Défendre la planète et protéger les océans. C’est la ligne de conduite défendue par Ondine Hingant, biologiste marine de formation. La trentenaire a créé en 2021 à Saint-Malo, O’dicy, une entreprise de cosmétiques naturels. Après deux années de R&D, elle a lancé en novembre dernier une première gamme de produits (crèmes, baumes, maques). Les clients sont au rendez-vous. Plus motivée que jamais, la malouine vient de mettre au point une crème protectrice à base d’eau de mer de Saint-Malo et d’une quinzaine d’ingrédients naturels, sourcés en local. Pour démarrer sa production, elle a fait le choix d’en pré-vendre une partie sur Ulule. Sa campagne de crowdfunding est en ligne jusqu’au 9 avril 2023.
« La protection des océans ? j’ai commencé à agir durant mes études de biologie marine et de Master européen en conservation de biodiversité marine. Un choix qui s’est opéré après avoir passé une bonne partie de mon enfance aux abords de la mer Méditerranée , puis un peu plus tard près du détroit de Gibraltar», rapporte Ondine Hingant. Diplôme en poche , la jeune femme exerce cinq ans à la station de biologie naturelle de Dinard avant de créer, en 2017, à Saint-Malo, Les Ateliers du Petit Bé ». « Depuis longtemps, je fabriquais moi-même mes propres produits. Ce n’est pas très compliqué et surtout, c’est excellent pour l’environnement, car on utilise très peu d’ingrédients. J’ai décidé de partager ma passion et d’apprendre au grand public les techniques de fabrication de cosmétiques naturels. » Aujourd’hui encore, O’dicy propose ces ateliers Do It Yourself (DIY) aux entreprises, pour des teams building, ou à des scolaires.
Un sourcing local au plus près de la nature
En juillet 2021, l’entreprise Les Ateliers du Petit Bé évolue et devient O’dicy . Hébergée au sein de la pépinière d’entreprises de Saint-Malo, Ondine Hingant propose désormais une gamme complète de cosmétiques naturels innovants : des crèmes, un baume à lèvre, un baume solide , un masque gommage mais aussi des huiles végétales. « Ce sont des produits innovants, créés à partir de matières premières locales, sourcées en Bretagne et partout en France. Je suis extrêmement pointilleuse là-dessus. Nos huiles végétales à base pommes, de prunes et de mirabelles sont toutes issues de la valorisation de coproduits industriels. Par exemple, nous récupérons du marc de pommes auprès d’un producteur qui le presse tout en séparant les grains. C’est extraordinaire pour la peau ! Nous utilisons aussi de la cire d’abeille et du miel de Cancale, de l’eau de mer de Saint-Malo, de l’argile de Noirmoutier et de la poudre de coquille d’huître pour nos masques et gommages, de la spiruline, etc. Au global une quinzaine d’ingrédients naturels. C’est beaucoup moins que pour une gamme de cosmétiques classique. »
Pour l’emballage, l’entrepreneuse a fait le choix du zéro plastique. O’dicy utilise uniquement du verre violet et du carton. En relevant tous ces défis , l’entreprise a décroché la labellisation Slow Cosmétique et est en cours d’obtenir le label Cosmos Natural & Organic qui garantit un mode de production respectueux de l’environnement.
Accompagnée par tout l’écosystème breton
Plus de deux années auront été nécessaires pour réaliser ce sourcing de produits engagés et naturels et mettre au point la formulation. « Nous nous appuyons sur un laboratoire partenaire car la règlementation relative à la mise sur le marché de produits cosmétiques est très encadrée ». Ces premières années auront été aussi l’occasion de se former à la création d’entreprise. « J’ai suivi le programme StartMeUP au sein de la French Tech et intégré l’incubateur Emergys. Un parcours très complet, grâce auquel j’ai bénéficié de tous les leviers financiers disponibles en région pour concrétiser mon projet. » BPI, Région Bretagne , Initiative Bretagne, garantie France Active, Bretagne Capital Solidaire, tous ont accompagné la jeune femme, convaincus de sa démarche en faveur de l’environnement. « J’ai aussi été accompagné par Bretagne Compétitivité avec qui j’ai travaillé le positionnement marketing et les différents parcours client de l’entreprise ainsi que la formation des animatrices à la vente de produits finis lors des ateliers DIY. C’est un programme* très enrichissant, cofinancé par la Région Bretagne.»
Aujourd’hui, les cosmétique O’dicy sont commercialisés par des revendeurs locaux et sur le site internet de la marque. En parallèle, Ondine Hingant est en train de créer un réseau d’animatrices afin de développer sa marque à l’échelle nationale. C’est pour maintenir cette dynamique qu’elle lance sa dernière création , le Cérat Marin. « C’est une crème riche à l’eau de mer de Saint-Malo, adaptée à toute la famille. Elle protège, répare et reminéralise. Nous avons déjà réalisé une centaine de préventes mais la campagne est en ligne jusqu’au 9 avril », conclut Ondine Hingant qui souhaite avant tout développer son entreprise en phase avec ses valeurs.
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