Après les couverts, Bini va sortir de nouveaux écoproduits liés à la cuisine nomade

Portées par le succès de leur Binikit, des couverts réutilisables, et par l'évolution de la loi qui bannit le plastique à usage unique et la vaisselle jetable, Perrine Motte et Alice Abeille ont les reins solides et les ailes déployées pour viser le cap des 3 premières années d'exercice. Installée à Vannes, leur jeune entreprise connait une croissance remarquable qui autorise recrutements et développement de nouveaux produits. Leur prochain accessoire sortira dans quelques mois, avec la même philosophie : une innovation à impact, accessible et au service de l'économie circulaire.

D’ici 2040, tous les produits à usage unique devront être réutilisables (dixit lex). D’ici 2040, l’entreprise vannetaise Bini aura étoffé sa gamme d’accessoires nomades destinés aux repas hors foyer. C’est le chemin que prennent Alice Abeille et Perrine Motte, ses fondatrices, plus que jamais motivées et boostées par l’accueil réservé à leur premier écoproduit : le Binikit, ce joli étui renfermant des couverts de table réutilisables, à savoir « une cuillère généreuse, une fourchette qui pique, un couteau qui coupe et deux baguettes », présente Perrine.

Ecoconçu à partir d’une matière biosourcée (des déchets de bois compactés avec de l’huile de restauration recyclée), designé à Marseille et fabriqué près d’Angers, le Binikit a séduit dès sa mise en prévente sur la plateforme Ulule, en mars 2021 (l’objectif de 1000 pièces a rapidement volé en éclat pour atteindre plus de 7000 kits commandés). Les banques ont embrayé le pas en soutenant l’investissement initial absorbé par la fabrication des moules.

Depuis sa mise sur le marché, en juin 2021, et sa distribution dans plus de 1250 points de vente partout en France (dont des chaines de restauration à emporter, de boulangeries et le réseau Monoprix), le Binikit affolent les compteurs qui dépassent les 200 000 pièces vendues annuellement. L’accessibilité du prix (à partir de 5.90€ l’unité) et l’esthétique de cet objet pratique favorisent son déploiement.

Confiance et perspectives

Fortes de cet engouement, les deux néo-entrepreneuses, qui ont quitté le monde de la finance il y a deux ans pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, abordent leur troisième année d’exercice avec confiance et perspectives. L’évolution des lois en faveur de l’économie circulaire et des mesures anti-gaspillage sont de bon augure pour confirmer les projets de Bini.

Premièrement, recruter. Actuellement entourées de trois jeunes talents en alternance et deux en freelance, Alice et Perrine ouvrent trois nouveaux postes dont deux commerciaux et un ingénieur produit. Les profils recherchés en disent long sur les projets de développement de Bini : « Nous souhaitons multiplier les partenariats avec les chaines de restauration et autres modalités de cuisine nomade que ce soient les cantines d’entreprise ou le réseau des frigos connectés proposés aux salariés. Nous travaillons également à reprogrammer des opérations à bord des TGV ou dans les stations-services, l’objectif étant d’accroitre notre visibilité », explique Perrine Motte, depuis son bureau verrière aménagé au rez-de-chaussée du Village by CA, à Vannes. Le second levier de développement commercial abordera les entreprises directement, en agitant l’argument RSE compatible et l’impact environnemental. « Grâce à une technique au laser, nous pouvons personnaliser les Binikits en imprimant le logo de l’entreprise ou autre indication relative à un événement. » Le marché B to B représente 80% de leur activité, le reste étant grignoté par la vente en ligne, encore marginale.
 

Elargissement de la gamme 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deuxièmement, innover. Parallèlement, les deux fondatrices, amies dans la vie et adeptes de déjeuners à emporter – c’est d’ailleurs au cours de ces nombreuses pauses gourmandes et devant la montagne de déchets qu’elles généraient qu’Alice et Perrine ont eu l’idée de créer Bini, « on s’est tapé dans la main deux mois avant le confinement ! », se remémore Perrine – ; parallèlement donc, les deux fondatrices planchent sur l’élaboration d’un nouvel accessoire (couverts pour enfant, assiette, mug, bol ? le secret est bien gardé !) qui complétera la gamme Bini dès la sortie de l’été. La recherche et développement suivent le même ADN que la conception du Binikit. « On reste sur un produit écoresponsable, fabriqué en France et accessible », garantit la créatrice. Le design a été commandé à l’artiste Margaux Keller qui a déjà signé le Binikit. La fabrication industrielle et la logistique seront à nouveau localisées en Anjou.

Développement à l’international

Les planètes semblent bien alignées pour que la jeune entreprise vannetaise rayonne bientôt sur d’autres sphères. Les premiers jalons sont posés pour aborder le marché européen. « On étudie aussi un développement à l’international, tout en respectant notre cohérence vis-à-vis de notre impact », posent les cheffes d’entreprise engagées qui sont accompagnées sur ce volet par BCI (Bretagne Commerce International). Là où elles ne posent pas de limite, c’est dans l’adoption du Binikit par les 5 millions de Français qui déjeunent chaque jour sur le pouce, et la généralisation de leur concept dans le vocabulaire nomade. « T’as pensé à prendre tes Binis pour la pause déjeuner ? »

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