Contrôle en Cours de Formation (CCF) : un dispositif à la carte pour des jeunes plus responsables de leur parcours

Avec le CCF au fil de l’eau, les jeunes apprentis sont plus autonomes dans l’évaluation de leurs compétences. Une liberté qui nécessite néanmoins de la rigueur et du bon sens.

« Le CCF nouvelle version concerne majoritairement les matières professionnelles » explique Sophie Sourice, formatrice en BTS Management Commercial Opérationnel à la Faculté des métiers sur le site de Saint Jouan-des-Guérets. « Désormais, il n’y a plus de dates imposées ni de grand oral final devant un jury extérieur. J’évalue moi-même les compétences de l’élève durant les deux années de sa formation, sur les matières que j’enseigne, à savoir l’animation commerciale et le développement de la relation client. Très concrètement, je fais passer des oraux réguliers à mes élèves qui doivent présenter ce qu’ils ont réalisé en entreprise.

« La particularité du système c’est que ce sont eux qui décident du moment où ils veulent être évalués sur telle ou telle compétence. Ils fonctionnent en autonomie. Un dispositif « à la carte », qui nécessite une grande adaptabilité et disponibilité du formateur. »

Une souplesse que Julie Lefévère-Jouquan, 19 ans, en deuxième année du BTS, apprécie à sa juste mesure. « Même si je n’ai pas de difficultés particulières avec l’oral, je trouve cela très confortable d’avoir en face de moi ma formatrice. Je la connais, elle me connait et surtout elle connait l’entreprise dans laquelle j’évolue. Avant, on pouvait avoir fait deux années de formation qui se déroulaient bien et passer à côté de son grand oral. Là, plus de risques que cela se produise ! Si notre prestation ne nous convient pas, nous pouvons décider de repasser l’oral en question à un autre moment.» 

En ce qui concerne son évolution au sein de l’entreprise, le CCF au fil de l’eau est également une véritable opportunité pour la jeune malouine .« En première année, je n’ai fait que de la vente mais j’ai été très demandeuse de réaliser d’autres missions, en lien avec le management car cela m’intéresse beaucoup. Et j’ai été entendue. Mon tuteur, qui a également fait un BTS commercial est très impliqué dans mon accompagnement et il m’aide beaucoup. Il est un point d’appui précieux. Je suis consciente que j’ai de la chance. »

Une opportunité que tous ne saisissent pas toujours, préférant attendre la fin des deux années pour être évalués… « Cela met les jeunes devant une certaine réalité. Il faut qu’ils se prennent en charge. Cela demande une certaine rigueur et une maturité de leur part… que tous n’ont pas encore » reconnait la formatrice. « Pour preuve, dans cette classe de 25 élèves, seuls 5 ou 6 ont demandé à passer des oraux suite à des actions menées au sein de leur entreprise. Beaucoup se disent qu’ils ont le temps. Même si sur le papier il n’y a pas de date butoir à respecter, reste que d’ici le mois de juin toutes les compétences requises pour décrocher le BTS doivent être acquises. Dans cette optique et afin que personne ne soit mis en difficulté, je reste discrètement la gardienne du temps ».


Retrouvez le dossier complet : CCF au fil de l’eau : une plus grande reconnaissance du passage en entreprise

Comment l’entreprise intègre-t-elle ce dispositif ?

« Je suis en contact dès le départ avec les tuteurs. Je vais à leur rencontre au sein de leur entreprise. Je leur présente et explique le fonctionnement de la plate-forme numérique interactive qui est notre outil de référence commun », décrit Sophie Sourice. Ils prennent alors connaissance des compétences que le jeune va devoir acquérir et valider dans le milieu professionnel. Si les activités réalisées dans l’entreprise ne couvrent pas tous les acquis à valider pour le diplôme, c’est sur le temps de cours professionnel qu’elles seront abordées. »

 

Les entreprises sont-elles tenues de noter les apprentis ?

« Non pas du tout. Ce qui leur est demandé c’est de réunir les conditions nécessaires pour que le jeune en formation puisse être dans l’action, dans l’application de ce qu’il a appris avec les formateurs et se retrouve confronté aux réalités du terrain. Chose qu’elles faisaient déjà avant, mais désormais nous avons un référentiel commun, une trace de ces actions et la possibilité pour eux de donner leur avis. »

 

 

 

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