De Lannion, Ekinops affiche un chiffre d’affaires annuel de 117,7 millions d’euros pour 2024

Présent chez les plus grands opérateurs télécoms mondiaux, Ekinops à Lannion (22) achève son exercice 2024 avec un chiffre d’affaires de 117 millions d’euros en recul de 9% par rapport à l’année dernière. L’explication tient dans la baisse de 30 % des ventes des solutions de Transport optique, alors que l’activité Accès croit de 11 %, portée par un fort rebond de ventes en France (+18%). Ekinops pâtit d’un environnement de marché dégradé et un contexte économique adverse (ralentissement économique mondial, taux d’intérêt élevés, situations géopolitiques, etc.).
Ekinops
Didier Bredy, Président d'Ekinops

Créée il y a 20 ans à Lannion, Ekinops est acteur majeur de l’Edge (traitement des données à la périphérie du réseau jusqu’au cœur des sites entreprises), des réseaux de transport optique métropolitain et des plateformes Cloud. « L’année 2024 a été marquée par une conjoncture économique mondiale particulièrement complexe. Après une année 2023 en forte croissance, nos ventes de solutions de Transport optique ont connu une baisse sensible, indique Didier Brédy, PDG d’Ekinops. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance : investissements massifs des opérateurs et entreprises post-pandémie ayant conduit à une surcapacité, ralentissement de la croissance du trafic internet, renchérissement du coût de l’argent freinant le financement des plans d’investissements, décalage de commandes importantes, etc. Nous sommes en revanche très satisfaits de la performance de l’Accès en 2024 qui a largement fait mieux que le marché avec un chiffre d’affaires annuel en croissance à deux chiffres (+11%). »

 

Un environnement dégradé

En effet 2024 restera marquée par une baisse de 30% des ventes des solutions de Transport optique par rapport à l’exercice précédent (-41% au 1 er semestre puis -18% au 2nd semestre). Au-delà du fort effet de base (+27% de croissance en 2023), cette ligne d’activité a particulièrement pâti de la réticence des opérateurs à engager leurs plans d’investissement dans un environnement de marché dégradé (croissance ralentie du trafic internet, surcapacité d’équipements post pandémie).  Pour autant le chiffre d’affaires annuel consolidé atteint 117,7 M€ en 2024, en baisse de -9% par rapport à l’exercice précédent, du fait du net rebond (+11%) de l’activité Accès notamment en France et en Europe. De même, en 2024, la contribution des Logiciels & Services a atteint 18% du chiffre d’affaires du Groupe, contre 17% un an plus tôt, avec une part croissante des solutions SD-WAN.

 

Net rebond de l’activité en France

À fin décembre 2024, la France totalise 41% du chiffre d’affaires du Groupe (vs. 32% un an plus tôt), alors que l’international accuse un repli de 21% de ses ventes, qui représentent 59% de son activité globale contre 68% un an plus tôt. L’Amérique du Nord représente 20% de l’activité du Groupe en 2024 (vs. 25% un an auparavant). Il a été caractérisé par un fort attentisme des opérateurs, en raison du contexte économique, d’un ralentissement de la croissance de la demande en bande passante mais aussi du faible déploiement du programme fédéral BEAD (Broadband Equity, Access and Deployement) attendu par les opérateurs en fin d’année. Quant à la zone EMEA (Europe – hors France – Moyen Orient & Afrique), qui totalise 37% de l’activité du Groupe (vs. 41% en 2023), elle a enregistré un chiffre d’affaires de 43,8 M€ en 2024, en baisse de -18% par rapport à l’exercice précédent. Néanmoins, le Groupe renoue progressivement avec la croissance dans la région, avec une progression séquentielle de +37% au 2 nd semestre 2024 par rapport au 1er semestre.

 

« Malgré ce contexte économique adverse, nous avons continué à investir pour bénéficier d’une nouvelle vague d’investissements majeurs par les opérateurs liée à de nouvelles applications telles que le déploiement massif – 3 – des architectures Cloud, l’IA qui va générer un trafic explosif, ainsi que la réalité virtuelle et augmentée et la cybersécurité (protocoles TLS 1.3, IPv6, etc.) », conclut Didier Bredy.

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