Transitions

Passionnée d’industrie et de management, Claudia Netodea prend la direction de l’usine Michelin à Vannes

Claudia Netodea a pris la direction de l'usine Michelin à Vannes. Riche d'un parcours industriel hors pair au sein du groupe de pneumatique français, cette ingénieure allemande s'est rapidement fait remarquer pour sa méthode de management appuyée sur la confiance et la transparence. Arrivée à la tête de l'usine Michelin où le taux de satisfaction des collaborateurs est le plus élevé du groupe, la nouvelle directrice se réjouit de travailler au développement de ce pôle d'excellence, spécialisé dans l'injection métallique. 

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Claudia Netodea dirige l'usine Michelin de Vannes depuis le 1er mars.

Si c’est la première fois que l’usine Michelin de Vannes (60 ans cette année) est dirigée par une femme, ce n’est pas la première fois que Claudia Netodea dirige une telle unité. Sur ses 24 années passées au sein du groupe pneumatique français, l’ingénieure allemande a rapidement évolué au rang de manager et infusé une nouvelle posture managériale, basée sur la responsabilisation, qu’elle va justement appliquer sur le site vannetais.

Un parcours industriel hors pair

Comme son père, ingénieur, Claudia Netodea s’est vite projetée dans l’univers technique et économique. « Une femme dans l’industrie, est-ce possible ? Dans l’usine, est-on obligé de travailler en « bleu » toute la journée ? » Dès l’âge 14 ans, la jeune étudiante d’alors se pose ces questions qui dessinaient déjà un parcours professionnel hors des sentiers tracés. « Mon diplôme d’ingénieur généraliste en poche, j’ai fait l’école des directeurs en Allemagne« , se replonge-t-elle dans ses souvenirs. Après un stage aux Etats-Unis, Claudia Netodea intègre le groupe Michelin via son usine en Allemagne. C’est le début d’une longue histoire d’évolution et de fidélité à la « maison mère », qui conduira Claudia Netodea dans les plus hautes sphères du groupe. 

Une méthode de management exemplaire

Rapidement en effet, la capitaine d’industrie en devenir, promue à la tête de l’atelier « maintenance et qualité » au sein de l’usine de Cholet (49) puis à celui de l’usine d’Olsztyn en Pologne, a vite été repérée par la direction générale du Groupe pour sa méthode de management basée sur l’accompagnement, la confiance et la transparence, « et surtout pas le contrôle« , souligne son inspiratrice. Pour cela, Claudia Netodea sera appelée à rejoindre le siège de Michelin monde, basé à Clermont-Ferrand, pour aller enseigner cette posture managériale dite de responsabilisation dans les différents sites du groupe. Cette mission a duré trois années, avant que Claudia Netodea soit nommée en Roumanie pour mener à bien un projet de réorganisation et de transformation d’une usine de production. « Et puis, on m’a proposé Vannes« , sourit la jeune quinquagénaire qui a pris la suite de Johan Cordonnier à la tête de cette usine spécialisée dans l’injection des parties métalliques des pneumatiques.

Garantir la pérénnité de l’usine

Arrivée le 1er mars, Claudia Netodea a à cœur « d’assurer la continuité du plan Odyssée 2024 » mis en place par son prédécesseur, avant d’écrire sa propre stratégie. Cette année de transition sera dévolue à l’observation et à la réflexion « pour garantir la pérennité de l’usine » qui repose sur plusieurs piliers : la spécification, l’innovation et la diversification. « La force de l’industrie est de s’adapter et se réinventer sans cesse. Notre prochain défi, lié à l’accessibilité aux ressources et aux énergies, est de développer la recyclabilité du métal que nous travaillons. Pôle d’excellence, l’usine de Vannes est engagée dans cette expérimentation. Nous sommes également ouverts pour accompagner le développement d’innovations technologiques portées par des start-up que nous pouvons héberger. Nous louons aussi des espaces à des activités hors-pneu, afin d’optimiser le foncier de l’usine », explique la nouvelle directrice. « La production de masse n’a plus d’avenir dans nos usines occidentales. Il faut se spécialiser, développer une niche pour continuer d’avancer« , souligne Claudia Netodea, riche de la diversité de son expérience au sein de « la famille Michelin », comme elle aime à le dire.

Et le bien-être des collaborateurs

Pour cela, la dirigeante saura composer avec les 350 femmes et hommes qui travaillent sur le site Michelin de Vannes. « Ce ne sont pas les indicateurs qui fortifient le business mais bien les femmes et les hommes dont il faut prendre soin pour révéler leurs compétences, leur motivation et leur fierté de relever des défis. » Avec un taux de satisfaction des collaborateurs affiché comme le meilleur du groupe Michelin, l’usine de Vannes a de belles années à écrire. D’ici là, elle se prépare à célébrer comme il se doit ses 60 ans d’existence sur la zone du Prat. 

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