
Chaque semaine, 50 tonnes de poissons sont transformés dans l’usine lorientaise Prod Atlantique. Grâce à la modernisation des machines, le gain de productivité est multiplié par trois permettant un filetage régulier, plus rapide, avec une nette amélioration du rendement. « On anticipe une raréfaction du poisson sauvage dans les années à venir[…]. Sur cette nouvelle machine, nous allons fileter de la truite française, ce qui va permettre de donner un coup de pouce décisif à cette filière, en termes de performance et d’accessibilité prix.», explique Amaury de Lépinau, directeur de la filière marée du Réseau Le Saint. Au-delà des performances industrielles, cet investissement vise à accompagner la structuration de la filière d’élevage française, notamment pour la truite, dont une partie est élevée en mer en Bretagne.
Combiner modernisation et savoir-faire artisanal
Depuis sa reprise en 2019 (ancien site Marine Harvest), Prod Atlantique avait déjà investi plus d’un million d’euros dans l’ergonomie, l’automatisation du conditionnement et le développement d’une gamme libre-service pour la grande distribution. Mais la modernisation n’efface pas les habitudes locales. Merlu, julienne, églefin, lieu jaune… cette acquisition libère aussi du temps pour le filetage manuel des poissons blancs issus des criées locales. « Notre force, c’est cette adaptabilité, et d’avoir su conserver notre savoir-faire artisanal tout en modernisant notre outil et en standardisant une partie de notre production. » souligne Romain Capet, directeur industriel de Prod Atlantique. Rien ne change pour les poissons : les clients auront toujours du frais et du circuit-court.
Chiffres clés Réseau Le Saint
900 M€ CA 2024 (+7,65%)
50 900 clients
3 400 salariés répartis sur plus de 40 sites
+ de 2 430 000 livraisons par an
+ de 140 800 m² d’entrepôts
88 départements livrés