Transitions

Sweetch Energy (35). Le spécialiste de l’énergie osmotique décroche un financement européen de 2,5 M€

La pépite bretonne Sweetch Energy a le vent en poupe. Spécialisée dans l’énergie osmotique, elle annonce avoir décroché une subvention de 2,5 millions d’euros dans le cadre du programme Transition 2022 piloté par le European Innovation Council (EIC). Sur les 165 propositions recueillis à l’échelle européenne, seuls 20 projets ont été sélectionnés. Avec ce nouveau financement Sweetch Energy entend valoriser les chaleurs perdues basse température.

Nicolas Heuzé, co-fondateur et directeur général de Sweetch Energy et Pascal Le Melinaire  co-fondateur et président de Sweetch Energy
Nicolas Heuzé, co-fondateur et directeur général de Sweetch Energy et Pascal Le Melinaire co-fondateur et président de Sweetch Energy

Créée en 2015 et basée à Rennes avec une trentaine de collaborateurs, Sweetch Energy est un spécialiste de l’énergie osmotique. Sa technologie INOD permet la production d’électricité́ propre à partir d’eau salée. En juillet dernier la start-up bretonne et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et annonçaient l’installation de la première centrale osmotique pilote de production d’électricité en France sur le site de l’écluse de Barcarin, à Port-Saint-Louis-du-Rhône. À ce partenariat industriel s’ajoutait un partenariat financier,  CNR investissant 1, 5 million d’euros dans le développement de Sweetch Energy. « ce financement européen à hauteur de 2,5 millions d’euros vient une nouvelle fois confirmer le potentiel majeur de notre technologie INOD. Cette subvention va nous permettre de contribuer à l’accélération du déploiement des énergies renouvelables dans l’Union Européenne », déclare Nicolas Heuzé, co-fondateur et directeur général de Sweetch Energy.

Valoriser les chaleurs perdues basse température

Avec cette nouvelle subvention, les équipes de R&D vont accélérer leurs travaux visant à adapter la technologie INOD à la production d’électricité propre par valorisation des chaleurs perdues basse température (<100°C). « Lors d’un usage énergétique (équipements industriels, serveurs informatiques, etc.), une partie significative de l’énergie utilisée est rejetée sous forme de chaleur. Quand celle-ci n’est pas récupérée ou stockée, on parle de « chaleur perdue », explique Bruno Mottet, co-fondateur et directeur scientifique de Sweetch Energy.  Alors que des procédés existent pour exploiter les chaleurs perdues supérieures à 100°C, aucun système ne permet  à l’heure actuelle de produire efficacement de l’électricité propre par valorisation des chaleurs basse température (<100°C). » Pourtant, celles-ci représentent un potentiel mondial annuel de plusieurs dizaines de milliers de TWh. A titre d’exemple, en France seulement, les chaleurs perdues basse température émises par l’industrie de production d’énergie sont équivalentes chaque année à environ 1 000 TWh, plus de deux fois la consommation d’électricité du pays.

Sweetch Energy (35). La start-up soutenue à hauteur d’1,5 M€ par CNR pour déployer une première centrale pilote d’électricité osmotique


* L’énergie osmotique est générée par la différence de salinité entre l’eau douce des rivières et l’eau de mer lorsqu’elles se rencontrent. Elle a pour avantage de n’être pas sujette aux conditions météorologiques et de produire une électricité décarbonée, 100% naturelle, renouvelable et massivement disponible sur toute la planète. Chaque année, près de 30 000 TWh d’énergie osmotique – soit une capacité supérieure à la demande mondiale d’électricité – sont libérés par les deltas et estuaires à l´échelle du globe.

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