Outre Matthieu Goudal à la présidence, Jean-Marie Begoc, Nicolas Delsinne, Thomas Lecorguillé et Philippe Robert ont été élus membres du Bureau au sein de l’association IG Granit de Bretagne. Pour ces professionnels du granit, il s’agit de continuer à communiquer sur leur savoir-faire et développer l’image de marque de leur matériau. Pour ce faire, ils s’appuient sur une étude publiée en 2023 par la cellule Economique de Bretagne. Elle porte sur le coût réel des importations de pierres naturelles.
« Trop souvent, nos offres sont mises de côté pour un critère de prix, qui ne prend pas en compte ce que nous rapportons ensuite au territoire régional en matière de recettes fiscales, d’emplois et de préservation de l’environnement », avance Matthieu Goudal, par ailleurs Responsable carrières pour l’entreprise Granit d’Atré. La Cellule Economique de Bretagne a donc calculé ces impacts positifs, et le résultat est sans appel : l’écart économique s’inverse, et le coût pour la collectivité à moyen terme est 27 à 35 % plus élevé, selon que le granit choisi soit ibérique ou chinois.
«C’est pourquoi, nous devons l’expliquer, et nous devons aider les collectivités à sécuriser leur choix du granit breton ». Dans ce sens, un guide d’aide à la prescription est en cours de rédaction , qui donnera aux collectivités les clés pour sécuriser dans leurs cahiers des charges la provenance bretonne du granit utilisé pour leurs aménagements.
Poursuivre les investissements
En Bretagne, l’industrie des roches ornementales représente 74 entreprises qui produisent un chiffre d’affaires de 97 millions d’euros. Pour la filière granitière, l’enjeu se situe dans la préservation de ces entreprises, des emplois qu’elles génèrent et du savoir-faire des 600 compagnons du granit qui exercent dans la région.
Pour faire face à la concurrence principalement ibérique et chinoise, les entreprises bretonnes continuent d’investir dans l’industrialisation de leurs carrières et de leurs ateliers de transformation. « C’est la clé, mais cela demande du temps, et une capacité de financement qui dépend des perspectives de long terme de la filière », conclut le président d’IG Granit de Bretagne.
