Un mât d’une taille de 66 mètres de haut et de 2 mètres de large, d’environ 20 tonnes et pouvant recevoir 1 500m2 de voilure : porté par Chantiers de l'Atlantique, le projet SolidSail est devenu réalité et a été présenté vendredi dernier sous les hangars de l'entreprise SMM, à Lanester (56). C'est aussi et sans doute au Rohu que son promoteur ambitionne de construire une usine afin d'industrialiser les savoirs-faire réunis des différents prestataires et partenaires locaux : Lorima, Multiplast, Avel Robotics, CDK Technologies et SMM.
Il y a trois ans, Chantiers de l’Atlantique réunissait des experts de la filière composite et de la course au large pour lancer cette grande aventure industrielle. C’est dans le Morbihan, et à Lorient notamment, que les chantiers nazairiens ont trouvé ces expertises pour fabriquer un mât carbone aux dimensions hors normes : un mât d’une taille de 66 mètres de haut et de 2 mètres de large, assemblé en moins de six mois. A la manoeuvre, plusieurs entreprises morbihannaises ont mixé leurs savoir-faire. Chantiers de l’Atlantique partage en effet le succès de la construction de son premier grand mât carbone avec ses partenaires que sont Lorima, Multiplast, Avel Robotics, CDK Technologies et SMM (Société Morbihannaise de Modelage). Tous étaient réunis vendredi dernier, chez SMM à Lanester (56), pour découvrir et présenter le premier exemplaire de ce mât des plus hauts et des plus résistants du monde. Rien de moins ! Ce mât d’environ 20 tonnes pour recevoir 1 500m2 de voilure SolidSail sans haubanage.
En projet : la construction d’une usine dans le Morbihan
Inventée par Chantiers de l’Atlantique, SolidSail est une voile 100% composite, performante et pliable. « Elle est conçue pour propulser le Silenseas, futur plus grand paquebot à voile au monde, en cours de développement à Chantiers de l’Atlantique, ainsi que des cargos à voiles. Le gréement Aeoldrive, qui comprend le mât et la voile SolidSail est totalement automatisé, son balestron est orientable à 360 degrés et les mâts peuvent pivoter ou s’incliner à 70 degrés pour passer sous les pont », explique le maître d’ouvrage de ce projet.
Lors de cette présentation au public, Laurent Castaing, directeur générale de Chantiers de l’Atlantique a fait savoir que « des clients potentiels ont déjà manifesté leur intérêt pour cette prouesse industrielle et technologique ». C’est pourquoi, en vue de l’industrialisation de la fabrication de ces mâts hors normes, Chantiers de l’Atlantique envisage d’ores et déjà, avec ses partenaires locaux, « la construction rapide d’une usine dans le Morbihan en fonction des succès commerciaux de cette solution« .
Avec ce nouveau marché, « Chantiers de l’Atlantique se positionne comme fer de lance des navires qui navigueront en partie à la force du vent afin de réduire leurs émissions de CO2 dans l’atmosphère jusqu’à 40% », souligne le communiqué de presse.