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Le Breton Ostrea Design lève 1,2 million d’euros pour passer à l’échelle industrielle

Fondée en 2020 à  Saint-Brieuc (22), Ostrea Design fabrique des plans de travail et plateaux de table en réutilisant les déchets de coquilles d’huîtres, de moules et de Saint-Jacques dont seulement 5 à 10 % sont recyclés. Après deux années de R&D,  la start-up vient de  boucler une levée de fonds  de 1,2 million d’euros, dont 640 000 euros en financements dilutifs. Julien Diard, fondateur et directeur général de Moore Design est le principal investisseur de cette levée de fonds.

L’ostréa, résistant et « similaire à du marbre » peut être utilisé comme revêtement de sol, mural, ou encore pour du mobilier
Ostrea
L’ostréa, résistant et « similaire à du marbre » peut être utilisé comme revêtement de sol, mural, ou encore pour du mobilier

Transformer des déchets conchylicoles en un matériau recyclé, bas carbone et made in Bretagne, c’est l’objectif que se sont fixés Tanguy Blévin, Maxime Roux, Camille Callennec et Théo Joy  en lançant, en 2020 à Rennes, Ostrea Design.

Un matériau composé à 65% de déchets de coquillage

 « Chaque année en France, le secteur ostreicole produit près de 250 000 tonnes de déchets de coquilles, dont seulement 5 à 10 % sont recyclés, le reste étant envoyé en Centre d’enfouissement technique (CET), explique  Camille Callenec, CEO d’Ostrea. Soutenus par Innozh Technopole et l’incubateur Emergys Bretagne basé à Rennes, il a réussi avec ses associés et confondateurs Théo Joy, Tanguy Blévin et Maxime Roux, après un an et demi de recherche, à développer un matériau composé à 65 % de déchets de coquillages, sans produit chimique. Ce dernier, résistant et « similaire à du marbre »​ peut être utilisé comme revêtement de sol, mural, ou encore pour du mobilier. Qui plus est, « l’ ostréa » est compatible avec les exigences de la RE2020, il n’émet que 3 kilos de CO2 par mètre carré produit, contre 97 kilos pour le PVC ou 48 kilos pour la céramique.

« Les coquillages sont séchés à l’air libre pour en retirer toutes les matières premières et vivantes, puis ils sont broyés pour obtenir des paillettes de différentes tailles qui sont ensuite mélangées au ciment bas carbone dans notre atelier rennais, explique Camille Callennec. Ignifuge, résistant aux rayures, à l’eau et aux taches, le matériau obtenu est ainsi entièrement recyclable sous forme de granulat »

Premiers pilotes, fin 2023

Déjà bien implanté dans les domaines du mobilier (plateaux de tables) et des plans de travail, Ostrea Design entend profiter de cette première levée de fonds pour développer à l’échelle industrielle la production du matériau, l’adapter au marché des revêtements de sol et participer ainsi activement à la décarbonation du secteur de la construction. La start-up a d’ailleurs bénéficié cette année du soutien de Leonard, la plate-forme de prospective et d’innovation de Vinci, qui accompagne pendant 6 mois des start-up pour lancer et développer des projets innovants dans la construction, les mobilités et l’énergie.

 « Cette première levée de fonds est l’occasion pour l’entreprise d’évoluer et de franchir un pas supplémentaire dans son objectif de décarbonation d’un secteur parmi les plus émissifs au monde. La confiance des investisseurs va permettre d’accélérer l’industrialisation du matériau Ostrea et la conception du revêtement de sol, pour lequel les premiers projets pilotes sont prévus pour la fin 2023 », conclut Camille Callennec, CEO d’Ostrea Design.

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