International

L’aéroport de Rennes, théâtre des voeux 2024 de la CCI Ille-et-Vilaine

C’est à l’aéroport de Rennes, devant un parterre de 800 dirigeants d’entreprise et représentants du monde économique que Jean-Philippe Crocq, président de la CCI Ille-et-Vilaine a présenté ses vœux pour 2024. Résolument optimiste, il a invité les entreprises à faire preuve d’audace, notamment à l’international, pour conquérir de nouveaux marchés. Les témoignages de Hervé Lanoë président de la société rennaise F.I.T, de Bertrand Larcher, fondateur de Breizh Café, Solenn Douard directrice générale d’Olga ainsi que de Jean-Pierre Rivery, président de la CCI Bretagne ont démontré combien l’ouverture sur le monde est une carte indispensable pour absorber les chocs et trouver de nouvelles opportunités de business.
V.Maignant
De gauche à droite, Jean-Philippe Crocq , président CCI Ille-et-Vilaine, Hervé Lanoé, président de la société rennaise F.I.T, Bertrand Larcher, fondateur de Breizh Café et Solenn Douard directrice générale d’Olga

90 ans. C’est l’âge de l’aéroport Rennes-Bretagne. Géré par la CCI Ille-et-Vilaine et Vinci Airport, il est la propriété de la Région Bretagne qui renouvellera sa DSP en 2025.

600 000 passagers en 2023

« Nous sommes prêts ! lance Laurent Giboire, élu à la CCI Ille-et-Vilaine, en charge des aéroports de Rennes et Dinard. De 1 million de passagers en 2019, nous sommes tombés à 400 000 en 2020, après le Covid. Depuis un an, le trafic repart à la hausse pour atteindre, fin 2023, 600 000 passagers. Et ce, malgré le départ d’Air France qui ne fait plus décoller un seul avion depuis le tarmac de Rennes. Pour mémoire, il en restait trois avant le Covid. » Désormais Easy Jet représente 50% de l’activité de l’aéroport breton qui dispose de 4 hubs à l’international. « Les lignes vers l’étranger, c’est 1/3 du trafic soit 200 000 passagers contre 50 000 en 2010. » L’activité fret est également en forte progression : « Nous sommes le 8e aéroport en France et notre chiffre d’affaires dépasse celui de Nantes Atlantique. Nous participons au développement du tissu économique local. La prise en compte de l’aspect écologique dans notre développement est désormais une priorité. Nous sommes en train de solariser nos installations de façon massive. »

4 150 entreprises bretonnes actives à l’international

Outre cette activité importante, la CCI Ille-et-Vilaine déploie de nombreux service pour les entreprises de son territoire. « Avec une équipe de 120 personnes nous accompagnons les porteurs de projets, plus de 7 000 en 2023, souligne Jean-Philippe Crocq. Commerçants, industriels, dirigeants de TPE PME, nous avons des programmes d’accompagnements ciblés pour chacun d’entre eux, que ce soit en matière de transition énergétique, d’intelligence artificielle d’optimisation de la ressource en eau, de formalités ou encore de formation. J’invite le plus grand nombre d’entre eux à pousser les portes de la CCI. Nous saurons répondre à leurs besoins. »

Concernant l’international, les CCI s’appuient sur Bretagne commerce International (BCI) pour accompagner les chefs d’entreprises à exporter ou importer. « 4 150 entreprises bretonnes ont une activité à l’international, pointe Jean-Pierre Rivery, président de la CCI Bretagne (photo). Le secteur agroalimentaire représente 48% des exportations : c’est 4 fois plus que la moyenne nationale à 10%. Au moment où je vous parle, des collaborateurs de BCI sont au CES de Las Vegas pour accompagner 10 start-ups issues du territoire. L’Open de l’international, chaque premier lundi de juillet compte parmi les moments forts de notre réseau. Nous réunissons tous nos partenaires (CCE, Les Douanes, le WTC, BPI, …) sur une seule journée et accueillons ensemble près de 1 000 participants. L’édition 2024 aura lieu le 1er juillet au Couvent des Jacobins à Rennes. »

 

Le Zan, une priorité pour les élus de la CCI

En 2024, la CCI Ille-et-Vilaine entend renforcer son action de sensibilisation sur la question du Zéro artificialisation nette (Zan). « Le Zan s’impose à nous mais les entreprises ne doivent pas être la variable d’ajustement, poursuit Jean-Philippe Crocq. Il faut une répartition juste entre le résidentiel l’économique et les services. L’industrie doit rimer avec ZAN car le risque, et il existe déjà, est que nos entreprises délocalisent leur activité faute de pouvoir se développer. Nous sommes particulièrement inquiets sur ce sujet en Ille-et-Vilaine. »
Et de conclure : « L’aéroport où nous sommes réunis ce soir est une porte d’entrée sur le territoire qui contribue fortement à son attractivité. C’est aussi une formidable ouverture sur le monde. Alors, dans une économie nationale qui tend à se gripper, j’invite le plus grand nombre d’entre vous à oser le monde en 2024 pour trouver de nouvelles opportunités de business. »

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