Construction : vague d’investissements chez CM Rousseau à Lanvollon en faveur du bien-être au travail

Avec 50 ans d’expérience, Constructions Métalliques Rousseau à Lanvollon dans les Côtes d’Armor, se lance dans une nouvelle vague d’investissements. Objectifs : améliorer le bien-être au travail de ses salariés et attirer de jeunes candidats sur les métiers en tension qu’elle peine à recruter : soudeurs, assembleurs soudeurs et dessinateurs.

C’est en 1967, à Etables-sur-Mer dans les Côtes d’Armor que Constructions Métalliques Rousseau (CMR) voit le jour, sous l’impulsion de Victor et Jeannine Rousseau. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de charpentes métalliques pour les bâtiments agricoles, particulièrement les poulaillers. Vingt ans plus tard, Catherine Rousseau rejoint son mari Olivier, qui depuis ses 16 ans travaille au sein de l’entreprise familiale. Ensemble, en 1989, ils reprennent la société. Entre temps, celle-ci a emménagé à Lanvollon dans un bâtiment de 5 340 m² situé en bordure de la RN 12.

 

Sous-traitant pour les entreprises générales de bâtiment

« En 30 ans, nous avons aussi considérablement diversifié notre clientèle, indique Catherine Rousseau co-dirigeante. Outre l’activité agricole, nous avons créé deux pôles : un tourné vers les bâtiments commerciaux et grandes surfaces, un autre dédié aux industriels. Nous travaillons sur toute la Bretagne, en sous-traitance des entreprises générales de bâtiment. Nous fabriquons sur mesure les charpentes métalliques qu’elles se chargent de poser. Pour ce faire, nous employons 4 personnes au bureau d’études et 16 autres à l’atelier. » En moyenne, chaque année, CMR produit 2 000 tonnes de charpentes qui représentent près de 57 000 m² de bâtiment. Sa spécialité : les charpentes PRS (profils reconstitués soudés) pour les bâtiments de grandes portées mesurant jusqu’à 50 m de large.  « Nos charpentes sont livrées par camion complet de 25 tonnes pour des ouvrages allant de 2 tonnes à plus de 100 tonnes. »

 

 Un chiffre d’affaires en croissance

En 2018, le chiffre d’affaires de la PME s’est élevé à 3,1 millions d’euros, contre 2,8 millions d’euros l’année précédente. « En 2019, nous serons sur le même trend. L’année a été très correcte, même si l’activité bâtiment agricole a encore baissé. » De fait depuis deux ans, les bâtiments industriels et commerciaux ont pris le dessus, ils représentent désormais 70% de l’activité de la PME. Cette nouvelle clientèle est le résultat d’une démarche commerciale entamée en 2018. « Nous avons remis à plat tout le marketing avec le concours d’un consultant externe », souligne Catherine Rousseau. Refonte totale du site Internet, campagnes ciblées d’e-mailing, présence sur les réseaux sociaux etc. Désormais, le développement de CMR se fait aussi en dehors de la Bretagne, à Lyon, en Isère… « Notre savoir-faire dans la fabrication de charpentes pour des bâtiments de grande portée nous permet de gagner du poids en quantité d’acier utilisé et donc au final d’être mieux placé en termes de devis. »

 

300 000 euros d’investissement en 2019

Chaque année, CMR investit environ 100 00 euros dans de nouveaux équipements. « Cette année, nous avons prévu 300 000 euros d’investissement dont une grande partie dans une grenailleuse. » L’enjeu est de taille : il s’agit de mécaniser une tâche ingrate, réalisée par les assembleurs soudeurs, afin d’améliorer leurs conditions de travail et leur bien-être au travail. « Sur un marché de l’emploi en tension c’est essentiel de trouver des moyens pour fidéliser ses collaborateurs. » Une seconde machine découpe plasma va également rejoindre l’atelier. Sur les conseils de la CCI des Côtes d’Armor, l’entreprise a déposé un dossier Pass Investissement TPE auprès de la Région Bretagne. « J’ai travaillé de concert avec Laetitia Dumesnil, conseillère entreprise. Notre tandem s’est révélé très efficace ». A la clé, une subvention de 30 000 euros qui couvrira 10 % du montant total des investissements.

 

Attirer les jeunes

Si hier, l’enjeu premier de ces investissements répondait à un objectif de développement, aujourd’hui il en va tout autrement. « Il s’agit de pérenniser nos emplois et attirer de nouvelles recrues, poursuit Catherine Rousseau. C’est mon gros sujet. » Pour ce faire, elle va sur le terrain, à la rencontre des jeunes. « Je participe à tous les forums d’emplois organisés à Saint-Brieuc et Guingamp, ainsi qu’à toutes les portes ouvertes des lycées qui préparent au métier de soudeur et assembleur soudeur ». La PME a également engagé un partenariat avec une agence d’intérim en vue de former des jeunes à ces métiers. « L’agence sélectionne les candidats avant de me les adresser. Ils sont ensuite recrutés en CDI intérimaire. Aujourd’hui, les jeunes veulent garder cette souplesse et pouvoir changer d’entreprise. A nous de nous adapter ! ». En sous-effectif, CM Rousseau n’utilise que 80% de ses capacités de production. Sa situation géographique au carrefour de Saint-Brieuc, Guingamp et Paimpol constitue, selon la dirigeante un frein supplémentaire, les candidats privilégiant d’abord la capitale briochine.

« Cette nouvelle vague d’investissement est une façon de nous réarmer pour les cinq ans à venir mais plus encore d’attirer des candidats en leur offrant un cadre de travail en phase avec leurs attentes. Au sein de l’entreprise, nous avons pour habitude de former ceux qui souhaitent évoluer. Nous nous attachons à faire en sorte de diversifier les tâches des uns et des autres. C’est essentiel aujourd’hui », conclut Catherine Rousseau.

CM Rousseau 

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