Chaque année, l’Ille-et-Vilaine attire de nouveaux habitants, essentiellement des jeunes salariés célibataires ou en couple, qui démarrent leur parcours résidentiel dans la métropole. Tous les segments ont profité de la dynamique de la demande et selon la cellule économique de Bretagne, le département a représenté 36% des PTZ bretons, en 2017.

« Les caractéristiques de ce marché Brétilien reste animé par des acqué-reurs locaux ou régionaux. Il n’est pas spéculatif, souligne Gwendal Texier, Vice-président de la Chambre des Notaires d’Ille-et-Vilaine. Depuis la rentrée le marché se tend. L’offre commence à se raréfier. En conséquence, les prix, qui sont restés relativement stables jusqu’à présent, pourraient augmenter dans le cœur de la métropole. En 2018, si l’offre de crédit se maintient et les prix demeurent mesurés, l’activité devrait se poursuivre au même rythme qu’au second semestre 2017.
Hausse de 23% des transactions dans l’ancien
C’est tout d’abord l’ancien qui a dopé le marché immobilier en Ille-et-Vilaine . Par rapport à 2016, Le nombre de transactions a augmenté de 23% en 2017. Si le nombre de ventes est en forte hausse, les prix progressent modérément +3% à Rennes et +1,4% dans l’agglomération. Les moins de 30 ans privilégient les petits appartements situés en centre-ville à rafraîchir ou à rénover. Ils disposent d’un budget médian de 126 000€. Les jeunes couples de cadres avec enfants optent pour la maison à Rennes ou dans la périphérie immédiate. Leur budget médian pour des surfaces d’environ 100 m² s’établit entre 300 et 320 000 euros. Dans la seconde couronne Rennaise, les prix sont plus accessibles, de nombreuses communes affichent des valeurs médianes inférieures à 200 000 euros.
Appartements neufs : le nombre des ventes en forte hausse mais des prix à la baisse
Le marché de la promotion immobilière a bondi en volume en 2017, 32% de ventes en plus. En revanche les prix sont restés stables. La baisse de 11% sur la première couronne Rennaise se justifie par la situation des programmes vendus et les prestations offertes. Les mesures incitatives que sont la loi Pinel et le Prêt à Taux Zéro ont favorisé l’augmentation du volume des ventes. Ceux qui en profitent le plus sont les investisseurs. Il s’agit essentiellement de Bretons cadres supérieurs ou professions libérales. Ils privilégient les petits appartements situés à Rennes ou dans l’agglomération, pour un budget médian se situant entre 160 000€ et 200 000€. Les lots vendu sont toujours plus petits.
Le littoral n’est pas en reste
Sur ce segment, la pression de la demande a joué et les prix médians des maisons affichent dans de nombreuses stations balnéaires des valeurs à la hausse : Saint-Malo +10,7 % soit 269 600€ pour une maison de 103 m². Le littoral dispose d’une offre variée, les prix médians sont hétérogènes : 123 000 euros pour une maison de 76 m2 à Pleurtuit ou 400 000 euros à Dinard pour une maison de 136 m² avec un jardin de 500 m².
Parmi les principales explications à cette très bonne tenue du marché, on retrouve la faiblesse des taux mais aussi la baisse des prix par rapport à ceux pratiqués il y a 4 ou 5 ans. En 2018, l’activité devrait rester soutenue. D’autant que tous les indicateurs économiques sont au vert : retour de la croissance, recul du chômage, confiance des ménages…Enfin certains quartiers à Rennes ont enregistré des hausses significatives de prix du fait de l’arrivée de la LGV .
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