En Bretagne, le site industriel morbihannais d’Albéa, leader mondial de l'emballage pour les cosmétiques, et NG Biotech (35), fabricant de solutions de diagnostic rapide annoncent leur collaboration. Le premier va fabriquer une partie des pièces plastiques nécessaires à la production des tests de diagnostic rapide développés par le second. Objectif : préserver le made in France et privilégier les circuits courts.
Dans la course aux tests antigéniques liés à la crise du Covid, NG Biotech basé à Guipry-Messac, en Ille-et-Vilaine, est l’une des premières entreprises à avoir rendu disponible, en mars 2020, un test sérologique de présence d’anticorps. Quant à Albéa, le Groupe s’est fortement impliqué depuis le début de la crise sanitaire, notamment en réorganisant sa production autour du gel hydroalcoolique. Le leader mondial de l’injection de pièces pour les cosmétiques, fabrique depuis 2016, sur le site de Plouhinec dans le Morbihan des emballages de rouges à lèvres de luxe où il emploie 230 salariés. Touché, comme beaucoup d’entreprises par la crise sanitaire, il a décidé, courant 2020, de se tourner vers de nouveaux marchés français et surtout bretons.
Désormais, l’usine de Plouhinec fabrique une partie des pièces plastiques nécessaires à la production des tests de diagnostic rapide de NG Biotech. Grâce à sa maîtrise de l’injection complexe, Albéa Plouhinec a développé, en 4 semaines, des moules multi-empreintes pour les capots et les couvercles des tests cassettes. Les premières industrialisations ont eu lieu avec succès fin décembre et la production s’accélère aujourd’hui, en ligne avec la stratégie commerciale de NG Biotech. « La fabrication de pièces plastiques pour nos tests rapides en circuit court avec un partenaire basé en Bretagne répond à trois enjeux : renforcer notre indépendance industrielle, réduire notre impact environnemental grâce à une nette diminution des transports et soutenir l’activité et l’emploi dans le secteur de la plasturgie bretonne », indique Milovan Stankov-Pugès, PDG de NG Biotech.
La Région soutient ce projet qui va dans le sens de la protection de l’outil industriel national et des salariés. Grâce à une subvention de sa part, le site de Plouhinec a pu transformer l’une de ses machines pour l’adapter à l’impression de tests cassettes.