Croissance

Economie bretonne. En 2021, un rebond significatif attendu dans l’industrie bretonne

Alors que l’économie française a connu en 2020 sa plus forte récession depuis la seconde guerre mondiale avec une chute du PIB de 8,3 %, l’économie bretonne semble avoir été plus résiliente, face à la crise sanitaire. Qui plus est, elle dispose d’une capacité de rebond qui lui permettra de compenser plus rapidement la baisse d’activité observée en 2020. C’est particulièrement vrai dans l’industrie qui devrait connaitre un bond significatif avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,5% en 2021. Près de la moitié de dirigeants du secteur (47%) envisagent d’investir. C’est ce qui ressort du bilan 2020 et des projections 2021 proposées, ce lundi 8 février, par la direction régionale de la banque de France à Rennes.

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Banque de France

Des projections macroéconomiques ont été établies par la Banque de France en décembre 2020. « Elles sont entourées d’une incertitude particulièrement élevée car elles dépendent de l’évolution des conditions sanitaires, indique Hervé Mattei, Directeur régional.  Le scénario central, sur lequel nous avons travaillé, repose sur l’hypothèse que l’épidémie ne s’aggraverait pas davantage et que le déploiement généralisé de vaccins ne serait pleinement effectif que vers fin 2021. A ces conditions, nous estimons que la croissance du PIB serait de 5% en 2021 et 2022 puis de +2% en 2023. Un scénario plus optimiste nous amène à une croissance du PIB de +7% en 2021 et un autre plus pessimiste à -1% en 2021 ».  

Quid de la dette des entreprises ?

Dans le scénario central, le taux de chômage s’accroitrait en 2021, à 10,7% après 8,5% en 2020, avant de refluer les années suivantes, à 9,5% en 2022 et 8,9% en 2023. La question qui reste en suspens est celle de la dette des entreprises. Elle s’est envolée, en 2020, à 1 900 milliards d’euros au niveau national, 4,7 milliards en Bretagne. A cette dette, il faut ajouter les PGE accordés par les banques : 140 milliards d’euros au niveau national, 4,4 milliards d’euros au niveau Bretagne.  « Ces derniers n’ont été utilisés qu’à 50 % voire 60 %. J’invite donc les entreprises à contacter leurs banques pour définir les modalités de pré-remboursement de ces PGE. Par ailleurs on sait déjà que 6,5 % de ces prêts ne seront jamais remboursés, confie le directeur régional

 

Bilan et perspectives en Bretagne

La banque régionale a interrogé entre le 15 décembre 2020 et le 15 janvier 2021, 1 800 entreprises bretonnes. « Il est important de souligner que dans ce panel ne figurent pas les entreprises du secteur du tourisme, de l’hôtellerie-restauration, évènementiel. Fonctionnant à 15% de leur activité normale, nous avons préféré ne pas les interroger. » En 2020, tous secteurs confondus, il ressort de cette enquête que le chiffre d’affaires des entreprises bretonnes a baissé de 4,2%. « Si on le compare, sur la même période, à la baisse de 8,3% du PIB au niveau national, on peut dire que la Bretagne a plutôt mieux résisté que le reste de la France. C’est encore plus vrai, si on le compare au recul de 9% du chiffre d’affaires des entreprises normandes et de celui de 8% des entreprises ligériennes » Côté effectif, le recul n’est que de 1,1 % en 2020. « Les dispositifs de chômage partiel ont joué à plein ».

 

Industrie : « 2021 pourrait faire oublier 2020 »

Le secteur industriel breton qui était sur une dynamique de croissance depuis 3 ans, a vu son activité freinée lors du premier confinement, ce qui se traduit en fin d’année 2020 par une baisse du chiffre d’affaires de – 4,9 %. « Seuls 15,8 % des répondants ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires ». Toutefois les commandes qui n’ont pu être honorées au premier semestre ont fait l’objet d’un report ce qui explique les fortes prévisions d’augmentation en 2021, d’environ +6,5 %, qui effaceraient la contraction de 2020. Au-delà des mesures de chômage partiel qui ont maintenu les salariés dans l’emploi, les plans de charge ont fortement mobilisé les équipes au second semestre, limitant ainsi la contraction des effectifs à – 1,7 % en 2020 (pour l’essentiel un moindre recours à l’intérim) et le besoin de recrutement en 2021. Dans ce contexte chahuté, les projets d’investissements ont été suspendus. « Mais en 2021, ils sont 47 % à envisager des investissements. »  Les marges d’exploitation ont elles aussi été bousculées. Près de la moitié (43,5 %) des répondants indiquent une diminution de leur rentabilité en 2020. Pour 2021, une perspective de stabilité domine (64,5 %). « Ils sont tout de même un quart des répondants à projeter une progression. »

Joceline Madec à la tête de Novatech Industrie à Lannion (300 salariés et 50M € de CA) était l’invitée de la Banque régionale à l’occasion de ce ‘Bilan et perspectives »  : « La Chine n’ayant pas arrêté de produire et la zone euro cherchant à redémarrer, on assiste, aujourd’hui, à une envolée du prix des matières premières et un allongement des délais. C’est particulièrement vrai pour l’acier et les composants électroniques. 2021 se profile avec ce nouveau paramètre. La digitalisation des outils de production est plus que jamais indispensable pour rester compétitif », indique-t-elle.

Les services marchands moins affectés par la crise (hors secteurs tourisme, hotellerie…)

« Les services marchands ont été moins affectés par la crise sanitaire indique la Direction régionale de la Banque de France avec une baisse de leur chiffre d’affaires limitée à -1,3 %. » Les branches des « activités informatiques » et du « nettoyage industriel » ont été fortement sollicitées conduisant à des créations d’emplois. L’année 2021 devrait s’inscrire dans une trajectoire positive avec 40 % des répondants qui entrevoient une augmentation de leur chiffre d’affaires et 26,8 % qui projettent des recrutements. Les projets d’investissements qui ne se sont pas dénoués en 2020 ne devraient pas être reportés en 2021, par manque de visibilité.

 

BTP . Un rattrapage en  2021

Le secteur de la construction et des travaux publics a été fortement impacté par la mise à l’arrêt des chantiers au premier semestre. 55,4 % des répondants ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires conduisant à une variation moyenne de -6,2 % par rapport à 2019. Toutefois le décalage des livraisons sur 2021 apportera une augmentation du chiffre d’affaires de 4,8 % en 2021. La branche des « travaux publics » qui a vu de nombreux chantiers d’infrastructure arriver à leur terme s’attend à une activité en retrait en 2021. Les effectifs sont demeurés stables (-0,9 %) et des recrutements sont envisagés pour 2021 (1,5 %). Les projets d’investissements suspendus en 2020 seront en partie reportés en 2021.

 

Retrouvez le Bilan 2020 et perspectives 2021 de la Banque de France en région

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Industrie : « 2021 pourrait faire oublier 2020 »

Le secteur industriel breton qui était sur une dynamique de croissance depuis 3 ans, a vu son activité freinée lors du premier confinement, ce qui se traduit en fin d’année 2020 par une baisse du chiffre d’affaires de – 4,9 %. « Seuls 15,8 % des répondants ont enregistré une augmentation de leur chiffres d’affaires ».

Toutefois les commandes qui n’ont pu être honorées au premier semestre ont fait l’objet d’un report ce qui explique les fortes prévisions d’augmentation en 2021, d’environ +6,5 %, qui effacerait la contraction de 2020. Au-delà des mesures de chômage partiel qui ont maintenu les salariés dans l’emploi, les plans de charge ont fortement mobilisé les équipes au second semestre, limitant ainsi la contraction des effectifs à – 1,7 % en 2020 (pour l’essentiel un moindre recours à l’intérim) et le besoin de recrutement en 2021. « Dans ce contexte chahuté, les projets d’investissements ont été suspendus. « Mais en 2021 sont 47 % à envisager des investissements. »  Les marges d’exploitation ont elles aussi été bousculées.  Près de la moitié (43,5 %) des répondants indiquent une diminution de leur rentabilité en 2020. Pour 2021, une perspective de stabilité domine (64,5 %), « mais ils sont tout de même un quart des répondants à projeter une progression. »

Joceline Madec à la tête de Novatech Industrie à Lannion (300 salariés et 50M € de CA) était l’invitée de la Banque régionale à l’occasion de ce ‘Bilan et perspectives »  : « La Chine n’ayant pas arrêté de produire et la zone euro cherchant à redémarrer, on assiste, aujourd’hui , à une envolée du prix des matières premières et un allongement des délais. C’est particulièrement vrai pour l’acier et les composants électroniques. 2021 se profile avec ce nouveau paramètre.   La digitalisation des outils de production est plus que jamais indispensable pour rester compétitif », indique-t-elle.

 

Les services marchands moins affecté par la crise (hors secteurs tourisme, hotellerie…)

 

Les services marchands ont été moins affectés par la crise sanitaire avec une baisse de leur chiffre d’affaires limitée à -1,3 %. Les branches des « activités informatiques » et du « nettoyage industriel » ont été fortement sollicitées conduisant à des créations d’emplois. L’année 2021 devrait s’inscrire dans une trajectoire positive avec 40 % des répondants qui entrevoient une augmentation de leur chiffre d’affaires et 26,8 % qui projettent des recrutements. Les projets d’investissements qui ne se sont pas dénoués en 2020 ne devraient pas être reportés en 2021, par manque de visibilité.

 

 

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