Attractivité

« L’Europe et les collectivités locales sont source de stabilité », déclare Loïg Chesnais-Girard à la veille du Forum économique breton

En cette rentrée 2024, alors que le Forum Economique Breton s’apprête à ouvrir ses portes et accueillir plus de 5 000 participants, le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard a décliné ses priorités en matière de développement économique. Il a également plaidé en faveur d’une décentralisation massive et une autonomie accrue des collectivités locales par rapport à l’État.
Région Bretagne

« Il faut nous préparer à un coup de vent et être attentif aux signaux faibles », alerte Loïg Chesnais-Girard. Innovation, compétitivité, attractivité, transitions. Le président de la Région entend garder la maitrise dans tous ces domaines ,  « dans une période où on a le sentiment que nous pourrions basculer. Vivre dans l’instabilité n’est bon pour personne et encore moins pour les plus vulnérables. »

L’emploi et notamment le soutien aux entreprises qui investissent en Bretagne restent une priorité. « La Bretagne est une terre d’industrie. »  Malgré la hausse de la démographie, le vieillissement de la population bretonne, notamment sur les côtes et en Centre Bretagne, constitue un frein au développement économique et pourrait entraîner, à terme, le départ de centres de décisions. «  Alors que certains sont tentés de se replier sur eux-mêmes, nous devons réfléchir à nous ouvrir aux autres afin d’attirer une population active en âge de travailler et d’avoir des enfants. Le bonheur, c’est aussi un territoire vivant et maître de sa destinée. Nous devons participer à la création des Bretons de demain.» L’appareil de formation, les écoles sont également une priorité car ils contribuent fortement à apporter des jeunes à la Bretagne.

 

Le plan de relocalisation par l’achat des entreprises, déployé par Produit en Bretagne avec le concours du Medef est aussi une réponse à la problématique de l’emploi tout en conciliant le développement durable . « Aujourd’hui , il est devenu indispensable de se poser les questions « pourquoi on achète ? » et « où on achète ?  Pourquoi s’approvisionner à l’autre bout du monde quand des produits sont disponibles en Bretagne, dans le Grand-Ouest ou ailleurs en France ? » Des outils simple comme l’indice breton de l’achat local* ont été déployés pour permettre aux entreprises de réduire leur chaîne  d’approvisionnement. Plus courtes, plus résilientes, elle contribuent au dynamisme du territoire, à la relocalisation d’emploi et ainsi  qu’à la réduction des émissions de C02.

 

Enfin sur un plan plus politique Loïg Chesnais -Girard appelle de ses vœux à une « République des territoires » :  « L’Europe et les collectivités locale sont sources de stabilité par une planification sur le long terme. Un élu local reste 6 ans, un ministre c’est 17 mois en moyenne. Je souhaite une décentralisation massive et une écoute des territoires », conclut-il

 

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*En partant de ses données fournisseurs (code postal de leur origine géographique), chaque société peut calculer le montant de ses achats en fonction des 4 zones : Bretagne, France, Europe, international hors UE. Elle saisit la répartition de ces informations dans un logo qui lui permet de communiquer sur sa démarche.

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