A la tête du Groupe Brilhac, le père et la fille gèrent et développent de concert un patrimoine en immobilier d’entreprise de plus de 355 millions d’euros, pour un total de 26 millions d’euros de loyers encaissés par an. Implantée à Rennes depuis 23 ans, l’entreprise familiale se renforce dans l’hôtellerie et la création de foncières privées.
« Depuis les années 2016-2017, nous avons passé un cap indique Didier Gorneau, PDG. Nous sommes passés de 35 millions à 50 millions d’euros d’investissement annuel. Cette année, au vu des 6 premiers mois, je table sur 70 millions, voire 80 millions d’euros à la clôture de l’exercice, en juillet prochain ». « Ce résultat est uniquement le fruit d’un bouche-à-oreille fort car nous ne disposons d’aucune équipe commerciale. Chaque jour, nous recevons en moyenne deux à trois dossiers », précise Lou Gorneau, Directrice générale du Groupe Brilhac. Depuis deux ans, elle est à la tête d’une équipe de 14 personnes dont 13 femmes. « Ici, la parité n’est pas du tout respectée et contrairement au cliché sur les rivalités entre les femmes au travail, je peux vous assurer que nous travaillons dans une super ambiance ». Passée par tous les postes de l’entreprise, la jeune femme en connait tous les contours et assure ainsi la pérennité de l’entreprise.
Plus de 1 000 investisseurs
Rompu aux ficelles du métier, Didier Gorneau s’est recentré sur la stratégie de l’entreprise. Il détecte des projets porteurs tels que des ensembles de bureaux, des locaux d’activités, des plateformes de messagerie et plus récemment des hôtels. Ensuite, à charge pour l’équipe de réunir un pool d’investisseurs qui se partagent le bien, à construire dans 80% des cas. Ils sont 1 100 investisseurs aujourd’hui, des chefs d’entreprise, cadre dirigeants et expatriés. « L’implantation de chaque immeuble de bureaux ou plateforme de messagerie liée au e-commerce doit être étudiée de très près, afin d’être parfaitement en phase avec le marché pour appliquer un loyer qui ne doit pas être surévalué, poursuit le PDG. C’est un marché d’opportunités que nous saisissons en fonction de la typologie des actifs. Nous devons aussi déterminer si la surface est nécessaire pour faire une extension ou si le site peut être dédié à une autre activité, de manière à ce que le départ d’un locataire permette d’en retrouver un autre ».
Des baux longue durée de neuf et douze ans
Parmi ces derniers, de nombreuses enseignes nationales comme Pôle emploi, Enedis, La Poste mais aussi, plus récemment Mondial relay à Dijon (21), Uxello (Groupe Vinci) à Frépillon (95) ou encore Aldi à Sezanne (51). Une majeure partie d’entre elles signent des baux sécurisés d’une longue durée de neuf ou douze ans. « Si nécessaire, nous accompagnons nos locataires dans leur développement. Actuellement, un quart de notre portefeuille est en phase de négociation de bail et dans 90% des cas, il s’agit d’une prolongation ». La part de l’activité e-commerce ne cesse de progresser, « en moyenne +15 à 20% chaque année ». Depuis peu, le Groupe Brilhac s’intéresse également à l’hôtellerie. Après l’acquisition d’un hôtel Holidays Inn Express près de l’aéroport de Toulouse, c’est sur un B&B Hôtel, à Port- Marly (78), qu’il a mis la main en décembre dernier. « Il comptera 85 chambres et 60 places de parking. Les travaux sont en cours ».
Des foncières privées d’un montant de 20 et 40 millions d’euros
L’immeuble en construction nommé « Bonnafé » à proximité de la Gare du Mans qui sera occupé par deux grands comptes : Vinci Energies et Enedis.
Un bâtiment à usage de messagerie et de bureaux pour l’opérateur Mondial Relay, dans la zone industrielle de Dijon.
Les murs d’un hôtel qui sera construit pour le compte de B&B HOTELS en région parisienne, à Port-Marly (78).