison en bois a vu le jour : il s’agit d’un T4/T5 de 110 m², de plain-pied, divisé en trois modules dont une grande pièce à vivre, pour un prix moyen de 1 200 euros/m². « Des tarifs inférieurs de 20% à ceux d’une construction classique, reprend le dirigeant. Nous avons vendu deux « Catamaran » à l’occasion de notre premier salon, puis une cinquantaine l’année suivante. En industrialisant la production, nous avons trouvé notre marché ».

 

Neuf modèles à la vente

Face à la demande grandissante boostée par un site Internet qui permet en quelques clics d’établir son budget maison, les deux dirigeants décident d’accélérer leur développement.  « En juillet 2018, nous avons fait entré au capital Entheos, un family office basé à Rennes. Au même moment, nous étions approchés par les services de Rennes Métropole pour venir nous installer sur l’ancien site de la Janais ». Attachés aux Côtes d’Armor, les dirigeants ont réussi par l’intermédiaire du promoteur immobilier Bleu Mercure à trouver un accord avec l’Agglomération de Saint-Brieuc pour reprendre 19 000 m² de l’ancien site de Chaffoteux et Maury, à l’abandon depuis une dizaine d’années. « Le déménagement a démarré en juillet dernier. Nous donnons les derniers coups de peinture dans la partie administrative. » Aujourd’hui, neuf modèles tout en bois sont disponibles, allant d’un simple T3 de 62m² pour 83 000 euros, jusqu’à la villa de six chambres de 144m² pour 159 000 euros (hors prix du terrain).  E-loft livre et installe ses maisons, neuf mois après la finalisation de la commande.

 

Création d’e-Box à destination des bailleurs sociaux

Les dirigeants ne manquent pas d’ambition d’autant que les bailleurs sociaux s’intéressent aussi à leur modèle économique et à leurs maisons. « Nous avons créé e-Box, une ligne de maisons semblables à celle d’e-loft mais avec des dimensions resserrées pour diminuer les coûts ». La demande est importante car les besoins en logements sont colossaux. Début février, une équipe de la métropole lilloise dont le président lui-même est venue visiter le site industriel de Ploufragan. « Aujourd’hui tout est possible, y compris l’ouverture d’un second site de production. L’aventure ne fait que commencer », se réjouit Philippe Roué.    

E-loft.fr

 

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