Crée en 1993, le réseau Produit en Bretagne grandit (436 adhérents aujourd'hui) et veut devenir responsable. L'association a décidé d'inclure la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans son cahier des charges. Désormais, les entreprises adhérentes s'engagent durablement sur la voie d'une responsabilité économique, environnementale et sociale plus marquée. Et devront prouver chaque année leur progression en la matière. Objectif visé : une Bretagne belle, prospère, solidaire, responsable et ouverte sur le monde.
Responsable. Ce fut le mot phare de l’Assemblée Générale 2020 de l’association Produits en Bretagne, tenue ce vendredi 7 février au Parc Chorus à Vannes. Salle pleine avec 1200 personnes entonnant le Breizh ma bro, chanté d’une seule voix par les membres du réseau avant le discours de son président Loïc Henaff. « Les entreprises ont un devoir de responsabilité de construire un monde durable et vivable pour l’humanité« , a-t-il répété.
C’est pourquoi en 2020, Produit en Bretagne fait de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) sa première résolution. « Produit en Bretagne n’est pas seulement un club de fabricants de crêpes et de cidre. Produit en Bretagne est une signature sociétale, et nous pensons que nous pouvons continuer à être une association pionnière en associant à notre mission première, l’emploi, un cadre de référence pour accompagner les entreprises bretonnes sur la voie de l’engagement RSE. »
Nom de code : PEB 26000
Comment ? En incluant des critères d’adhésion liés à la RSE dans le questionnaire d’entrée, et en demandant à l’entreprise candidate de s’engager sur des performances environnementales, économiques et sociales. C’est le projet Produit en Bretagne 26000, ou PEB 26000, dévoilé lors de cette assemblée.
Responsable de la commission RSE créée il y 4/5 ans, Frédéric Lerebour, dirigeant de l’entreprise Lobodis et engagé depuis plus de 25 ans dans un commerce durable et équitable, pilote l’application de ce nouveau cahier des charges. « Il ne s’agit pas de créer une nouvelle norme mais de définir un cadre RSE commun dans lequel chaque entreprise adhérente reste libre de déployer sa stratégie. Nous mesurerons et validerons chaque année leur niveau d’engagement. »
Step by step
Pour ce faire, le réseau a défini 3 paliers ou entrées :
> 1/c’est l’engagement minimal au regard des 11 exigences issues du référentiel Iso 26000. « Nous demanderons à l’entreprise de s’engager sur ces points et d’y progresser chaque année à son rythme, via un outil de reporting numérique propre au réseau PEB. »
> 2/ c’est l’engagement total, à savoir que ce cadre de référence sera étendu aux anciens membres du réseau qui le souhaitent. « Nous proposerons un accomapgnement pour intégrer la démarche Produit en Bretagne 26000 ». Quid des réfractaires ? « On prend le risque de laisser quelques entreprises sur le chemin en cas de refus. Mais aujourd’hui, la RSE n’est plus une option dans la gestion d’une entreprise et l’adhésion devrait être unanime », évalue Frédéric Lerebour.
>3/ c’est l’engagement global pour les démarches les plus abouties qui incluent la RSE dans la raison d’être de l’entreprise. Ce sont les Entreprises dites à mission, comme récemment s’est déclaré récemment le Groupe Yves Rocher.
L’application de cette réforme est immédiate. Les prochains candidats à la commission Produit en Bretagne seront intérrogés sur le nouveau questionnaire, incluant les exigences RSE. « J’y vois personnellement une formidable opportunité de reconnaissance de notre réseau, comme un mouvement d’entreprises responsables et engagées pour leur territoire« , s’est réjoui Loïc Henaff.
5 départements (Finistère, Côtes d’Armor, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique)
436 entreprises adhérentes (dont 30 nouvelles en 2020)
5 500 produits porteurs du logo
800 magasins adhérents
11 000 salariés en Bretagne
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