Attractivité

Ports, pacte d’accessibilité, droit à la différenciation : le président du Conseil régional fait le point

A l’approche de la session du Conseil régional, les 18 & 19 octobre prochains à Rennes, son Président, Loïg Chesnais-Girard, a détaillé les principaux dossiers qui y seront présentés, au premier rang desquels les ports de Brest, Roscoff et Saint-Malo. Il s'est aussi laissé aller à quelques confidences.

Loïg Chesnais -Girard , Président du Conseil régional de Bretagne
Loïg Chesnais -Girard , Président du Conseil régional de Bretagne

La nouvelle stratégie décidée par la Région, la CCI et la métropole brestoise est d’avoir un opérateur unique et un seul patron pour le développement des ports de Brest et Roscoff. « En Europe, les ports performants sont organisés en sociétés qui se présentent face aux industriels et aux investisseurs pour faire de nouveaux projets« , a indiqué Loïg Chesnais Girard. Nous allons faire de même pour les ports de Brest et Roscoff ». Ainsi, la création d’une société mixte, avant la fin de l’année, aura bientôt en charge le développement stratégique des deux ports. L’arrivée imminente du Brexit oblige également l’élu à accélérer cette convergence entre gestionnaire et concessionnaire : «  Si Brexit sans accord il y a, de quel port, par exemple, seront opérés les contrôles douaniers ou sanitaires ? Même si la fin de la concession de Roscoff n’arrive que dans 4 ans, mon souhait est que les deux ports se rejoignent à terme et proposent une offre complémentaire ». 

 

Future gare maritime du Naye : la Région reprend la main

La région Bretagne, propriétaire du port de Saint-Malo, vient d’annoncer l’arrêt de la procédure d’appel d’offres en cours pour la concession des infrastructures malouines. Celle-ci, lancée en décembre 2016, devait normalement courir à partir du 1er janvier 2019. « Le cahier des charges de la concession fixait en particulier des objectifs élevés en matière de développement du trafic ferry et croisière grâce à la restructuration du terminal du Naye, souligne Loïc Chesnais-Girard. Je reconnais volontiers que nous avons été trop optimistes sur la concession initiale. Le modèle économique n’était pas viable, d’autant plus avec l’arrivée du Brexit ». Changement de stratégie, donc, puisque la Région annonce le lancement d’un nouvel appel d’offres et, en même temps qu’elle « assurera ainsi directement la maîtrise d’ouvrage de l’opération de modernisation du terminal ferry pour redonner des capacités d’investissements au futur opérateur portuaire ». Le montant estimé du chantier de la future gare maritime du Naye, s’élève à 75 M€ HT. Des études vont être relancées, les travaux ne devraient pas démarrer avant 2022.

 

Port de Saint-Malo : unifier la gestion

Sur l’éventualité de la mise en place d’une société portuaire sur le même modèle que Brest et Roscoff, Loïg Chesnais-Girard a répondu : « Pour faire une société commune, il faut une ambition commune. Aujourd’hui, nous sommes tous d’accord pour coopérer et je n’ai pas vocation à centraliser sur Rennes. Malgré tout, il faudra à un moment unifier notre gestion ne serait-ce que vis-à-vis du public qui ne comprend pas toujours qui fait quoi ». La CCI Ille-et-Vilaine gère le port de commerce, le port de pêche, et le quai Vauban pour la plaisance. La ville de Saint-Malo gère pour sa part le port de plaisance des Bas Sablons.

 

Le temps des réalisations est venu

Sur le pacte d’accessibilité qui tarde à se mettre en place, malgré les déclarations récentes du gouvernement, Loïg Chesnais-Girard poursuit : « Nous sommes mobilisés sur chacun des points (routes, rail et aérien). Je ne peux pas croire qu’un gouvernement ne suive pas la volonté du Président de la République ». Sur le droit à la différenciation, il estime que « l’arsenal législatif existant peut d’ores et déjà nous permettre d’expérimenter certaines mesures ». Et de citer en exemple la décentralisation de la fiscalité. « Quand on mesure les effets dans certaines villes moyennes comme Saint-Brieuc du recentrage du Pinel et du PTZ sur les plus grosses agglomérations, n’est-il pas possible d’imaginer des solutions sur le territoire ? Pourquoi ne pas confier ces missions au Préfet de région qui en lien avec la Région serait plus à même de corriger la tendance à la désertification des territoires ruraux et périurbains ou au contraire la concentration des Bretons dans des zones déjà fortement urbanisées ? ». Et de conclure : « Il y a eu le temps des débats, celui des prises de parole. Maintenant il y a le temps des réalisations ».

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