Implanté à Rennes depuis 25 ans, le groupe Brilhac n’a pas souffert des effets de la crise. Bien au contraire ! Entre juillet 2020 et juillet 2021, il a doublé le nombre d’acquisitions portant son patrimoine immobilier a plus de 500 millions d’euros et le montant total des loyers gérés à 36 millions d’euros. Les raisons de ce bond en avant : des process internes bien rôdés, une culture digitale solidement ancrée et des investissements solides. Depuis peu, le groupe en patrimoine immobilier multiplie les opérations de « sale and leaseback » et accélère dans l’achat de portefeuilles d’actifs de plus de 10 millions d’euros.
« Nous recevons entre 10 et 20 dossiers d’investissement par semaine pour au final réaliser 15 opérations en moyenne par an. Pourquoi une telle sélection ? Nous ne sommes pas des financiers mais des gestionnaires de patrimoine. La qualité de nos engagements est indispensable au développement de notre activité », explique Lou Gorneau, codirigeante avec son père, Didier Gorneau du groupe Brilhac à Rennes.
20 acquisitions en un an
Le binôme détecte des projets porteurs tels que des ensembles de bureaux, des locaux d’activités, des plateformes de messagerie et plus récemment des hôtels. Ensuite, à charge pour l’équipe de réunir un pool d’investisseurs qui se partagent le bien. Entre juillet 2020 et juillet 2021, la cadence des investissements n’a pas faibli. Une vingtaine d’opérations a été réalisée sur la période, contre 10 habituellement, pour des montants variants entre 1 et 20 millions d’euros. « Grâce à nos outils digitaux et notamment la signature électronique avec les notaires, nous avons pu honorer tous nos engagements. Nous avons acquis, notamment, TE Connectivity en région parisienne, pour un montant de plus de 15 millions d’euros. »
Un patrimoine immobilier de 530 M€
A ce jour, le groupe Brilhac totalise un patrimoine de 530 millions d’euros et gère 120 bâtiment répartis sur l’ensemble du territoire national. Le portefeuille se répartit de la manière suivante : 35% dans la messagerie logistique, 30 % dans des activités mixtes et le reste, dans des ensembles de bureaux tertiaires. « Aujourd’hui, notre parc est complet. Nous n’avons pas de vacances de locataires. 90 % de nos baux longue durée (minimum 9 ans) ont été reconduits. En fin d’année, nous avons acquis notre 30e bâtiment Pôle emploi. Par ailleurs, du fait de la rareté du foncier, nos investissements dans la logistique avec des sites situées en bordure de 4 voies ne cessent de prendre de la valeur. »
Groupe Brilhac. Son patrimoine en immobilier d’entreprise franchit le seuil des 500 M€
Le « sale and leaseback », une tendance de fond
La tendance observée sur ces deux dernières années est la montée en puissance du « sale and leaseback ». Les dirigeants d’entreprise sont de plus en plus nombreux à souhaiter vendre leurs murs et ainsi récupérer les fonds pour investir dans leur développement. « En externalisant leurs murs, ils sortent ces actifs de leur bilan pour financer leur développement ou diversifier leur patrimoine. On réalise alors un audit complet du site avec, à la clé, soit une remise aux normes, soit une rénovation, voire même une réhabilitation ou une extension. Comme pour les autres bâtiments, c’est un marché d’opportunités que nous saisissons en fonction de la typologie des actifs ». Après avoir réuni un pool d’investisseurs, le cabinet acquiert le bien et le gère via un bail longue durée. « On agit à la fois sur le patrimoine professionnel et personnel de nos clients. »
L’immobilier d’entreprise ne connaît pas la crise et l’appétence des investisseurs ne faiblit pas. Outre l’hôtellerie, le groupe Brilhac s’est aussi tourné ces deux dernières années vers le commerce alimentaire. « Ce sont des activités essentielles qui ont été peu affectées par la crise. » Il accélère également dans l’acquisition de portefeuilles d’actifs de plus de 10 millions d’euros : « Ils sont détenus par des propriétaires qui disposent un peu partout en France de locaux commerciaux d’une surface moyenne de 100 m², situés en cœur de ville », conclut Lou Gorneau. Face à la demande grandissante des investisseurs, l’équipe, qui comprend une quinzaine de collaborateurs travaille sur un grand nombre de projets d’acquisitions dans les mois à venir.