Transitions

Depuis Brest (29), Toliroise densifie son activité en Bretagne

Avec 70% de son activité déployée hors des frontières bretonnes, l'entreprise brestoise Toliroise veut recentrer son activité et développer des contrats de proximité. Tôlier-chaudronnier, le groupe investit en technicité et en certifications afin de décrocher des marchés de niche qui lui permettront d'accroitre son rayonnement régional. 

Lionel Guillemin, directeur technique et Philippe Chambrin, fondateur de Toliroise.
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Lionel Guillemin, directeur technique et Philippe Chambrin, fondateur de Toliroise.

Prestataire depuis 2003 pour le groupe JC Decaux, pour lequel Toliroise réalise des éléments de structure et d’habillage d’abris ou d’affichage et intègre des ensembles mécaniques, l’entreprise brestoise concentre 70% de son activité en région parisienne. Ou plus exactement concentrait, car avec la crise sanitaire hier puis celle énergétique aujourd’hui, l’entreprise de tôlerie est forcée de réviser le déploiement de son activité. « Avec le Covid, notre activité s’est ralentie auprès de nos clients historiques dont la plupart sont implantés hors Bretagne. Depuis deux ans, nous développons des marchés de proximité, comme celui engagé avec l’industrie agroalimentaire bretonne« , explique Lionel Guillemin, directeur technique chez Toliroise.

Gagner en notoriété localement

En ce début d’année, Toliroise a rejoint le réseau Produit en Bretagne pour gagner en notoriété localement. Elle a aussi décroché la fabrication des armatures du mobilier recyclé signé par l’entreprise finistérienne MéGo ! 

Créée en février 2001 par Philippe Chambrin, ex-cadre Thalès, l’entreprise Toliroise s’est rapidement développée autour des activités tôlerie et chaudronnerie. En 2008, elle a acquis l’atelier costarmoricain ATPS pour compléter son offre avec les prestations peinture et sérigraphie, puis l’entreprise voisine APMB, en 2019, afin de renforcer le tout. Aujourd’hui, la holding Chambrin Industrie, implantée en bord de mer près du Tehnopôle Brest Iroise, emploie 45 personnes dont 25 dans les ateliers de Brest, 12 à Lannion et 8 aux postes administratifs et de gestion. Au total, le groupe génère un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.

Des certifications de « haute soudure »

Forte d’une capacité d’investissement estimée entre 150 000 et 200 000 euros par an, l’entreprise reste à la pointe des technologies et certifications en vigueur. Nouvelles machines et nouveaux audits renforcent régulièrement ses périmètres de production et ouvrent à l’entreprise des marchés de niche. Ainsi, Toliroise affiche deux nouvelles certifications ISO (en plus de la 9001) : la 3834 pour la soudure navale et bientôt la 15085 pour la soudure ferroviaire. A chaque fois, l’entreprise brestoise de tôlerie chaudronnerie forme ses équipes à ces soudures spécifiques, que l’on pourrait apparenter à de la « haute soudure ». « Ce sont autant de nouveaux marchés que l’on peut décrocher », souligne Lionel Guillemin qui illustre ses propos avec la récente collaboration établie entre Naval Group et Toliroise. La PME dispose également d’un bureau d’études et d’un bureau des méthodes en interne, afin de faciliter ses capacités d’innovation et d’adaptation aux marchés.

Dans les starting-blocks pour les JO 2024

Pour accompagner ces débouchés, la PME recrute régulièrement à des postes techniques de soudeurs, ajusteurs, peintres… Pour séduire et attirer de nouveaux talents, l’entreprise ne lésine pas sur la mise en avant de ses atours, et peaufine sa marque employeur en publiant de nombreuses vidéos métiers mises en beauté par l’agence brestoise Tydéo. « L’entreprise déploie une politique salariale intéressante et mise aussi sur la transmission des savoirs via le tutorat qui est pratiqué sur l’ensemble des postes de l’atelier. Nous recrutons deux apprentis chaque année« , souligne Delphine Guillemin, responsable du service administratif et gestion. L’engagement sociétal et environnemental de Toliroise lui a d’ailleurs valu son adhésion à Produit en Bretagne.

En 2022, Toliroise prévoit un agrandissement de son atelier brestois, avec la construction d’un bâtiment annexe de 600 m2. L’objectif étant d’y installer une cabine de peinture liquide et un atelier de soudure complémentaire. Ces nouveaux équipements répondront aux commandes enregistrées, entre celles de la Défense, des opérateurs ferroviaires et la fabrication de nouveaux mobiliers urbains pour les JO 2024. « Il nous faut être prêts !« 

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