Le chantier a démarré en janvier 2023, en plein cœur du quartier d’affaires de la Courrouze à Saint-Jacques de-la-Lande mais c’est ce mardi 20 juin qu’avait lieu l’évènement symbolique de la pose de la première du futur bâtiment de la CPAM Ille-et-Vilaine. Jusqu’à 500 salariés pourront être accueillis dans ce nouveau site de 9 000 m² financé à hauteur de 35 millions d’euros par la Caisse nationale d’assurance maladie. Sandra Blot , dirigeante de Pierre Promotion, entreprise en charge du projet et Jean-Baptiste Calcoen , Directeur de la CPAM Ille-et-Vilaine ont successivement pris la parole pour expliquer la genèse et les objectifs de ce projet immobilier d’envergure situé sur la métropole rennaise. Sa livraison est prévue fin 2025 et l’entrée des premiers salariés, fin 2026.
« Le projet remonte à 2018 au travers de discussions improvisées et alors que nous nous apprêtions à investir notre nouveau siège social situé à la Courrouze où nous avons construit 18 000 m² de bureaux explique Sandra Blot. C’était une évidence, nous devions être là, à proximité de la rocade et au pied de la nouvelle ligne de métro. L’instruction du dossier a démarré pendant le Covid et nous avons obtenu le permis de construire auprès de la mairie de Saint-Jacques de-la Lande en 2021. On est parti en blanc, la CPAM a choisi notre dossier quelques mois après, le 4 août 2022. Aujourd’hui, les entreprises ne se projettent plus à 3 ans mais seulement à 10 -12 mois. C’est donc à nous, promoteur, d’anticiper et de prendre les risques pour continuer à construire de l’immobilier de bureaux et répondre à la demande qui en Bretagne reste forte. Si nous ne sommes pas en capacité d’y faire face, les entreprises iront s’installer ailleurs. »
C’est donc sur un terrain de 15 000 m² de terrain que Pierre Promotion démarre la construction d’un immeuble de bureaux de 9 000 m² doté de panneaux photovoltaïques et répondants aux normes Haute Qualité. A proximité, sur la parcelle de terrain restant, le promoteur construit un immeuble d’habitation R+16 avec une cinquantaine de logements à la clé et 1 800 m² de locaux d’activité en rez-de-chaussée . « Tous les logements sont vendus précise Sandra Blot. Le Miles, quant à lui pourra accueillir jusqu’à 500 collaborateurs de la CPAM, dès la fin des tous les aménagements intérieurs prévus fin 2026.
Rationaliser les surfaces
L’enjeu est de taille pour son directeur , Jean-Baptiste Calcoen. « Cette pose de la première concrétise un projet qui remonte à fin 2015 avec l’intégration du régime étudiant, suivi en 2018 de celui des indépendants et tous les personnels dédiés. Historiquement la CPAM Ille-et-Vilaine dispose d’un grand nombre de sites , 14 en tout sur le département dont 10 sur l’agglomération rennaise. C’est beaucoup. » La CPAM emploie aujourd’hui, en Ille-et-Vilaine, 850 salariés.
Le premier objectif du Miles qui ne sera pas accessible au public est pour la CPAM de rationaliser les surfaces . « A l’horizon 2026, il nous restera au final 9 sites dont 5 sur la métropole : 2 sites principaux , celui de la Courrouze ainsi que le siège historique près de la gare dont nous allons rouvrir l’accueil au public en octobre prochain et 3 autres sites également ouverts au public (Le Blosne, Villegean et Le Gros Chêne , et ). Cet accueil reste essentiel . » Financé à hauteur de 35 millions d’euros par la Caisse nationale d’assurance maladie, « entre la vente de certains sites et l’arrêt de loyers, le projet sera amorti d’ici 10 à 12 ans, précise Jean-Baptiste Coalquen dont l’autre principal enjeu tient dans l’amélioration des conditions de travail des collaborateurs et la cohésion des équipes.
Renforcer la cohésion des équipes
« Ce nouveau bâtiment, c’est aussi un projet de management. Aujourd’hui, les équipes sont disséminées un peu partout. Le bâtiment sera pourvu d’espaces collaboratifs , de bureaux fermés et bulles confidentielles , bref d’une nouvelle organisation des espaces de travail qui répondent aux besoins des collaborateurs de se retrouver, de partager et d’échanger au bureau, tout en tenant compte du phénomène du télétravail. » Enfin, ce redéploiement de l’immobilier répond aussi à des exigences de développement durables. « En réduisant nos coûts d’exploitation, nous allons consommer moins d’énergie et ainsi réduire notre emprunte carbone. »