Ancien triathlète de haut niveau, Jérémie Chapon a créé Mako en 2008. Aujourd’hui, il est le N°3 en France des combinaisons néoprène pour triathlon, derrière Orca, le leader mondial et Aquaman. Distribué dans une quinzaine de pays, la marque continue d’étoffer sa gamme de produits. Pour faire face à sa croissance, 25 % en 2017, il vient d’emménager dans de nouveaux locaux, à la Chapelle des Fougeretz à une quinzaine de kilomètres de Rennes.
C’est bien connu, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est ainsi que Jérémie Chapon a conçu sa première combinaison néoprène pour soulager la fatigue qu’il éprouvait dans les bras lorsqu’il nageait à l’occasion de compétitions de triathlon. « J’ai commencé à pratiquer assez tard et la natation a toujours représenté un handicap. Je ne trouvais aucune combinaison adaptée à ma nage. Mon premier prototype abouti a vu le jour en 2007 ».
Des produits très techniques
Très vite, en 2008, il crée à Rennes son entreprise, Mako, en s’associant avec Jessica Harrison, 4 fois championne de France de triathlon, comptant 2 participations aux JO à son palmarès. Elle est aujourd’hui Directrice du design. La technicité des produits développés par Mako rencontre assez vite un succès auprès des triathlètes professionnels comme amateurs. «La France compte environ 100 000 pratiquants et ce nombre ne cesse de progresser notamment parmi les femmes. Elles représentent aujourd’hui 30 % ». Le duo travaille avec un bureau de modélistes en France. « Coupe, choix des matériaux, graphisme, design, on cherche toujours à gagner en confort et en liberté de mouvement. Sur une même combinaison, vous trouvez des zones de liberté de mouvement (typiquement les bras), des zones de flottaison et des zones de protection thermique qui peuvent comporter 3 à 4 épaisseurs ». Autant vous dire que c’est de la haute technicité ! Pour la fabrication, c’est vers l’Asie que Mako s’est tourné. La raison : « C’est là que se trouvent les meilleurs fabricants de néoprène ».
Un réseau de 100 revendeurs
Si les combinaisons de triathlon représentent encore la moitié du chiffre d’affaires de Mako, les autres gammes de produits progressent sensiblement : maillots de bains, maillots de cyclistes, sandtiger, accessoires. « Nous ne travaillons qu’avec des revendeurs professionnels, beaucoup de boutiques spécialisées, mais nous commençons depuis peu à nous ouvrir aux généralistes comme Leclerc Sport ou Intersport. Les magasins de bord de plage sont aussi une cible privilégiée car nos produits intéressent de plus en plus les nageurs non sportifs. » Aujourd’hui, Mako s’appuie sur un réseau de 100 revendeurs installés en France et à l’étranger. L’international représente 20% de l’activité et Jérémie Chapon espère recruter prochainement un commercial export. « C’est une de mes priorités dans les mois à venir car c’est là que réside une partie de notre potentiel de croissance ».
Des gammes de textiles personnalisées en partenariat avec les clubs sportifs
L’autre partie se trouve dans les partenariats avec les clubs sportifs, notamment les clubs cyclistes. «Nous avons développé toute une gamme de textiles personnalisés pour le vélo et en fin d’année, nous allons en sortir une nouvelle pour la course à pied.» L’activité de 2019 devrait sensiblement s’en ressentir… D’autres produits en phase avec les tendances sportives du moment ont également été conçues. « On assiste aujourd’hui à l’explosion du swim run », souligne Jérémie Chapon. Venue des Pays nordiques, cette discipline sportive consiste à enchaîner des parcours de natation et course à pied répétés. « Nous sommes en pleine progression ce qui explique ces nouveaux bureaux et ce nouvel entrepôt de 200 m². Outre un commercial, nous allons également recruter une personne en charge de la préparation et gestion des commandes ». Aujourd’hui, Mako ce sont cinq personnes, trois associés et deux commerciaux et une croissance attendue en 2018 de 20%, principalement en France. « Il va nous falloir maîtriser cette croissance ! »